Nouvelles Meunières n°52

Nouvelles meunières

par Philippe Landry

Les désastres de la continuité écologique

Les revues des fédérations d’amis des moulins contiennent des articles importants, notamment suite aux effets désastreux de la sécheresse de l’été 2022 consécutivement à la suppression de quantité de seuils dans les rivières.

Moulins de France (FFAM) janvier 2023 n° 133.

  • « Une obstination idéologique suicidaire : Certains l’ont oublié, les poissons ont besoin d’eau ! », par Patrice Cadet, article à propos des effets désastreux de la sécheresse de l’été 2022, avec des rivières à sec suite à la suppression des barrages qui créaient des réservoirs, et dont il dresse le bilan. « Ce qui s’est passé en France en 2022  a été un véritable choc pour la population, étant donné que notre pays s’est doté d’Agences de l’eau depuis 1964. Elles étaient chargées de nous éviter ce désastre, disposant de plusieurs milliards d’euro chaque année ».
  • « Mauvais temps pour la biodiversité aquatique… Les technocrates vont mettre les rivières à sec »  Christian Lévêque fait aussi le bilan des nombreuses rivières qui, suite à la suppression de chaussées et de moulins, coulent plus vite qu’autrefois, laissant, lors de la sécheresse comme celle de l’été 2022, des grandes zones arides où les poissons crèvent faute de pouvoir nager et frayer.
  • « Brève histoire de l’écologie des rivières » : Michel Veuille démontre que la prétention de l’administration de retrouver l’état originel des rivières est absurde. Il est rappelé que les biefs des moulins ainsi que les plans d’eau créés par les chaussées permettaient aux poissons de s’édifier des frayères. Notons aussi le chapitre intitulé « La responsabilité de l’administration dans la pollution des eaux ». A l’origine l’écologie est une science, pas un dogme technocratique.
  • « Libérer le potentiel de production d’énergie des moulins à eau ».

Le Monde des Moulins (FDMF) janvier 2023 n°83.

Le Monde des Moulins (FDMF) janvier 2023 n°83.

  • « Face au changement climatique, pour un ajustement prudent de la gestion de nos rivières » Jean-Paul Bravard fait état d’un article du Monde du 11 octobre 2022 selon lequel « il y a des progrès à faire sur la compréhension du cycle de l’eau », à propos du dogme de l’administration selon lequel « laisser l’eau s’écouler serait le meilleur moyen de sauver l’environnement ». C’est évidemment faux : la sécheresse de l’été 2022 a créé de nombreux assecs dans quantité de rivières, assecs dans lesquels tout naturellement les poissons ont massivement crevé. En fait « les bienfaits des seuils l’emportent sur les inconvénients ». « La meilleure gestion d’un cours d’eau méditerranéen de montagne et de plaine n’est pas la restauration radicale d’un soi-disant état naturel, qui provoquerait la mort assurée des espèces aquatiques et le déclin de la ripisylve, mais un ajustement prudent au changement climatique pour conserver le régime d’écouler actuel et maintenir des oasis de vie bien vivantes ».
  • Le Conseil d’État se prononce contre le décret et l’arrêté ministériel du 30 juin 2020 qui facilitaient « les travaux de rétablissement de la continuité écologique ».

Dans la Nièvre

À Dommartin, on a supprimé le plan d’eau de feu le moulin du Couloir (condamnant définitivement ses turbines), soi-disant pour que le Veynon coule mieux, mais… ce sont des castors qui ont construit un barrage à la place de celui que l’administration a prétendu détruire. (Journal du Centre 5 janvier 2023).

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Nouvelles Meunières n°51

Nouvelles meunières

par Philippe Landry

Exposition

En cette fin d’année 2022, du 16 au 31 décembre, Antoine Paneda est à l’honneur,. La mairie de Nevers lui a accordé le salon d’honneur du palais ducal pour présenter une centaine de ses tableaux,. Le Journal du Centre du 14 décembre l’a chaleureusement annoncé avec une photo le montrant présentant un des plus beaux tableaux.

Antoine, 93 ans, se porte bien. Moulins du Morvan et de la Nièvre le connaît depuis longtemps. Il lui est arrivé de nous fournir des dessins et des aquarelles de moulin, dont la reconstitution des moulins sur la Passière près de la Porte du Croux à Nevers. Cet été, il m’a appelé pour m’offrir un magnifique tableau représentant un moulin d’Urzy. 

Au Palais Ducal, Antoine a proposé quelques tableaux représentant des moulins : l’ancien moulin à vent de Reméron à St-Eloi, la belle demeure d’Imphy dite « Le Petit Moulin », la tour Goguin surmontée de son ancien moulin à vent, et « Moulin sur le Tarn », une extraordinaire construction. 

Les désastres de la continuité écologique

Il arrive que la presse évoque le manque d’eau constaté ici et là suite à la canicule de l’été dernier. La suppression de certains barrages, en accélérant le flux des rivières, a aggravé la situation.  Dans l’Yonne Républicaine du 24 octobre, la Préfecture se contente d’annoncer que grâce aux pluies de septembre et octobre la situation des eaux de surface et souterraines s’améliore. Le 4 novembre, le quotidien annonce qu’à Sens on étudie les possibilités de recycler les eaux usées pour certaines utilisations comme l’arrosage des espaces verts.

Actualités des énergies renouvelables

2 novembre : le Journal du Centre livre deux pages sous le titre « Les énergies renouvelables, une priorité ? » La photo centrale présente des éoliennes. Sont passés en revue les projets éoliens, photovoltaïques portant sur la méthanisation ainsi que les polémiques qu’ils suscitent… Pas un mot sur l’hydroélectrique.

Le gouvernement se propose « d’accélérer la production d’énergies renouvelables ». Un des moyens va consister à priver « les architectes des Bâtiments de France de tout droit de veto… Les projets de champs photovoltaïques visibles dans un paysage classé n’auront plus besoin de leur avis conforme ». Cela va servir beaucoup : « Les sites projets ne couvrent que 5 % du territoire national… (les ABF) ne refusent qu’environ 12 % des projets – un taux qui chute à moins de 1 % après discussion et modification des plans ».

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Nouvelles Meunières n°50

Nouvelles meunières

par Philippe Landry

Exposition

Dans le cadre des journées de l’architecture du 14 au 16 octobre, des moulins restaurés ont fait l’objet de panneaux d’exposition au Musée de la Faïence de Nevers : ceux de Rix et de Chassy à Montreuillon,  propriétaires Mercier et Charoud.

Les désastres de la continuité écologique

Dans le Canard Enchaîné du 19 octobre le Président de la République appelle les Français à des économies d’énergie et compte augmenter la production d’électricité ; dans le Calvados (dont la Première Ministre (Elisabeth Borne a été Députée),  on fait le contraire : sous prétexte de continuité écologique, on démolit un barrage sur la Vire dont le plan d’eau animait une petite usine électrique (sans compter qu’il était un lieu de promenade et de loisir pour les habitants). Pire, cela a lieu au moment de la grande sécheresse qui a marqué tous les départements en cet été 2022 ; dans le Calvados, on prend conscience que les barrages, en retenant l’eau et donc en l’empêchant de gagner trop vite la mer, on perd beaucoup quant à la biodiversité. Extrait de l’article : « Le massacre des moulins était censé, par ailleurs, rétablir une libre circulation des poissons. Or, faute d’eau, leur mortalité explose ! Anguilles, truites et saumons restent invisibles, et la population des aloses, selon les statistiques officielles, est passée de 8 000 en 2016 à moins de 1 000 en 2021. »

Actualité des énergies renouvelables

21 octobre : la Première Ministre accorde une interview à Libération sur le futur «grand plan de transition écologique » ; elle étonne par le vague absolu de son propos, que les questions pertinentes du journaliste ne parviennent pas à dissiper. Evidemment pas un mot sur les énergies renouvelables.

Dans le Magazine du Journal du Centre du 16 octobre, article de Jean-Louis Etienne « L’Electricité du futur » ; favorable aux énergies renouvelables, mais assez prudent, comme qui dirait dans l’air du temps. « Dans les années 70, en construisant les centrales nucléaires et les barrages hydroélectriques, on prenait sans le savoir les mesures qui s’imposent aujourd’hui contre le réchauffement climatique et pour l’indépendance énergétique ». Mais ensuite l’article ne revient pas sur l’hydroélectricité : « En France, la régionalisation des énergies renouvelables, couplée à des installations individuelles (solaire thermique,  photovoltaïque, biomasse, géothermie )… pourrait couvrir l’ensemble des besoins domestiques en électricité ».

2 novembre : le Journal du Centre livre deux pages sous le titre « Les Energies renouvelables, une priorité ? » La photo centrale présente des éoliennes. Sont passés en revue les projets éoliens, photovoltaïques et portant sur la méthanisation ainsi que les polémiques qu’ils suscitent… Pas un mot sur l’hydroélectrique.

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Nouvelles Meunières n° 49

Nouvelles meunières

par Philippe Landry

Livre

«L’empreinte du Dieu, de Maxence Van der Meersch, prix Goncourt 1936.

Le hasard fait qu’à une brocante j’ai trouvé le livre de Maxence Van der Meersch, « L’empreinte du Dieu », aux éditions « Club de la Femme » 1965, puis le lendemain dans une boîte à livres le même ouvrage mais édité par France-Loisirs en 1984. Les deux fois mon attention avait été appelée par la belle illustration de couverture, un moulin tout seul pour le premier volume, le moulin avec le titre et le nom de l’auteur dans le second cas. Chaque fois un moulin à vent typique de la Belgique : en bois, d’aspect lourd, avec les meules dans la tour qui tourne sur pivot.

Maxence Van der Meersch (1907-1951) était natif de Roubaix, mais le roman se passe en Belgique. Il nous intéresse, outre l’image des deux moulins à vent typiques de la Belgique, pour deux descriptions :

* Celle du moulin à vent près duquel au début vit l’héroïne du roman : « Planté sur une butte, le moulin, un moulin vétuste, tout en planches et en ardoises, levait et abaissait ses longs bras dégingandés et grêles, en un geste de sempiternelle lamentation… Ils s’approchèrent du moulin, par derrière. Ils montèrent l’échelle à marches plates, et poussèrent la porte de la vieille tour de bois branlante. Ils entrèrent dans le réduit, une espèce de charpente compliquée et poussiéreuse, où pendaient des cordes et des courroies. Le pivot central du moulin le traversait verticalement – un tronc d’arbre énorme, à peine équarri… » Les ailes « sifflaient en coupant l’air. Elles imprimaient à toute la vieille tour un branle doux, une espèce de roulis monotone. Un sourd grondement de machine montait des meules, avec le claquement rythmé d’une courroie. Tout le moulin, sous l’effort des ailes, tremblait sur son pivot, accusait chaque poussée du vent, et craquait dans sa membrure, avec un gémissement perpétuel qui rappelait celui d’une mâture fatiguée. On se fût cru dans un navire. Plus bas Engle surveillait la besogne, hissait du sol jusqu’à l’étage des meules les sacs de blé, à l’aide d’un palan. On l’entendait tirer les cordes, embrayer les poulies. Et la furtive mécanique de bois, de toile et de cuir, engin millénaire, robuste et barbare, obéissait, hissait les sacs sans effort, tournait les meules, accomplissait sa tâche avec une aisance herculéenne sans même qu’en fût ralenti le rythme de ses ailes dans la bise. » Le meunier Engle « pesa sur une longue barre qui manœuvrait le frein, il arrêta les ailes et descendit diminuer la toile, parce que le vent avait encore monté. »

La deuxième description est celle des moulins à lin. L’héroïne, Karelina, se fait embaucher dans une exploitation du lin. « Quarante-cinq ouvrières, une douzaine d’hommes y travaillaient à broyer le lin et à le nettoyer de ses paillettes avant de l’envoyer aux filatures… Au milieu de la salle, il y avait le moulin à lin, une grande machine de tôle à tambours, quelque chose comme une gigantesque lessiveuse horizontale, mue par des courroies de cuir, et que des hommes manœuvraient. On y jetait, par une trappe, le lin venu des bords de la Lys, après rouissage. La grosse mécanique l’avalait, le broyait, le décortiquait, et restituait une masse cotonneuse, douce au touche, souple, et nette de toute paille ou impuretés… Ce moulin mécanique, ces deux hommes, faisaient autant d’ouvrage que les quarante-cinq ouvrières. 

Celles-ci travaillaient, derrière la mécanique, aux vieux moulins à bras qu’on n’avait pas encore supprimés, parce que les moulins mécaniques coûtent cher, et aussi parce que le travail soigné demande toujours à être fini à la main. Il y avait, le long du mur, une sorte de fausse cloison, percée de fentes verticales, par où passaient les pales de longues hélices en bois. Ces hélices, on ne les voyait pas. Elles étaient montées entre la muraille et la cloison. Chaque femme, appuyée à la cloison, devant une de ces hélices ou moulin tenait dans sa main une pleine poignée de lin brut. Elle la poussait contre les pales, de toutes ses forces. Et la rotation des ailettes battait le lin, l’épluchait, le nettoyait. Les paillettes volaient, les moulin ronflaient. On voyait les femmes presser durement leu poignée de lin cotonneuse et jaunâtre contre l’hélice, l’y engager, l’y pétrir comme une pâte, une masse souple et liée, que les ailettes battaient, étiraient, déformaient, sans la désagréger… Il leur fallait donner de grandes secousses, et, tous leurs muscles tendus, vaincre la force centrifuge des pales. Et comme elles piétinaient, et portaient une espèce de gantelet de cuir aux mains, elles avaient l’air, un peu, de se battre contre les machines.

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Nouvelles Meunières n° 48

Nouvelles meunières

par Philippe Landry

Les moulins de Corvol l’Orgueilleux

 Le bulletin n° 33 de 2022 des Amis du Vieux Varzy publie mon article de 12 pages sur ces moulins qu’alimenta le Sauzay. 

A plusieurs reprises, le bulletin évoque les travaux qui viennent d’être faits à l’ancienne huilerie de Varzy, dont la restauration de l’installation électrique, et surtout la pose d’une grille qui permet au promeneur de regarder les meules et les presses de l’extérieur en permanence.

Un article sur la toute petite commune d’Oudan, qui jouxte Varzy, évoque son vieil étang, qui fort anciennement anima un moulin banal.

Un autre article nous fait connaître une peintre bien oubliée, et pas forcément avec raison : Caroline Desforges-Peyrane (1800-1864) ; elle présenta en 1836 à Auxerre lors d’une exposition un tableau intitulé « Vue d’un moulin à vent ».

Des Varzycois partirent en Californie chercher de l’or, dont un meunier, Jean Morizot. On ne sait ce qu’il est devenu. 

Le n° 184 des Annales des Pays nivernais sur les moulins des rivières Nièvre m’aura porté bonheur.

A la suite de sa parution, j’ai té sollicité de faire quatre présentation sur les moulins.

Promenade le 1er juin aux moulins Nevers

Le rendez-vous était à La Croix-Joyeuse (lieu par lequel les pèlerins de Compostelle entraient dans Nevers, paraît-il en clamant « Monjoie », dont il reste une croix d’âge vénérable). Là furent 3 moulins  « Le moulin à écorce », Martelot et Pilavoine.

*  A Coulanges lès Nevers, le 26 juin, dans le cadre des Journées des Moulins et du Patrimoine Local, le Centre communal d’action sociale, qui se trouve également chargé de l’animation culturelle, a proposé à notre association de faire une causerie sur les moulins, tandis que le club de randonnée de la ville organisait une promenade de moulin en moulin, laquelle recevrait le renfort de musiciens d’un groupe local. Pour la causerie, on nous a demandé deux chapitres : un sur les moulins en général, l’autre sur les moulins de Coulanges.

J’ai donc fait cette causerie ; ce fut ce dimanche 26 juin à 10 heures, salle Jean Macé. Environ 80 personnes sont venues, ce qui m’a paru remarquable. Les deux sujets prévus ont fait que j’ai parlé jusqu’à 11 h 45, suite à quoi j’ai vendu 12 exemplaires du numéro 184. Le 30 juin, Le Journal du Centre a rendu compte de l’évènement.

St Germain des Bois le 15 juillet

« Nature en Livres » m’invite à faire une causerie sur les moulins à St-Germain des Bois, dans le secteur de Monceaux-le-Comte, le long de l’Yonne. Une manifestation locale bien sympathique annoncée par Le Journal du Centre du 11 juin 2022.

Désastres de la continuité écologique

Les technocrates tenants de la continuité écologique s’en prennent à une paisible rivière, la Douceline, qui alimenta le moulin de La Charité : voir plus loin.

Actualité des énergies renouvelables

Grande réunion au siège du Parc Naturel Régional du Morvan, à St-Brisson : « Une journée pour évaluer les capacités en énergie du Morvan » « Tendre à l’autonomie énergétique ». L’hydroélectricité devrait y être bien traitée, l’éolien beaucoup moins. Francis Lefèvre-Vary est appelé à y prendre la parole. (Journal du Centre 17 juin)

Le Journal du Centre consacre le 6 juin deux grandes pages à  » La Facture énergétique des collectivités locales, avec des allusions à la production d’énergie renouvelable ».

Éolien

A Annay, en Puisaye, l’annonce par le maire d’Annay en conseil municipal d’un projet d’implantation de 6 éoliennes géantes suscite des remous. Le maire a l’air à fond pour, mais certains conseillers municipaux ont l’air disposés à tirer l’épée. (Journal du Centre 30 juin 2022)

Photovoltaïque

Toujours à Annay ; le projet de disposer des panneaux photovoltaïques sur les bâtiments municipaux passe nettement mieux. (Journal du Centre 30 juin 2022)

JOURNAUX

Le Journal du Centre

Nos journées des moulins et du patrimoine local des 25 et 26 juin ont été bien annoncées par le Journal du Centre avec toute une page dans le numéro du jeudi 23 juin, plus des articles concernant St-Pierre le Moûtier le 24 et Lormes le 25.

7 juin une centenaire à St-Honoré. Elle travailla à la poterie du château de La Montagne,que nous avons évoquée voici peu pour son moulin à malaxer la pâte. (Voir aussi plus loin au 30 juin)

8 juin : Frédéric Coudray à l’honneur pour avoir réussi à développer sa fabrique de foie gras et autres gourmandises à Donzy.

10 juin : Petit article sur les  jardins de Forgeneuve, à Coulanges, où nous fûmes souvent invités à tenir un stand lors des journées des parcs et jardins, premier week-end de juin. Désormais seuls les peintres peuvent s’y déployer… mais c’est avec toujours autant de charme.

16 juin : « Un étudiant a entrepris sa descente afin d’évaluer la continuité du cours d’eau » en l’occurrence la Vrille, qui commence à Treigny dans l’Yonne et passe à St-Amand en Puisaye avant de rejoindre la Loire à Neuvy. Clément Navarro est un étudiant en architecture ; il déclare : « Deux amis m’ont orienté vers cette rivière intéressant au niveau patrimoine environnemental et architectural puisque bordée de nombreux moulins, de lavoirs ». 

29 juin : Annonce des travaux de restauration de la poterie de la Montagne, à St-Honoré, non sans difficulté financière. Le « malaxeur», sorte de moulin à bras servant à assouplir la pâte et la dépouiller de ses bulles d’air, fait partie des objets à restaurer.

30 juin : Françoise  Demarche bénéficie d’un bon article pour l’inauguration du gîte rural qu’elle crée en son moulin de Bona.

L’article est en effet tout à fait favorable, avec photo de Françoise à côté des officiels. Notre bulletin racontera l’évènement prochainement.

REVUES

Vents du Morvan n° 83 été 2022 contient plusieurs articles où il est question de moulin :

« Les beaux étangs des Prés Bardiaux à Arleuf » : ils viennent d’être restaurés par Ludovic Huin, plus connu comme pisciculteur au moulin de La Petite-Verrière, dans le Morvan côté Saône-et-Loire. Au passage, n’en déplaise aux tenants de la continuité écologique, un bel étang, ça demeure utile, et dans le paysage, et pour conserver l’eau en période de sécheresse.

L’abbaye de Régny : de très beaux vestiges pour cette abbaye cistercienne créée à partir de 1134 le long de la Cure, en aval de Vèzelay et d’Arcy sur Cure, peu avant le confluent avec l’Yonne. Un beau site. Elle posséda de nombreux moulins jusque dans le Morvan, notamment à Brassy. L’article évoque « l’imposant moulin de Reigny, près de la ferme de l’abbé, érigé au début du XVIIe siècle entièrement à rénover, il constitue le prochain « gros chantier » des propriétaires Mme et M. Mauvais. Le dit moulin est dans les limites du monastère : logiquement il a dû être créé peu après l’abbaye. Une photo du barrage du moulin accompagne l’article.

« La Pierre Guénachère » : elle se trouve dans une ancienne carrière de meules à Antully, commune très proche d’Autun. Deux photos montrent de gros rochers : l’un porte la marque de la meule qui en a été extraite, l’autre contient une meule que les carriers n’ont pas fini d’extraire. Le texte, signé Philippe Berte-Langereau, dit aussi qu’on remarque sur le site une meule à l’abandon.

* « Au Gouloux » : Christian Hongrois raconte son enfance dans les ruines des fameux moulins du Saut de Gouloux. Deux très belles cartes postales montrent comment ils étaient quand ils fonctionnaient encore, avec leurs deux roues

* A propos du fameux site des Télots et des deux énormes terrils qu’on longe quand on  sort d’Autun en direction du nord (deux articles évoque l’extraction de schistes bitumeux qu’on y a pratiquée). « Demain un champ de panneaux solaires » : comme c’est une friche industrielle, ce n’est pas gênant qu’on y déploie des panneaux photo-voltaïques, cela sur 14 hectares.

Bulletin des Amis de La Charité sur Loire n° 113 de juin 2022. 

« Histoire de la rivière Douceline », à l’occasion du fait qu’elle est menacée par les technocrates tenants de la continuité écologique.

La rivière se jette dans la Loire un peu en amont de La Charité. Les moines y posèrent un bief assez long pour créer un moulin à l’entrée de la ville (juste derrière l’actuel monument à Jeanne d’Arc), cela entre 1150 et 1160. Tout ce qu’on sait de la longue histoire de ce moulin est relaté dans le grand article de plusieurs pages ; il propose une photo d’une demi-meule qui en demeure, servant de bac à fleur, ainsi qu’un vieux plan du site.

Nouvelles Meunières n°47

Nouvelles meunières

par Philippe Landry

Présentation du numéro des Annales des Pays Nivernais 

« Les Nièvre et leurs moulins »

Le Journal du Centre l’a annoncée le 30 mars 2022, mais sous un titre surprenant : « Les sanglots longs des moulins nivernais ». Un article d’une demi-page résumant l’histoire des moulins dans la Nièvre (par exemple il rappelle que l’enquête de 1809 recensait 800 moulins à eau).

L’article du 5 avril 2022 annonçant la mise en service de la « mini-turbine » de Guérigny est plus attirant : « Une mini-turbine pour sortir du fossile ». Il rappelle que l’investissement, par le SIEEEN, est de 650 000 €. La turbine devrait procurer de l’électricité équivalente à la consommation d’une « centaine de foyers ».(hors chauffage). Elle est vendue à Enedis et injectée dans le réseau général.

Le 8 avril 2022, Le Journal du Centre rend compte de la présentation du numéro 184 des Annales dont j’ai assuré la promotion aux Forges de Guérigny.

Désastres de la continuité écologique

Le Monde des Moulins, revue de la FDMF, d’avril 2022, contient des articles très pertinents pour nous fournir des arguments contre l’administration :

. La continuité sédimentaire, une approche critique.

. Et si on parlait aussi de continuité patrimoniale.

. Quelques réflexions pour asseoir le débat sur la continuité écologique.

. La place des moulins au sein d’un site Natura 2000.

« La rivière Aron mise sous protection » : tel est le titre d’un assez grand article du Journal du Centre. Il annonce que l’Agence de l’Eau et le Parc Régional du Morvan vont y consacrer 775 000 €. Diverses mesures concernent  par exemple la remise en état des berges. Evidemment il est question de supprimer « les plans d’eau envahis par la vase », toutefois étant précisé que ce sera « en accord avec les propriétaires ». A noter : 250 000 € sur trois ans vont revenir à l’aménagement ou l’effacement des barrages ».

A Vermenton, dans l’Yonne, il y a un grand barrage sur la Cure « érigé en 1888 et rénové en 1997 », il sert à l’alimentation du canal du Nivernais, ce pourquoi il est géré par l’administration du canal. Seulement voilà, vu l’instabilité du cours de la Cure, entre autres à cause des grands barrages loin en amont (les Settons, Chaumeçon et Le Crescent), sa gestion nécessiterait un suivi. On n’y a pas pensé quand on l’a rénové en 1997, mais on l’a doté d’une belle passe à poissons… Mais c’est un bel échec, l’essentiel de l’eau passe par le déversoir de trop-plein, au grand dam des pêcheurs. (Yonne Républicaine, 4 avril 2022).

Actualité des énergies renouvelables

Le Parc Naturel Régional du Morvan « soutient une initiative proposée par le Conseil associatif et citoyen » : aider tout projet portant notamment sur « la préservation de la biodiversité, l’économie sociale et solidaire, l’écocitoyenneté ». Un budget de 6 000  €  est réservé à cette action. Personnellement tout projet de préservation d’une zone humide, en particulier en amont d’un barrage, et tout projet d’hydroélectricité devrait être éligible .

Mais bon, ne désespérons pas. D’autres initiatives sont plus positives. Pour la Pentecôte, Decize organise un « Marché écobio », au cours duquel les exposants pourront proposer « des équipements pour les énergies renouvelables ». (Journal du Centre 12 avril 2022)

Au niveau international : la revue Néoplanète pose la question : « Et si les océans nous sauvaient ? » Elle met en avant que la mer, par ses mouvements divers et ceux de ses courants, est en théorie génératrice d’énergie. Elle met en exergue le potentiel théorique « thermique », qui fait l’objet de recherche. Pour l’instant, on exploite cette énergie en disposant des éoliennes géantes en haute mer et en posant des hydrauliennes. On a une pensée pour l’énergie marémotrice : nos estuaires comme ceux des Etats-Unis et de plusieurs autres pays ont connu des « moulins à marée » ; dans un bulletin il y a quelques années j’avais évoqué celui qui se visite encore au Portugal, et dans un autre numéro Jean-Claude  Néant nous avait parlé de ceux dont demeuraient des vestiges en Bretagne. La force de la marée est encore utilisée en France à l’usine marémotrice de la Rance, en Bretagne, justement ; je me rappelle de son inauguration dans les années 1960 par le général de Gaulle, alors Président de la République ; elle avait coûté si cher eu égard à la production attendue qu’un observateur avait commenté : « On n’en construira pas d’autre « .

Au niveau national, surprenant article d’une demi-page dans Le Journal du Centre du 13 avril : « Quand les énergies vertes rapportent ». Il expose que certes des politiciens déplorent les « subventions » accordées à la production d’énergies renouvelables, dont  certains accusent l’éolien d’être « cher et inutile ». Mais il note que comme le prix de l’énergie est en train d’exploser à cause de la situation internationale dont la guerre en Ukraine, l’État récupère : « 6 milliards nets versés par les exploitants ».  En effet, comme le système consiste à un complément de rémunération lorsque le prix de production est supérieur à celui du marché, lorsque survient l’inverse, « c’est le producteur qui verse à l’État la différence ». 

Éolien

Au niveau national

Le Journal du Centre du 15 mars 2022 annonce : « Deux parcs offshore flottants devraient voir le jour d’ici à 2030 en Méditerranée, l’un à Port-la-Nouvelle dans l’Aude, l’autre à Fos sur Mer dans les Bouches du Rhône.

Au niveau régional : « L’éolien mise sur les entreprises locales ». Pour faciliter l’acceptation des éoliennes par la population, on met en avant que leur édification devrait faire travailler des gens du cru. (Yonne Républicaine 26 février 2022).

Il est vrai qu’on est dans une période de turbulences. 

 On tend à reculer devant les difficultés que rencontrent les projets éoliens, dont témoigne la couverture de Bourgogne Magazine de février-avril 2022 : « Eoliennes, le vent de la colère ». Un grand article de plusieurs pages donne la parole aux adversaires de l’éolien, et un autre donne la parole à la responsable de la politique énergétique au sein de la région Bourgogne-Franche-Comté.

 « L’Eolien à l’aube d’une forte accélération » titre l’Yonne Républicaine du 17 janvier 2022, mettant en exergue : « 19 parcs éoliens sont en fonctionnement dans l’Yonne », département où plusieurs autres sont en préparation, malgré des réticences marquées dans certaines zones.

Au niveau départemental :

L’Yonne Républicaine du 14 mars publie aussi le grand article double-page « Le vent tourne pour l’énergie éolienne » (que j’ai évoqué dans des Nouvelles meunières précédentes suite à sa parution dans le Journal du Centre). Il insiste sur les oppositions qui se manifestent de plus en plus vivement, mais il rappelle que globalement l’opinion publique française est favorable à cette technique d’énergie renouvelable. A l’appui de ses critiques, l’Yonne Républicaine propose la photo d’un clocher historique dominé par deux éoliennes géantes.

L’opinion du département de l’Yonne se confirme comme souvent hostile à l’éolien :

. Dans le nord du département, à Pont sur Yonne, « Mobilisation générale anti-éolienne » contre 4 projets qui semblent assez importants. (Yonne Républicaine 19 mars).

. A Cussy les Forges, l’association des adversaires ayant perdu en justice, les 5 éoliennes sont désormais construites. Néanmoins elle cherche d’autres moyens juridiques pour lutter. (Yonne Républicaine 9 mars).

Dans la Nièvre, de petites éoliennes sont de plus en plus utilisées à Pouilly pour essayer d’empêcher le gel matinal qui peut endommager les bourgeons de vigne. Très petites, elles n’ont que 2 pales. (Journal du Centre 5 avril).

Néanmoins « L’éolien n’a plus le vent en poupe dans la Nièvre » : « Encore très favorable au développement des parcs éoliens dans la Nièvre il y a quelques années, le SIEEEN est aujourd’hui beaucoup plus réservé. Les conflits incessants avec les riverains, les polémiques et le s désaccords politiques, y compris au sein des majorité de gauche départementale et régionale font que cette question est devenue sensible. Il n’y aura vraisemblablement plus de parcs éoliens développés dans la Nièvre », dit quelqu’un au journaliste (Journal du Centre 3 avril).

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Nouvelles Meunières n°45

Nouvelles meunières

par Philippe Landry

Parution imminente :

Le prochain numéro des Annales des Pays Nivernais, qui doit paraître début mars, est consacré à 

Les Nièvre et leurs moulins.

C’est une courte synthèse (en 36 pages quand même, mais avec beaucoup d’illustrations) des 5 cahiers que nous avons consacrés aux Nièvre et à leurs moulins (les Nièvre c’est-à-dire la Nièvre tout court, la Nièvre de Champlemy et la Nièvre, d’Arzembouy, la Nièvre de Bourras, celle de St-Franchy et celle de St-Benin des Bois, sans préjudice de la Petite Nièvre).

Le numéro des Annales sera disponible au prix de 12 euro. Nous espérons pouvoir le présenter à notre assemblée générale du 12 mars.

Une présentation officielle à la presse sera faite probablement sur le site de la nouvelle turbine de Guérigny fin mars, et une autre à Prémery en mai.

Actualité des énergies renouvelables

– Important article d’une demi-page dans le Journal du Centre du 17 janvier 2022 : « Nièvre Energies soutenue par la région ». Un sur-titre insiste sur le fait que cette entité reçoit de la région « une subvention de800 000 € pour soutenir les projets et le recours à l’hydrogène ». Nièvre énergies est une société d’économie mixte créée en 2012 par le Sieeen (Syndicat intercommunal d’énergie d’équipement et d’environnement de la Nièvre), que dirigeHourcabie. Il est question de développer un projet à  l’hydrogène plutôt à Magny-Cours. L’article rappelle que Nièvre énergie travaille :

– Pour le développement du photovoltaïque par exemple à Magny-Cours.

– Pour un petit coup de pouce à l’hydroélectricité : « On termine une petite centrale dans un bief à Guérigny ».. Il précise que « ce créneau est limité entre loi sur l’eau et vétusté des anciens moulins : « Sur 200 visites, on a pu retenir 4-5 dossiers, pas plus ».

– « La Sem a également investi dans le projet de méthanisation de Prémery, implanté sur une partie de l’ex-usine Lambiotte, pour un coût d’environ 5 millions d’euro ». Vous auriez rénové combien de moulins à eau, à ce prix-là ?

Concernant l’énergie éolienne cet aveu consternant : « On met les pouces ». Parce que « l’éolien n’a plus le vent en poupe » (à cause dit-il, des difficultés opposées par l’armée de l’air pour la circulation de ses avions et par les défenseurs des monuments historiques.-  La production d’énergies renouvelables par les exploitations agricoles : le Journal du Centre du 14 janvier publie une double page excellente sur ce qui caractérise « la ferme Nièvre » aujourd’hui par rapport à il y a 10 ans. « Des exploitations moins nombreuses mais plus grandes » souligne-t-il. Un tableau met en valeur que la « diversification » se fait notamment par des installations d’énergie renouvelable : il y en avait 8 en 2010, on en est à 75 en 2020. Elles apportent un revenu complémentaire à l’exploitant.

Eolien

Le Journal du Centre du 14 février 2022 annonce que le tribunal administratif de Dijon annule les arrêtés du préfet de la Nièvre autorisant l’édification de 8 éoliennes géantes à St-Quentin sur Nohain et St-Laurent l’Abbaye. L’association qui a obtenu ce résultat rappelle qu’elle s’est appuyée sur la beauté des paysages à cet endroit et sur la passage de migration de la grue cendrée. Toutefois le grief (ou les) retenu (s) par le tribunal administratif n’est pas précisé. Le promoteur du projet dispose de deux mois pour faire appel.

Photovoltaïque 

–  Le Journal du Centre du 26 janvier 2022 rend compte des délibérations du conseil régional de Bourgogne Franche-Comté quant à son budget. On y lit notamment à propos de la transition énergétique applicable dans les lycées : « L’ambition est de faire de ces établissements des lieux de production d’énergies renouvelables au plan solaire. Et d’efficacité énergétique ». 

28 janvier : article du Journal du Centre sur les piscicultures de Vermenoux (Château-Chinon Campagne) et de Corancy, qui semblent désormais rattachées au Lycée Legta de Château-Chinon. En tout cas elles sont très soutenues par la région et le Parc Naturel Régional du Morvan : « A la pisciculture de Corancy, l’opération cerne la pose de panneaux photovoltaïques, sur les ombrières qui protègent les bassins, pour un montant de 1 184 935 euro. Des panneaux seront également posés à la pisciculture de Vermenoux, sur les ombrières et sur les toitures du bâtiment d’exploitation pour un montant de 660 875  .Les travaux sont prévus pour l’été 2022. » L’article ne le rappelle pas , mais ces piscicultures occupent les sites des anciens moulins de Vermenoux et de Corancy haut (à ma connaissance il n’en reste quelques pièces qu’à Corancy.

A Clamecy, annonce le Journal du Centre du 15 janvier et 5 février, toute une part des friches de l’usine Solvay vont héberger un parc solaire ; le « conseil communautaire » donne son aval, de même que le conseil municipal de Clamecy. Même avis favorable pour un projet à Surgy, encore que celui-ci prévoie étrangement la destruction d’une chapelle, ce qui ne va pas manquer de susciter une levée de boucliers.

A Cossaye, des panneaux photovoltaïques vont être posés sur le bâtiment municipal abritant du matériel. (Journal du Centre 29 janvier).

A St-Parize le Châtel, près du domaine de Villars (proche du fameux château de ce nom), une ancienne carrière réputée « friche industrielle » va abriter un parc photovoltaïque (on n’en est pour l’instant qu’au stade de l’étude). Journal du Centre 31 janvier.  

Journaux

Le Journal du Centre

– Plusieurs articles concernant Donzy :

. Décès de Jean-Claude Jourdain, un des bénévoles très impliqué dans l’activité de l’écomusée du moulin de Maupertuis et dans de nombreuses Associations locales.

. L’huilerie de l’Ile à nouveau à l’honneur :

– Dans le cadre d’une série « Le producteur de la semaine », presque une page consacrée à l’œuvre d’Isabelle et Frédéric Coudray qui mènent l’huilerie depuis 2012. Belle photo de leur ouvrier répandant les cerneaux de noix sous la meule. Entre autres il est rappelé que « le moulin a 200 ans » depuis l’an dernier; la crise épidémique a empêché d’y organiser la fête qu’il aurait mérité. (Journal du Centre 28 janvier).

– Une vidéo de l’huilerie, réalisée par Nièvre Tourisme, diffusée sur le site Facebook de cet organisme : d’ores et déjà elle a été vue 15 000 fois. (journal du Centre 31 janvier).

– « Donzy seul village du futur dans la Nièvre » : le rôle de l’écomusée du moulin de Maupertuis dans ce que va devenir Donzy sous cette labellisation est brièvement évoqué.

–  L’ancien moulin de Luzy à nouveau à l’honneur du fait de sa transformation en cours en maison dite « Le Tiers-lieu », laquelle abritera notamment les associations locale et des locaux consacrés au numérique ; et puis « Le tiers-lieu va bénéficier d’un musée », en l’occurrence un petit « musée du moulin » ; notre nouvel adhérent, Jean-François Théveniaud, s’en occupe assidûment ; il nous sollicite à ce sujet, comme il a sollicité notre ami Jean Arnoux. 

Les pelles qui permirent d’alimenter le moulin, très abîmées, ont été supprimées, à la satisfaction des tenants de la continuité écologique, dont  le Parc naturel régional du Morvan, et il semblerait la Fédération de la Pêche. Les articles ne se hasardent pas à commenter que Luzy va être privée de son joli plan d’eau, qu’on admirait depuis la route quand on y entrait. (Journal du Centre 2, 3, 4 et 13 février).

Le « tiers-lieu » fait l’objet de toute une page du bulletin municipal de Luzy n° 10 de janvier 2022 ; il bénéficie d’une belle image montrant à quoi il devrait ressembler en couverture du bulletin.

–  A Guérigny se précise la création de la « micro-centrale » hydraulique, dans des locaux que montrent deux photos des 25 et 26 janvier.

– De nouveaux agriculteurs s’équipent pour transformer eux-mêmes leur blé en farine :

. A Perroy MM. Joseph et Jean-Guy Dumez en leur « Moulin du Perrotin » ; ils sont photographiés devant leurinstallation toute neuve comprenant une paire de meules surmontée par sa trémie et un blutoir. (Journal du Centre 18 janvier)

. A  Amazy M. Jean-Paul Thoulet et son fils Clément, qui insistent sur leur « activité apicole », mais qui ajoutent que depuis fin 2021 ils se sont « mis à la farine » : « C’est de la farine de blé en petite épautre, seigle ou sarrazin. Nous avons acheté une machine spéciale qui simplifie le travail. » (Journal du Centre 2 février)

. 4 février : « Restauration en vue de la Sainte-Eugénie » : c’est la rivière qui passe à Varzy, et dont demeure l’étang qui alimenta feu le moulin Naudin, dont il ne reste que la « maison du meunier » et une meule. La restauration consiste à modifier quelque peu le barrage, certes dans le but de se conformer à la loi sur la « continuité écologique ». Parmi les personnes qui ont été consultées l’article cité « Yves Mercier de l’Association des Moulins de la Nièvre ».

Revues

Les revues des fédérations d’amis des moulins numéros de janvier 2022 viennent de paraître : 

– Moulins de France (FFAM) : centré sur les moulins d’Anjou aussi bien à vent qu’à eau, dont les moulins-bateaux. Notons aussi des article importants tels que :

. « Textes indispensables pour préserver la sécurité juridique d’un moulin à eau producteur ou non ».

. « Ressenti d’un propriétaire de moulin ».

. « En détruisant seuils et barrages, le Ministère de la Transition Ecologique subventionne l’utilisation des énergies fossiles tout en affirmant le contraire ».

Remarquons aussi un article sur l’entreprise Cloix célèbre comme constructeur et réparateur de moulins.

– Le Monde des Moulins (Fédération des Moulins de France) : articles sur les moulins de différentes régions de France. Intéressante explication sur la mise en place des contingents en 1938.

Koikispass n° 182 de février 2022, deux articles sur des moulins : :

– Le petit moulin à farine de Mirebeau, à Perroy, où Mme Malézieu, agricultrice, transforme elle-même le blé que produit son mari. La photo la montre devant sa paire de meules, la trémie et le blutoir.

– Le moulin des Morvans à Fâchin, au début de l’Yonne, tout près de l’étang du Châtelet (dont il n’utilise pas l’eau). Article favorable sur nos amis Marie-Christine et Alain Artier qui en font un excellent établissement « chambre d’hôtes ». Une photo pleine page met en valeur le moulin construit de belles pierres, et du beau granit bleu du Morvan de ce secteur. A propos, quand le journaliste écrit que ce fut « le plus grand moulin de la région », il veut dire du haut Morvan.

Pays de Bourgogne n° 265 de janvier 2022 : article d’Augustin Aurora sur un curieux personnage de chapiteau de Vézelay aux oreilles immenses, dont l’origine remonte à la Grèce antique (Augustin Aurora est notre ami Serge Calandre).

Télérama 9 février 2022 : article sur Entraigues, dans l’Ardèche, qui séduisit tant Jean Ferrat qu’il s’y installa. Ce magnifique village posséda des moulins à soie.

Livres

« Les téméraires. Quand la Bourgogne défiait l’Europe », par Bart Van Loo, chez Flammarion ».

Petit livre d’à peine bientôt 700 pages, mais excellent, sur l’histoire des ducs de Bourgogne, en particulier l’époque où, suite au mariage de Philippe le Hardy, frère du roi de France Charles V, avec l’héritière du comté des Flandres, le duché de Bourgogne fut enrichi de la possession des Flandres. Il y est donc beaucoup question de ce que sont aujourd’hui les Pays-Bas et la Belgique. Je n’ai pas encore fini la lecture de ce considérable ouvrage, mais j’ai d’ores et déjà repéré :

. Au début du XIVe siècle se firent plus fréquents les moulins principalement à vent chargés de pomper l’eau pour assécher les polders et donc augmenter la quantité de terres cultivables. La plupart des villes concernées par cette technologie s’en équipèrent, cela à plusieurs exemplaires, voire des dizaines.

. Page 296, une ennemie flamande du duc de Bourgogne assiégea sa ville d’Harlem : « Jacqueline fit alors brûler 18 moulins ».

A propos, on y voit le fameux tableau du chancelier Rolin rendant hommage à la Vierge à l’enfant, avec entre eux le paysage d’une ville entourant une rivière. Il est ici trop petit, mais quand on peut l’agrandir, on aperçoit à droite un moulin-bateau.

La curiosité intellectuelle m’a mené à lire « La légende dorée », de Jacques de Voragine : cet auteur du XIIIe siècle y a concentré tout ce qu’on sait de chacun des saints vénérés à cette époque et quelques autres personnages. Ce n’est pas un ouvrage  dont on puisse saluer la grande rigueur historique, mais on y « apprend » que :

. Ponce Pilate serait le petit-fils d’un meunier (!).

. « Un meunier qui avait une dévotion spéciale pour saint Augustin fut atteint d’un mauvais abcès à la jambe. Il invoqua le saint ; et celui-ci, lui étant apparu en rêve, lui frotta la jambe avec la main. Le lendemain le meunier se réveilla guéri ».

. Le diable tenta de suborner saint Rémy (celui qui baptisa Clovis) en lui offrant un moulin : le saint refusa et le moulin disparut englouti.

« Les années manquantes », autobiographie de Jean-Noël Pancrazi, romancier, chez Gallimard. Il est né à Sétif (Algérie) de parents qui exploitaient là-bas leur « minoterie des Hauts Plateaux ».

Nouvelles meunières n°44

Nouvelles meunières

par Philippe Landry

Actualité des énergies renouvelables

Hydraulique

Eolien

Les adversaires de l’éolien se trouvent des avocats importants, d’où ce  titre d’un grand article du Journal du Centre du 9 décembre, à propos des protestations contre le projet d’éoliennes à St-Quentin sur Nohain et St-Laurent l’Abbaye, qui seront visibles de Sancerre : « Stéphane Bern vent debout contre l’éolien ». Il soutient en effet ceux qui estiment que cela va enlaidir le paysage  que l’on peut observer  depuis la fameuse terrasse de Sancerre ; d’autres avancent cependant que déjà on aperçoit depuis ce belvédère les éoliennes géantes de Pougny et surtout les deux grosses tours de la centrale nucléaire de Belleville, avec le grand nuage blanc qui monte chaque jour à l’assaut du ciel.

Les adversaires des éoliennes géantes continuent leur lutte souvent de manière très imaginative ; c’est ainsi que l’association Morvent en Colère qui combat le projet d’éoliennes proche du lac de St-Agnan a présenté un documentaire au cinéma de Saulieu (Yonne Républicaine, 20 juillet).

Dans la Nièvre, la tension est en train de monter en Donziais ; le tribunal administratif ayant annulé un premier arrêté préfectoral qui autorisait 8 éoliennes de 180 m à St-Laurent-l’Abbaye et St-Quentin sur Nohain, le nouveau préfet a fait procéder à une nouvelle enquête publique ; celle-ci a mis en valeur les « réserves » du commissaire enquêteur et la vive opposition d’élus à côté d’une association hostile. Néanmoins, le préfet publie un nouvel arrêté autorisant les 8 engins. Le Journal du Centre du 25 novembre fait état du communiqué particulièrement indigné de l’association hostile, qui repart pour un tour en direction du tribunal.

A St-Pierre le Moûtier et Langeron, le Journal du Centre du 14 décembre peut titrer : « Encore un coup d’arrêt pour les éoliennes » ; la cour d’appel administrative de Lyon refuse d’annuler le rejet par le préfet du projet de 4 puis 3 éoliennes présenté par Nordex ; selon l’article, elle s’en tient au fait que la « rentabilité de ce projet n’était pas avérée », ce qui sur le plan du droit me paraît un surprenant motif. L’auteur du projet dispose de deux mois pour faire appel devant le Conseil d’État.

Chez nos voisins, L’Yonne Républicaine du 15 mai 2021 relate que le préfet de l’Yonne vient de refuser un projet éolien à Santigny parce que situé dans le couloir de migration de la cigogne noire.

Du côté de Tonnerre, on commence à se rebiffer sérieusement contre l’éolien, dont on trouve envahissantes les  éoliennes géantes déjà édifiées, puisqu’il y aurait là-bas 180 éoliennes en service. Le nouveau projet, de 10 éoliennes, capable en théorie d’apporter 133 000 € de taxes aux collectivités locales, emporte l’adhésion des élus, mais suscite des oppositions très vives. (Yonne Républicaine, version internet).

Le long du Serein, la filiale EDF Renouvelables lance un projet éolien à Massangis et Grimault avec « financement participatif ». Bon moyen d’associer la population à l’idée… mais les adversaires crient à l’hypocrisie et fourbissent leurs arguments, ça promet.

Photovoltaïque : 

Dans l’Yonne, les projets de développement du solaire ont plutôt le vent en poupe. D’abord dans une friche délaissée parce trop proche de l’autoroute pour qu’elle soit facile à cultiver, entre Villeneuve la Dondargue et Subligny. Une enquête publique est ouverte pour créer une centrale solaire tout près du confluent du Cousin avec la Cure, à Givry et Sermizelles ; elle ne devrait pas déparer le paysage vu de Vézelay.

Dans la Nièvre, à Langeron, le conseil municipal refuse d’autoriser un projet de champ photovoltaïque qui aurait occupé une bonne terre cultivable (Journal du Centre 2 janvier 2022).

Hydrogène :

La grande affaire se confirme à Auxerre :

  • Auxerrois Magazine, la revue du « grand Auxerre », consacre la couverture de son numéro 28, de septembre 2021, à la photo d’un bel autobus rouge d’une forme tout à fait inusitée encore : un des 5 qui d’ores et déjà roulent à l’hydrogène dans l’agglomération d’Auxerre. A l’intérieur, 4 pleines pages exposent qu’une usine est en plein développement pour fournir ce nouveau « carburant », que des entreprises diverses se portent candidates pour le consommer plutôt qu’un autre, que cela représente un élément important pour développer l’économie locale de la manière la plus écoresponsable possible. 
  •   L’Yonne Républicaine lui consacre ses pages 2 et 3 le 14 octobre sous le titre : « La station hydrogène, clé de voûte du système ». Inaugurée la veille, elle alimente d’ores et déjà 5 autobus auxerrois. Bientôt elle alimentera des trains de la ligne Laroche-Migenne-Auxerre (l’article n’en parle pas, mais les trains à hydrogène poursuivront par Cravant jusqu’à Clamecy puis Corbigny). Pour que l’investissement soit rentable, il faut agrandir, et viser la clientèle de camions, par exemple… A condition bien sûr que l’industrie les fabrique. La Bourgogne-Franche-Comté demeure en tête de la recherche de l’utilisation de l’hydrogène, avec une unité importante vers Belfort et Montbéliard. L’Auvergne-Rhône-Alpes est l’autre région qui s’est lancée résolument dans l’aventure.

Un article de l’Yonne Républicaine pour ses abonnés internet rappelle que la France se veut également très résolue dans cette exploration des ressources liées à l’hydrogène.

Biomasse :

A Auxerre se prépare la construction d’une « deuxième chaufferie » destinée à renforcer le « chauffage urbain ». « Une énergie renouvelable et propre » : à base de « bois d’élagage ou des plaquettes de bois issu de forêts locales (à moins de 100 km) et gérées durablement ».

Méthanisation : 

Le principe de la méthanisation (produire une énergie à partir de déchets) est reconnu comme une bonne idée ; les problèmes surgissent quand la qualité des dits déchets ou celle des machines utilisées est soumise à caution. Le Journal du Centre du 30 novembre évoque les débats qui viennent de se tenir à Clamecy dans le cadre du festival « Résistance ». La représentante de la Confédération paysanne a insisté sur le fait qu’il lui paraissait nécessaire qu’on évite de broyer des matières cultivées dans ce but : ce ne sont pas vraiment des « déchets ». Il n’en reste pas moins que des agriculteurs, surtout certains en difficulté, voient dans la méthanisation une ressource complémentaire.

En tout cas de vives oppositions commencent à se cristalliser, surtout dans l’Yonne.

A Germigny, pour l’instant pas de problème. L’ « unité de méthanisation de Ceres Germigny utilise des matières premières issues d’exploitations (agricoles) situées dans un rayon de 15 kilomètres », dont de l’herbe et « des céréales rustiques ». Les agriculteurs du secteur découvrent « de nouvelles cultures favorables à la biodiversité », ce qui cependant implique qu’on risque de se mettre à cultiver des produits exprès pour qu’ils soient détruits par un méthaniseur, un point qui déjà ailleurs suscite des oppositions. En attendant, l’unité de Germigny fournit « l’équivalent de la consommation de 3 000 habitants » au village et à une partie de St-Florentin. (Yonne Républicaine 30 juin).

Un autre projet « prend forme » dans le Gâtinais, porté par la société Gatibiogaz et à l’initiative de 8 agriculteurs. Un assez gros projet puisque d’un coût de 6,5 millions d’euro. Trois grosses cuves avaleront chaque jour 60 tonnes de « biodéchets » (tant que ce sont des déchets agricoles, pas de problème) mais aussi de matières cultivées dans ce but , à savoir seigle, triticale, orge fourragère, sorgho ou encore maïs ». Même remarque que dans le paragraphe précédent.(Yonnre Républicaine 8 juillet)

Le ton monte nettement plus à Avallon à propos d’un projet de gros méthaniseur qui avalerait force déchets… mais sans être, semble-t-il, trop regardant sur leur qualité. Les opposants accusent : les déchets contiendraient des résidus plastiques, ce qui compliquerait la combustion et conduirait à l’émission de fumées toxiques. (Yonne Républicaine 23 juillet).

Du coût les contraintes réglementaires s’accumulent et plus rien n’est aussi simple qu’on aurait cru. A Chablis, les viticulteurs auraient voulu exploiter la biomasse issue de leurs déchets, mais la parcelle prévue ne convient pas, car… trop près d’une éolienne en raison de ce qu’exige la réglementation. A Tonnerre, on devait consacrer 5 hectares d’un bon terrain à une usine de méthanisation à partir de la biomasse, mais le projet tombe à l’eau. (L’Yonne Réûblicaine, version internet).

Journaux

Le Journal du Centre

9 janvier 2022 : l’ancien moulin de Luzy va devenir un « Tiers-lieu » (immeuble recevant divers services notamment municipaux et associatifs mais très ouvert au public) ; les travaux sont en voie d’achèvement, l’ouverture étant envisagée avant la fin de l’année.

L’Yonne Républicaine 

Fin juillet, annonce que l’huilerie artisanale Suguenot-Schultz, à Briénon sur Armançon, est ouverte à la visite le dimanche 1er août.

22 juillet, grande page consacrée au « coup de cœur » de la correspondante du journal à Avallon, qui adore se promener au bord du Cousin. Elle précise « Les moulins constituent un attrait particulier de la promenade ». Elle dit qu’il a existé « 40 moulins répartis sur un linéaire de 66,7 km », dont la plupart sont aujourd’hui des résidences secondaires. Trois photos accompagnent l’article, dont celle d’une roue qui paraît très grande avec des pales droites disposées façon Sagebien.

28 juillet : annonce de la réédition du recueil de nouvelles « La mort du galvacher » de notre ami « le Morvandiau Philippe Berte-Langereau », avec une belle photo de lui plein centre. Le Journal du Centre l’a annoncé également dans la même période.

29 juillet : page coup de cœur consacrée à l’abbaye cistercienne de Quincy, qui se trouvait non loin de Tonnerre et dont il ne reste que quelques vestiges. « Les moines cisterciens étaient passés maîtres dans l’utilisation de l’eau… pour la force motrice du courant qui permettait d’actionner les moulins. Il y en a un six ou sept à Quincy… que ce soit pour moudre le grain ou broyer l’écorce d’où était extrait le tan, indispensable au tannage des cuirs. Trois sont encore visibles aujourd’hui ».

Revues

« L’Histoire », série Les Collections, avril-juin 2021 : « L’âge industriel 200 ans de progrès et de catastrophes ». Il y est plusieurs fois question des moulins, notamment suite au fait que l’invention de la machine à vapeur a modifié les plus importants d’entre eux, voire leur a permis d’acquérir une avance énorme sur les moulins dont les propriétaires n’ont pas voulu faire cet investissement.

Télérama du 15 décembre 2021 annonce un livre, « A la recherche de Céleste Albaret ». En 1919, son mari, chauffeur de taxi qui avait souvent Proust comme client le convainquit d’embaucher sa femme comme « gouvernante ». C’est ainsi que Céleste découvrit Paris. Fille d’un petit meunier de La Canourgue, en Lozère ; elle était née à son moulin. Il me semble d’ailleurs que tout à la fin de sa vie elle est retournée s’y éteindre.

Télévision

Arte a proposé le dimanche 5 ?? une sorte de documentaire sur Rembrandt, le grand peintre fils de meunier, mais avec beaucoup de « reconstitution » jouée par des acteurs. J’aurais préféré voir plus de tableaux. 

Chœur des dames de l’association Moulins du Morvan et de la Nièvre : Revoilà le père Philippe avec son Rembrandt. Nous, nous nous en tenons au livre de Simone Van der Vlugt dénonçant comme ce petit monsieur a été sauvage envers sa servante. Un livre dont nous espérions qu’il ait le prix Fémina étranger ; hélas le résultat nous laisse infiniment déçues. Nous avions pourtant pétitionné en faveur de Simone, mais peine perdue. Nous avons immédiatement protesté auprès du secrétariat du jury. Nous venons de recevoir une réponse de sa présidente, Amélie Nothomb, qui nous répond notamment : « Nous avons hélas oublié d’inscrire Simone Van der Vlugt dans notre sélection. C’est en effet une erreur regrettable. Nous nous flagellons par la pensée ».

Nouvelles meunières n°43

Nouvelles meunières

par Philippe Landry

Je finis bien l’année 2021, puisque j’ai des écrits dans deux publications :

  • Le n° 264 de la revue Pays de Bourgogne, paru en octobre 2021, centré sur les routes nationales traversant la Bourgogne. J’y ai un long article, en fait une sélection de mon travail sur la traversée de la Nièvre par la Nationale 7. Toutes les villes y sont évoquées.
  • L’Almanach bourguignon pour l’an 2022 des Editions Arthéma, d’Annecy, à ne pas confondre avec un autre publié par les éditions Créer, de Romorantin. Mes articles sont :

– Les funérailles du pilote Claude Dellys à St-Honoré en 1952.

– La sauvegarde de l’église de Béard en 1972.

– Naufrage d’un bateau-lavoir à Nevers en 1922.

– Inauguration de la Maison de l’Agriculture de Nevers en 1972.

– Cambriolage du musée de Nevers en 1912.

D’autres auteurs évoquent différents évènements et sites de la Nièvre : le château de Myennes, celui des Granges à Suilly la Tour, etc…

Actualité des énergies renouvelables

A la télévision, la chaîne M6 a proposé le dimanche 5 décembre un documentaire sur les énergies renouvelables, et surtout sur tout ce qu’on peut leur reprocher, en tout cas à l’éolien et au photovoltaïque ;  il est regrettable que cette émission ait été totalement à charge.

Hydraulique

Pour une fois une nouvelle concernant l’hydraulique, c’est une bonne nouvelle. C’est dans Le Journal du Centre du 12 novembre 2021, dans l’annonce de la tenue de l’assemblée générale des Amis du Vieux Guérigny. Elle sera suivie d’une « présentation du projet de microcentrale hydro-électrique, en cours de réalisation, entre le bâtiment à clocheton et l’ancienne grosse forge. Pièce centrale du dispositif, la vis hydrodynamique d’une puissance brute de 67 KW sera détaillé par le maître d’œuvre du projet, Nièvre Energies, qui prévoit une production annuelle de 316 MWH, ce qui correspond à la consommation annuelle de 105 foyers (hors chauffage ). Les anciennes turbines, installées en 1900, resteront en place. ».

Éolien

Les adversaires de l’éolien se trouvent être des avocats importants, d’où ce  titre d’un grand article du Journal du Centre du 8 décembre, à propos des protestations contre le projet d’éoliennes à   St-Quentin sur Nohain et St-Laurent l’Abbaye, lesquelles seront visibles de Sancerre : « Stéphane Bern vent debout contre l’éolien ». Il soutient en effet ceux qui estiment que cela va enlaidir le paysage que l’on peut apercevoir depuis la fameuse terrasse de Sancerre ; d’autres avancent cependant que déjà sont visibles depuis ce belvédère les éoliennes géantes de Pougny et surtout les deux grosses  tours de la centrale nucléaire de Belleville, avec le grand nuage blanc qui monte chaque jour à l’assaut du ciel.

Les adversaires des éoliennes géantes continuent leur lutte souvent de manière très imaginative ; c’est ainsi que l’association Morvent en Colère qui combat le projet d’éoliennes proche du lac de St-Agnan a présenté un documentaire au cinéma de Saulieu (Yonne Républicaine, 20 juillet).

Le Journal du Centre du 9 novembre 2021 annonce une « décision inédite » : dans le Tarn, un couple se présentant comme victime d’une éolienne pourtant située à plus de la distance réglementaire par rapport à son domicile, avec des éléments probants, gagne un procès en cour d’appel de Toulouse, avec 100 000 € de dommages et intérêts.

Dans la Nièvre, la tension est en train de monter en Donziais ; le tribunal administratif ayant annulé un premier arrêté préfectoral qui autorisait 8 éoliennes de 180 m à St-Laurent-l’Abbaye et St-Quentin sur Nohain, le nouveau préfet a fait procéder à une nouvelle enquête publique ; celle-ci a mis en valeur les « réserves » du commissaire enquêteur et la vive opposition d’élus à côté d’une association hostile. Néanmoins, le préfet publie un nouvel arrêté autorisant les 8 engins. Le Journal du Centre du 25 novembre fait état du communiqué particulièrement indigné de l’association hostile qui fait appel de cette décision.

Chez nos voisins, L’Yonne Républicaine du 15 mai 2021 raconte que le préfet de l’Yonne vient de refuser un projet éolien à Santigny parce que situé dans le couloir de migration de la cigogne noire.

Du côté de Tonnerre, on commence à se rebiffer sérieusement contre l’éolien, dont on trouve envahissantes les  éoliennes géantes déjà édifiées, puisqu’il y aurait là-bas 180 éoliennes en service. Le nouveau projet, de 10 éoliennes, capable en théorie d’apporter 133 000 € de taxes aux collectivités locales, emporte l’adhésion des élus, mais suscite des oppositions très vives. (Yonne Républicaine, version internet).

Le long du Serein, la filiale EDF Renouvelable lance un projet éolien à Massangis et Grimault avec « financement participatif ». Bon moyen d’associer la population à l’idée… mais les adversaires crient à l’hypocrisie et fourbissent leurs arguments, ça promet.

Photovoltaïque

Le Journal du Centre du 24 novembre, rendant compte d’une « session » importante de la Chambre d’Agriculture de la Nièvre, dit qu’elle travaille avec un éleveur d’ovins de Verneuil qui voudrait installer des panneaux solaires sur ses terrains mais de telle sorte que les moutons puissent continuer à manger l’herbe dessous.

Dans l’Yonne, les projets de développement du solaire ont plutôt le vent en poupe. D’abord dans une friche délaissée car trop proche de l’autoroute et difficile à cultiver, entre Villeneuve la Dondargue et Subligny. Une enquête publique est ouverte pour créer une centrale solaire tout près du confluent du Cousin avec la Cure, à Givry et Sermizelles ; elle ne devrait pas déparer le paysage vu de Vézelay.

Hydrogène

La grande affaire se confirme à Auxerre : l’Yonne Républicaine lui consacre ses pages 2 et 3 le 14 octobre sous le titre : « La station hydrogène, clé de voûte du système ». Inaugurée la veille, elle alimente d’ores et déjà 5 autobus auxerrois. Bientôt elle alimentera des trains de la ligne Laroche-Migenne-Auxerre (l’article n’en parle pas, mais les trains à hydrogène poursuivront par Cravant jusqu’à Clamecy puis Corbigny). Pour que l’investissement soit rentable, il faut agrandir, et viser la clientèle d’entreprises de transport par exemple.A condition bien sûr que l’industrie les fabrique. La Bourgogne-Franche-Comté demeure en tête de la recherche de l’utilisation de l’hydrogène, avec une unité importante vers Belfort et Montbéliard. L’Auvergne-Rhône-Alpes est l’autre région qui s’est lancée résolument dans l’aventure.

Un article de l’Yonne Républicaine pour ses abonnés internet rappelle que la France se veut également très résolue dans cette exploration des ressources liées à l’hydrogène.

Méthanisation

Les débats autour de la matière à méthaniser prennent de l’ampleur. Le Canard Enchaîné du 24 novembre raconte que dans le Cantal deux méthaniseurs subissent les foudres de la justice pour avoir provoqué des pollutions diverses, dans l’atmosphère autant que dans des rivières voire les nappes phréatiques. Les voisins ont porté plainte contre des odeurs nauséabondes, et les analyses ont confirmé que des fuites en tous genres avaient bien pollué l’air et les eaux.

Le principe de la méthanisation (produire une énergie à partir de déchets) est reconnu comme une bonne idée ; les problèmes surgissent quand la qualité desdits déchets ou celle des machines utilisées est soumise à caution. Le Journal du Centre du 30 novembre évoque les débats qui viennent de se tenir à Clamecy dans le cadre du festival  « Résistance ». La représentante de la Confédération Paysanne a insisté sur le fait qu’il lui paraissait nécessaire qu’on évite de broyer des matières cultivées uniquement à cet usage : ce ne sont pas vraiment des « déchets ». Il n’en reste pas moins que des agriculteurs, surtout certains en difficulté, voient dans la méthanisation une ressource complémentaire.

En tout cas de vives oppositions commencent à se cristalliser, surtout dans l’Yonne.

A Germigny, pour l’instant pas de problème. L’ « unité de méthanisation de Ceres Germigny utilise des matières premières issues d’exploitations (agricoles) situées dans un rayon de 15 kilomètres », dont de l’herbe et « des céréales rustiques ». Les agriculteurs du secteur découvrent « de nouvelles cultures favorables à la biodiversité », ce qui cependant implique risque de ne cultiver que des produits dans le seul but qu’ils ne soient détruits par un méthaniseur, un point qui déjà ailleurs suscite des oppositions. En attendant, l’unité de Germigny fournit « l’équivalent de la consommation de 3 000 habitants » au village et à une partie de St-Florentin. (Yonne Républicaine 30 juin).

Un autre projet « prend forme » dans le Gâtinais, porté par la société Gatibiogaz et à l’initiative de 8 agriculteurs. Un assez gros projet puisque d’un coût de 6,5 millions d’euros. Trois grosses cuves utiliseront  chaque jour 60 tonnes de « biodéchets » (tant que ce sont des déchets agricoles, pas de problème) mais aussi de matières cultivées dans ce but à savoir seigle, triticale (1), orge fourragère, sorgho ou encore maïs. Même remarque que dans le paragraphe précédent.(Yonne Républicaine 8 juillet)

Le ton monte nettement plus à Avallon à propos d’un projet de gros méthaniseur qui serait alimenté de nombreux déchets… mais sans être, semble-t-il, trop regardant sur leur qualité. Les opposants accusent qu’ils contiendraient des résidus plastiques, ce qui compliquerait la combustion et conduirait à l’émission de fumées toxiques. (Yonne Républicaine 23 juillet).

De ce fait Les contraintes réglementaires s’accumulent et plus rien n’est aussi simple qu’on aurait cru. A Chablis, les viticulteurs auraient voulu exploiter la biomasse issue de leurs déchets, mais la parcelle prévue ne convient pas, car… trop près d’une éolienne A Tonnerre, on devait consacrer 5 hectares d’un bon terrain à une usine de méthanisation à partir de la biomasse, mais le projet tombe à l’eau. (Yonne Républicaine, version internet).

Journaux

Le Journal du Centre

9 novembre : un article concernant Rouy « Début d’hivernage sur l’étang ». Tout un groupe de personnes s’affairent à nettoyer et examiner l’étang de Fleury la Tour, qui abrite des espèces animales peu courantes.

12 novembre : Gwenaëlle Dupuis, 21 ans, reprend la boulangerie de Surgy, qu’elle tiendra avec sa sœur. « Elle utilise une farine locale du moulin de Vincelottes », à Vincelles dans l’Yonne, lequel moulin se veut bio le plus possible (ce dernier point n’est pas évoqué dans l’article).

5 décembre : Article d’une demi-page sur le fait que la Camosine cherche à vendre le moulin de la Commanderie à Moulin-l’Evêque. Son directeur, M. Mansuy, est venu sur place ; en présence de plusieurs personnalités, dont notre président Francis Lefebvre-Vary, le maire de St-Père, les héritiers de la famille Mégrot qui ont fait don du moulin à la Camosine, il a recueilli l’avis du grand historien des moulins Jean-Pierre Azéma, sollicité comme « expert ». Aucune association locale n’ayant le capital pour prendre en charge l’ancien moulin, l’idéal serait qu’il soit vendu à une collectivité.

L’Yonne Républicaine

Fin juillet, annonce que l’huilerie artisanale Suguenot-Schultz, à Briénon sur Armançon, est ouverte à la visite le dimanche 1er août.

22 juillet, grande page consacrée au « coup de cœur » de la correspondante du journal à Avallon, qui adore se promener au bord du Cousin. Elle précise « Les moulins constituent un attrait particulier de la promenade ». Elle dit qu’il a existé « 40 moulins répartis sur un linéaire de 66,7 km », dont la plupart sont aujourd’hui des résidences secondaires. Trois photos accompagnent l’article, dont celle d’une roue qui paraît très grande avec des pales droites disposées façon Sagebien.

28 juillet : annonce de la réédition du recueil de nouvelles « La mort du galvacher » de notre ami « le Morvandiau Philippe Berte-Langereau », avec une photo de lui en plein centre. Le Journal du Centre a a également annoncé la sortie de son livre.

29 juillet : page coup de cœur consacrée à l’abbaye cistercienne de Quincy, qui se trouvait non loin de Tonnerre et dont il ne reste que quelques vestiges. « Les moines cisterciens étaient passés maîtres dans l’utilisation de l’eau… pour la force motrice du courant qui permettait d’actionner les moulins. Il y en a  six ou sept à Quincy… que ce soit pour moudre le grain ou broyer l’écorce d’où était extrait le tan, indispensable au tannage des cuirs. Trois sont encore visibles aujourd’hui ».

Télévision

Arte a proposé le dimanche 5 un documentaire sur Rembrandt, le grand peintre fils de meunier, mais avec beaucoup de « reconstitution » jouée par des acteurs. Il aurait été préférable de voir plus de tableaux. La télévision  a déjà proposé sur Rembrandt des documentaires mieux travaillés.

Chœur des dames de l’association Moulins du Morvan et de la Nièvre : 

Toujours sur Rembrandt,  nous, nous nous en tenons au livre de Simone Van der Vlugt dénonçant comment ce petit monsieur a été sauvage envers sa servante. Un livre dont nous espérions qu’il ait le prix Fémina étranger ; hélas le résultat nous laisse infiniment déçues.

Nouvelles Meunières n° 42

Nouvelles meunières

par Philippe Landry

Décès de notre ami Pierre Dutey, animateur de l’association qui s’occupe du moulin à vent de Bouhy. Le 23 octobre, le Journal du Centre lui consacre une rubrique « nécrologie ».

A propos de décès, signalons celui de M. Gache, le dernier meunier du moulin Paillot de St-Martin sur Nohain. Il nous faisait volontiers visiter son moulin, dont j’ai  photographié  les nombreuses machines.

Fête des 50 ans de la Camosine et des 25 ans de la Fondation du Patrimoine, samedi 9 octobre 2021  – Cloître de La Charité sur Loire.

Les associations s’occupant entre autres de patrimoine avaient été invitées à tenir un stand ; celui de l’AMMN se trouvant dans une galerie extérieure à côté  de nos amis de l’écomusée du Moulin de Maupertuis.

Nous avons pu nouer de bons contacts. C’est ainsi que j’ai discuté avec les animateurs de l’association « Cerciacum », laquelle fait des recherches historiques sur Cercy la Tour et les communes proches. Elle publie de temps en temps un livre, comme « St-Gratien-Savigny, 250 ans d’histoire », par Alain Dubois iI contient plusieurs pages sous l’entrée « Moulins », sans compter ici et là dans d’autres rubriques des noms de meuniers d’autrefois. St-Gratien-Savigny est traversé par l’Aron et le canal du Nivernais qui lui est parallèle.

Moulins de France (revue de la FFAM), octobre 2021 n° 128.

La revue continue de publier ma grande série d’articles sur les moulins de Bourgogne : cette fois-ci c’est 5 pages sur les moulins et les industries de la construction (moulins à plâtre et à ciment, meules dans les tuileries).

Plusieurs articles intéressants, dont deux pour fournir des arguments contre les tenants de la continuité écologique :

* « Les moulins font-ils de la température ? » : on accuse sans preuve scientifique les plans d’eau des moulins d’être plus chauds qu’une rivière qui coule.

* « Les moulins volent au secours de l’eau grâce à la loi climat ».

Continuité écologique : un très bon article en notre faveur dans Le Journal du Centre

Paru le 6 octobre, dans la page Cosne-sur-Loire, il est intitulé : 

En petit : « Les préconisations sur les cours d’eau font réagir l’association des propriétaires de moulins », et en gros « Qualité des eaux : qui sème le trouble ? ».

L’article évoque le vague projet de l’administration de détruire tous les seuils du Nohain notamment dans la traversée de Cosne, projet absurde et compliqué, qui nuirait à l’image de la ville puisque sa réalisation viderait le lit du Nohain. La parole est donnée à notre président Francis Lefebvre-Vary et à Georges Narcy en tant que responsable de l’écomusée du moulin de Maupertuis à Donzy. Ils rappellent  comme les plans d’eau rendent service lorsqu’il s’agit de conserver de l’eau,  que l’administration consent à l’admettre. « Quant aux poissons migrateurs, cela fait 700 ans que les moulins et ouvrages hydrauliques fonctionnent et  n’empêchent pas les poissons de remonter » dit Georges. L’adjoint au maire de Cosne précise que la ville étudie la question dans cet esprit : « L’objectif est de retrouver une meilleure conservation du cours d’eau, sa qualité la plus originelle. Le but n’est pas de vider la rivière. Par contre, le Parc du Morvan penche toujours pour la continuité écologique la plus stricte, comme le suggère le compte rendu d’une réunion à St-Brisson ; elle est évoquée par l’article du Journal du Centre du 22 octobre « Protéger la ressource en eau » : parlons-en, car supprimer les plans d’eau ne la protégera pas forcément.

Le Monde des Moulins (revue de la FDMF)  contient notamment un article argumenté : « Restauration de la continuité écologique : la position de la FDMF. »

On remarque aussi :

* « Juridique : entretien des cours d’eau par les riverains ».

* « Moulins à vent à sucre de canne », essentiellement aux Antilles, à l’époque de l’esclavage. La couverture de la revue montre un moulin à vent, l’atelier avec cheminée où  le sucre était fabriqué ; une belle et luxueuse maison sur la colline, celle du maître… et en tout petit des personnages noirs, dont deux sont en train de construire une  hutte façon africaine (probablement des esclaves).

 Actualité des énergies renouvelables

Article dans le Journal du Centre du 26 octobre : « Eolien et nucléaire main dans la main ? ». Il évoque les réflexions des économistes à propos de 2050 : pour arriver à « décarboner » au maximum, ils comptent sur le nucléaire et les énergies renouvelables, mais comme ils s’attendent à une hausse de la consommation d’électricité de 35 %, ils espèrent de nouveaux réacteurs atomiques performants, plus le développement de leurs énergies renouvelables favorites, le photovoltaïque, qui pose moins de problèmes, et l’éolien considéré surtout sur nos façades maritimes. Le méthane n’est évoqué qu’au passage, ainsi que l’hydrogène. cas 

.

Le 9 octobre, le Journal du Centre annonce une conférence à Monceaux-le-Comte d’Hélène Gassin, « spécialiste des questions énergétiques ». Grand titre : « On a besoin d’énergie renouvelable ». Hélène Gassin est invitée dans le cadre des débats sur le projet photovoltaïque de Germenay et Dirol. Elle commente implicitement ce qui précède, en insistant sur la nécessité que tous nous consommions moins : « Beaucoup de gens consomment trop d’énergie sans le vouloir ».   Quant à augmenter la production d’électricité grâce au  nucléaire, elle rappelle ceci : « Les déchets de l’industrie nucléaire posent d’énormes problèmes, il suffit de prendre le cas du projet d’enfouissement de Bure ». A propos de l’opposition à certains projets éoliens ou photovoltaïques : « On ne peut pas toujours dire « je suis pour le renouvelable mais loin de chez moi ».

Un jour de fin octobre, Arte propose un documentaire « Bioéconomie : la révolution verte. Du pétrole à la biomasse »,  : « Une société sans pétrole, ni charbon, est-elle possible ? Depuis de nombreuses années, des chercheurs tentent d’inventer une économie fondée sur des ressources renouvelables… Ce documentaire s’attache à faire un tour d’horizon du monde de la bioéconomie et de ses limites… Les géants de l’industrie fossile n’entendent pas tirer leur révérence de sitôt ».

Eolien

Un grand article dans Le Journal du Centre du 7 octobre, de presque une page, expose les projets du Ministère de la Transition Écologique, « en faveur d’un développement maîtrisé, responsable et acceptable » de l’éolien, mais en rappelant son vœu « de sortir au plus vite des énergies fossiles ». L’article contient les réactions particulièrement violentes du président des associations anti-éoliennes. Un encart annonce « Le premier parc en mer bientôt en service », cela dans l’estuaire de St-Nazaire (62 éoliennes). Il précise que sur ce plan nous sommes très en retard par rapport à la grande-Bretagne, l’Allemagne et les pays scandinaves. 

Un  article dans les pages nationales du Journal du Centre du 1er novembre évoque brièvement un projet d’éoliennes « flottantes » en Méditerranée, exactement trois  parcs pilotes au large de Gruissan et Leucate dans l’Aude d’une part, et de Port-St-Louis du Rhône dans les Bouches du Rhône d’autre part. Il vient de susciter là-bas une manifestation importante d’opposants (10 000 personnes environ).

Mais la déclaration de la ministre ne reste pas sans suite. Deux pages du 9 octobre montrent que l’opposition à l’éolien grandit, d’autant plus qu’elle se fait me semble-t-il plus structurée. 

* Page 7 : titre  « La ministre semble vouloir cadrer le développement de l’éolien, les associations sont sceptiques ». Et  : « Les opposants en veulent davantage ». Autant jusqu’ici l’opposition était d’abord locale, sur la base de la gêne dans le paysage, par exemple, ou des risques pour la population, autant elle devient de plus en plus de principe contre l’éolien. Par exemple l’article contient cette surprenante question : « A-t-on besoin d’un mix décarboné ? ». Autrement dit on se contente du nucléaire et puis voilà, tant pis pour la question des déchets et autres nuisances, inutile de prétendre développer des énergies renouvelables.

* Le second grand article, page 14, évoque la situation sur les communes de St-Laurent-l’Abbaye et St-Quentin sur Nohain. Grand titre : « Vent debout contre le projet éolien ». Les défenseurs du paysage de ce secteur sont les plus virulents, y compris… le maire de Sancerre, car  de la  terrasse donnant sur la Loire on verrait des grands mâts. Lors de la construction de la centrale nucléaire de Belleville, dont on aperçoit de Sancerre la structure et le nuage de vapeur permanent, je ne me rappelle pas que beaucoup d’opposition se soit manifestée. En tout cas beaucoup d’élus sont contre le projet de St-Laurent et St-Quentin, dont Madame la sénateur Mme Sollogoub, et la députée Madame Perrine Goulet…  Cela dit, je reconnais qu’une éolienne géante à côté des ruines de l’abbaye de St-Laurent, ça risque de jurer.Quelques jours plus tard paraît un nouvel article sur l’hostilité au même projet, sous l’angle de l’effet pour Pouilly : « Projet éolien Vents de Loire : un danger pour l’oenotourisme » (le tourisme lié au commerce du vin).

Photovoltaïque

Journal du Centre du 4 novembre : article important d’une demi-page : « La France veut tripler le nombre d’installations d’ici 2028 en ciblant des surfaces « qui ne servent à rien » : « L’énergie solaire bientôt en friche ? » L’État souhaite développer le photovoltaïque d’autant plus que, dès lors que de bonnes terres agricoles ne sont pas occupées par lui, il ne suscite guère d’hostilité, contrairement à l’éolien. Des mesures vont faciliter l’installation de photovoltaïque.

Le Journal du Centre du 7 octobre livre un nouveau communiqué de la Confédération paysanne : elle « demande un moratoire » sur le photovoltaïque lorsqu’il prétend occuper des bonnes terres cultivables.

Victoire pour les opposants : le projet de « parc solaire » à La Plaine (Varennes-Vauzelles), dans une zone réservée à la pratique sportive, ayant subi une belle levée de boucliers, est abandonné.

Le 22 octobre, le Journal du Centre annonce qu’à La Machine « Des voix s’élèvent contre le projet » de parc photovoltaïque au lieu-dit « la forêt des Glénons ». Le fait est : une forêt ne me paraît pas être faite pour abriter ce type d’installation. Comme s’il n’y avait pas à La Machine d’autres sites plus favorables ! D’ailleurs le 28 octobre le Journal du Centre annonce que la Communauté de communes du Sud-Nivernais, au terme d’un « long débat », se prononce contre. 

Cependant, le même organisme admet la construction d’un site photovoltaïque à Avril sur Loire, sur sol agricole privé.

En Puisaye-Forterre se constitue un « collectif sur la production d’énergie », pour favoriser l’émergence « d’un projet participatif de production d’énergie » : une réunion publique est organisée le 25 octobre  à la salle des fêtes de Mézilles. L’accent est surtout mis sur la production photovoltaïque. Les gens intéressés peuvent se reporter au site de l’association Climat Air Energie  confié à Enguerran Ouvray, e.ouvray@cc-puisayeforterre.fr

A Clamecy, c’est une friche industrielle dans le quartier dit de La Rochette qui devrait accueillir un parc solaire en 2023 (Journal du Centre 13 octobre).

Hydrogène

Le 30 octobre, le Journal du Centre consacre deux pleines pages à la préparation de la conférence contre les dérèglements climatiques dites « Cop26 » se tenant à Glasgow, avec un grand titre : « La France fait le pari de l’hydrogène ». Vu la longueur, je ne peux noter que quelques extraits ; je choisis ceux concernant notre région de Bourgogne-Franche-Comté, « reconnue « Territoire hydrogène » par le Ministère de l’Environnement en 2016 » :

*  « Marie-Guite Dufay, la présidente socialiste de la Région, en a fait le cœur de sa stratégie environnement. Comment ? A travers des projets ambitieux, dont le centre de recherche à Bavans, près de Montbéliard (Doubs). C’est là-bas que sont fabriqués des réservoirs à hydrogène, par l’équipementier automobile français Faurécia. »

* « Dans la Nièvre, le circuit de Magny-Cours hébergera, en 2022, une station de distribution d’hydrogène, alimentée par des panneaux solaires ».

Le Journal du Centre du 18 octobre, évoquant la ligne ferroviaire Corbigny-Clamecy-Cravant, dit qu’ainsi Corbigny sera bientôt « reliée à l’hydrogène ». Cela se situe dans le cadre de l’investissement hydrogène important qui se fait à Auxerre.

Dans sa revue « Ensemble », la CGT se montre favorable à l’hydrogène, mais s’inquiète sur un point : c’est que les principaux industriels intéressés sont des sociétés produisant de l’énergie à partir de tout ce qui est fossile, donc émetteur de gaz carbonique (octobre 2021).

Journaux

Le Journal du Centre

11 octobre : A propos des élections présidentielle et législatives qui auront lieu en 2022, double page sur Donzy, dont les résultats sont toujours pratiquement égaux aux moyennes des résultats nationaux ; plusieurs photos illustrent l’article, dont… évidemment une belle vue du Moulin de l’Ile, avec pour légende : « Ville d’eau. Dans la haute vallée du Nohain, Donzy a conservé ses ponts de pierre et ses moulins. »

Toujours à Donzy, le 3 novembre, article « Le moulin de Maupertuis se démarque » ; la première semaine de vacances de la Toussaint a vu venir de 15 à 20 personnes par jour ; plutôt que participer aux jeux d’Halloween, l’écomusée  met en scène Alice au pays des Merveilles, ce qui plait aux enfants. Nos amis ouvriront l’écomusée le jour du marché de Noël, samedi 11 décembre.

23 octobre : dans la page météo, chaque jour il y a un petit article avec photo sous le titre « Pendant ce temps-là »  aujourd’hui il expose qu’en Syrie on brûle le « bois de grignon », ou « brin », fabriqué « à partir des déchets d’huile d’olive et utilisé pour chauffer les maisons ». Moralité : un moulin à huile peut fabriquer un combustible.

26 octobre : Article d’une demi-page : « Baguette, notre cher pain quotidien ». Au niveau mondial, le blé est plus cher que d’habitude pour diverses raisons, notamment de moindres récoltes en Russie, et une moindre qualité des productions françaises à cause de la météo ; les moulins achetant plus cher le blé sont contraints de vendre la farine plus cher aux boulangers ; il faut s’attendre à une hausse du prix du pain ordinaire sans doute modérée, mais sans doute à une hausse supérieure sur les produits plus raffinés tels que la pâtisserie ou les pains spéciaux. Les minoteries évoquées dans l’article sont Georges Trottin dans la Sarthe et Les Moulins d’Antoine à Murat dans le Cantal.

27 octobre : Annonce de l’ouverture au public de l’huilerie Léveillé de St-Pierre le Moûtier le samedi 30 octobre.

29 octobre :  article de presque une page sur « Le producteur de la semaine », en l’occurrence « Gaëlle Malezieux du moulin de Mirebeau à Menestreau ». L’article rappelle qu’elle fabrique de la farine à partir du blé qu’a cultivé son mari, ou de l’épeautre et autres céréales qu’ont cultivés des voisins. La  photo au centre de la page la montre devant sa petite paire de meules juchée assez haut, surmontée de sa trémie, et en-dessous son grand blutoir ; elle pose en présentant ses sachets de farine. L’article précise qu’elle fabrique notamment du pain, mais aussi des gâteaux comme des « pains d’épices et madeleines à la farine de seigle » et autres céréales, « des gâteaux au chocolat, des cookies au curry », etc…

7 novembre : compte rendu de l’assemblée générale des Amis du Musée de Cosne sur Loire. Hommage y a été rendu à  Alain Bouthier et à Robert Durand, qui nous aidait lors des journées du patrimoine au moulin de la Commanderie de St-Père. En outre notre Président Francis Lefebvre-Vary entre au conseil d’administration de l’association.

Revues

Bourgogne Magazine n° 69 d’août à octobre consacre notamment un grand article à Guérigny, lequel précise que la ville a un projet hydroélectrique.

Le Canard Enchaîné, 6 octobre : l’article « Le moulin de l’ancien ministre bat de l’aile » évoque un moulin à eau breton, qui a été restauré et ’appartienant à l’ancien ministre M. Le Pensec. 

Brochure

Notre ami Christian Roquelle a confié à Francis Lefebvte-Vary la brochure « Le moulin Bardin », un bel établissement hydraulique d’Amilly, dans le Loiret, près de Montargis, brochure éditée par l’association qui gère le moulin après que la ville d’Amilly en a favorisé la restauration (par des subventions et le soutien à un « mécénat populaire »).  brochure, relatant l’histoire du moulin  (il remonte à 1505), dont des documents anciens sont superbes, ; l’immeuble est en très bon état et contient de nombreuses machines de meunerie qui ne peuvent que séduire le visiteur. On peut contacter « l’Association pour la Sauvegarde et l’Animation du Moulin Bardin d’Amilly », moulin.bardin.fr, et Asambamilly45gmail.com