Nouvelles meunières n°68

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par Philippe Landry

Journées du patrimoine et des moulins dans la Nièvre : 

*  Le Régional de Cosne et du pays charitois a bien annoncé les journées sous le titre : « L’Eau, utile à tous, un thème porteur ».

* Document par l’association Sauvegarde du Patrimoine à Bulcy : un petit cahier avec des textes relatifs à trois des moulins qu’a connus Bulcy, ceux dits de Neuville ou « Foulon », de Bulcy et « à écorce », celui dit « Martin » n’étant que vaguement évoqué. Mais très bons textes, très bien illustrés notamment de cartes postales que je n’avais jamais vues.

Yonne républicaine : 23 juin, article sur « Le moulin Charriot » à Fontaine-Fourches en Seine-et-Marne, qui a été ouvert à la visite. « Le moulin à eau est installé rue de l’Huilerie… L’ancien atelier est composé de deux pièces, celle de la roue proprement dite, et celle des deux roues dormante et tournante, le tout en parfait état de fonctionnement ». La fin de la phrase évoque plutôt les meules que les roues. (23 juin).

Actualité des énergies renouvelables

Double page du Journal du Centre le 20 juilletsur les énergies renouvelables dans la Nièvre. Un bilan est dressé avec la liste des « centrales photovoltaïques » existant d’ores et déjà dans 23 communes, les parcs éoliens  dans 6 communes, et les unités de méthanisation dans 3 communes. Un encart souligne « La lente progression de la méthanisation », et un autre situe « Le développement éolien face à des vents contraires ». Le photovoltaïque est le mieux parti, surtout quand il occupe des « sols en friche » .

Application de la loi pour « l’accélération de la production d’énergies renouvelables » du 10 mars 2023.

Annay : le conflit né d’un projet d’éoliennes géantes continue d’agiter le conseil municipal où la tension ne retombe pas. Conformément à la loi, le conseil a étudié les fameuses zones où pourraient se développer des énergies renouvelables, en insistant sur les bâtiments publics qu’on peut recouvrir de panneaux photovoltaïques. (Journal du Centre 3 juillet et 15 août)

Dornes : le conseil municipal se penche sur la « définition des zones d’accélération des énergies renouvelables » : « L’énergie photovoltaïque est la seule vraiment intéressante pour Dornes. Sous condition que ces panneaux ne soient pas visibles depuis un chemin ou une route publique et depuis une maison d’habitation. La surface implantée ne devra pas excéder 20 ha ». Implicitement cela vise les terres agricoles. Quant aux bâtiments, il est envisagé de couvrir le toit de la salle des fêtes de panneaux solaires, mais un expert doit d’abord examiner si l’état du bâtiment le permet, notamment eu égard au poids des panneaux. Des parkings publics pourraient recevoir des ombrières à panneaux solaires. (Journal du Centre 19 juillet)

Le 27 août dans l’après-midi, Arte présente une émission sur les énergies renouvelables… hélas non annoncée, suite à quoi je n’en ai vu que deux séquences : une relative à l’exploitation de l’énergie volcanique en Islande (qu’on semble commencer à maîtriser), une sur celle des marées à l’aide d’un engin en forme de saucisse muni de deux « turbines » ; ce dernier envoie le courant produit sur terre à l’aide d’un câble ; c’est mis au point par des Ecossais en Angleterre. Cela est d’autant plus intéressant que ça m’a rappelé un souvenir : dans les années 1960 la France s’est dotée d’une « usine marémotrice » dans l’estuaire de la Rance, inspirée par les moulins à marée d’autrefois. Quand le général de Gaulle président de la République vint l’inaugurer, on célébra beaucoup l’exploit technologique. Mais le soir à la télévision un ingénieur précisa : « Oui, c’est formidable, mais le coût de l’investissement est tel qu’on n’en construira pas d’autre ». Espérons que l’expérience des Ecossais suscitera des vocations. 

Eolien

Dans la Nièvre, à St-Gratien-Savigny, l’association « A Vent Garde » « a gagné une bataille face à un projet de Total » titre le Journal du Centre du 16 juillet. Total ne fait pas appel mais les opposants demeurent vigilants. Ils semblent craindre qu’un nouveau projet voie le jour.

Dans l’Yonne la situation est contrastée :

* A Vallan, « un futur parc éolien » est « contesté » : le maire est pour, car « pour lui, le projet entre dans ce que les collectivités doivent faire pour entrer le Plan climat-air-énergie territorial », mais dans la population « un projet photovoltaïque aurait été mieux perçu. Sur les bâtiments de la commune, sur les hangars agricoles, cela ne représente aucune emprise foncière supplémentaire. Contrairement aux éoliennes, où il faut compter les chemins qui les desservent ». (Yonne républicaine 12 juin)

Dans le Tonnerrois, l’installation de 10 nouvelles éoliennes géantes suscite un « vent de colère » ; on y a en effet un sentiment de saturation tant le paysage est ponctué de nombreuses éoliennes. Certains maires et conseils municipaux sont pour le projet à cause des retombées fiscales qu’ils en attendent, d’autres hostiles. (Yonne républicaine  1er juin)

* A Béon un revirement inattendu : le préfet avait refusé d’autoriser un projet, la cour d’appel administrative de Lyon annule sa décision. Cela signifie qu’il doit reprendre le dossier, et les adversaires du projet repartent dans le combat. (Yonne républicaine  15 juin)

16 juillet : projet d’éoliennes à Ravières. Le Conseil d’État confirme le refus administratif, motivé par le fait que les éoliennes seraient dans un couloir où s’entraînent les avions militaires.

Photovoltaïque :

Joigny, une grande école de handicapés « L’Etablissement régional d’enseignement adapté Jules-Verne », est en cours de « rénovation énergétique ». « Des panneaux solaires seront posés sur les toits du bâtiment ». (Yonne républicaine 7 mai)

Dans la Nièvre à Champvert, un projet photovoltaïque sur 189 ha d’un « site naturel » suscite une manifestation hostile, d’autant plus qu’il implique la disparition d’un bois de chênes centenaires auquel la population semble attachée (Journal du Centre 16 juillet).

Plus logique est le projet qui se développe à l’hôpital de Nevers : « La morgue sera agrandie cette année et des panneaux solaires devraient fleurir dans les années à venir » : il est vrai que l’hôpital est immense et son toit tout plat, il y a donc de la place (12 juillet).

Journaux

Le Journal du Centre :

3 juillet 2024 : dans l’agglomération « Coeur de Loire », riche de quelques musées, grand article sur les activités novatrices des musées locaux , dont un paragraphe sur le moulin de Maupertuis à Donzy : « Georges Narcy… fait découvrir aux visiteurs  des choses que l’on ne voit pas dans les visites ordinaires comme des graffitis ».

11 juillet : « Hommage au maquis de Péguy, dont plusieurs membres furent capturés par les Allemands au moulin de Chappe, sur Menou, puis fusillés à Cosne.

12 juillet : à Nevers, près du bassin de la Jonction, la Médiathèque installe un espace où on peut lire des LIVRES bouquins ; la photo montre son directeur… et notre ami Jean-Claude Néant, parce qu’il y montera un marché de livres anciens le samedi 24 août.

13 juillet : nos amis du moulin de Rémilly continuent d’organiser de petites fêtes locales qui attirent du monde, avec plusieurs chanteurs et groupes musicaux appelés à se produire sur la scène.

14 juillet : A La Charité sur Loire, La Cité du Mot lance un programme de conférences. Première séance avec la géomorphologue professeur à la Sorbonne Emmanuèle Gautier, sur le sujet de la Loire le long des siècles. « Anciens ponts mais aussi moulins permettent de réaliser l’adaptabilité de l’homme ».

19 et 20 juillet : A La Nocle-Maulaix, réouverture de la guinguette du Moulin de Marnant, au bord de l’étang très poissonneux. Le bâtiment de l’ancien moulin est plutôt bien conservé. pendant la saison . Le site accueille aussi une exposition de photos.

19 et 22 juillet : puis plusieurs fois au mois- d’août Nos amis de l’écomusée du moulin de Maupertuis à Donzy informent sur d’une part le parcours et jeu destiné aux enfants « Georges et le Dragon » qui se tient tous les jours, d’autre part l’animation « Dans la peau d’un meunier » programmée le 25 juillet puis le 22 août (bon compte rendu avec photo le 16 août). 

22 juillet : « Travaux d’été » au moulin à vent de St-Pierre le Moûtier. La charpente de la maison du meunier a été traitée contre les insectes, et nos amis de l’association s’occupent de changer les cordes attachant les toiles aux ailes.

23 juillet : Dans l’article « Glux en Glenne : restaurer des lavoirs avec des archéologues », il est en fait question du programme de chantiers de bénévoles que met en place la base archéologique de Bibracte, notamment dans la commune de Villapourçon (limitrophe de Glux) « Les fontaines et lavoirs, puits et sources captées, moulins à eau et vestiges de l’époque du flottage du bois sont autant de points de repère dans le paysage ». 

25 juillet : grand article sur le musée des Traditions paysannes de Bourgogne nivernaise situé à La Celle sur Loire : « Un voyage dans le temps à Cadoux ». Parmi les photos illustrant l’article celle des meules romaines ou gallo-romaines en forme de sablier que deux esclaves faisaient tourner.

 

2 août : « Bilans et projets des Amis du vieux Varzy » : « Une plaque en pierre a été apposée sur la façade de l’ancienne huilerie pour rappeler sa donation à la ville de Varzy, en 2002, par Jeanne et Paulette Seguin ».

9 août toute une page sous le titre « Le projet de Lucenay-Cossaye avorté » pour revenir sur le projet de mine de charbon qui fut exposé en 2006. A l’époque je reçus un appel téléphonique en tant que président de Moulins du Morvan :

– Etes-vous bien pour la défense des moulins ?

– Bien sûr, pourquoi donc ?

– C’est que le projet de mine détournerait les deux rivières qui desservent Lucenay les Aix et Cossaye et tous les moulins qu’elles ont animés disparaitraient, y compris celui encore en activité.

Je m’associai donc au concert de protestation que lançaient des habitants des communes concernées, dont mon interlocuteur, M. Meunier, lequel était le dernier à avoir exploité le moulin de Varennes, sur Cossaye. Pour bien marquer l’appui que je portais à la dite protestation, je fis des recherches sur les moulins des deux communes et nous publiâmes un cahier. Le projet ne fut pas accepté par le ministère de l’environnement.

12 août : tout l’été le quotidien consacre toute une page aux  endroits ouverts à la visite. Aujourd’hui il annonce « Découverte et dégustation à l’huilerie du moulin de l’Ile », avec à l’appui une belle photo.

15 août : « le Mag de l’été » consiste en 4 pages spéciales « Les villes d’eau et de feu d‘Auvergne et du Limousin » : plusieurs évocations de moulins, quoique brèves, par exemple sur la Durolle, cette rivière du Puy-de-Dôme qui a notamment alimenté les usines à fer de Thiers ; elle a aussi animé de nombreux moulins. L’usine qui fabriqua longtemps des faux à Pont-Salomon est également évoquée : nous en avions parlé dans notre bulletin il y a longtemps parce qu’elle utilisait encore la force hydraulique.

21 août : Clamecy, présentation des travaux de restauration de l’église de Bethléem ; l’article rappelle que son constructeur dans les années 1920 fut Théodore Renaud. Un jour Jean Arnoux m’a adressé des documents relatifs à cet architecte : il était petit-fils d’un meunier de Rémilly, et il lui a fait un beau tombeau au cimetière de Sémelay.

24 août : Article sur Beaumont la Ferrière dont a été visité l’ancien haut fourneau de la forge, dont, l’article ne le dit pas, les soufflets étaient animés grâce à la force hydraulique. L’organisateur de la visite a « longuement disserté sur les cours d’eau et les étangs. Plongée historique et passionnante sur leur importance » dont « l’utilisation de ces étendues d’eau depuis l’antiquité ». Espérons qu’il aura dit du bien des moulins.

25 août :     

* A Rouy un petit article présente un M. « Guillaume Lemaître, paysan et meunier ». « Cela fait un an qu’il a construit son nouveau bâtiment ». L’article lui donne la parole : « Je réalise toute la chaîne de production des farines, de la sélection des grains à leur plantation, leur récolte, le nettoyage des grains, le décorticage puis la mouture et le broyage et la commercialisation de farines de blé tendre, seigle. » Une petite photo illustre l’article.

*  « Le mag de l’été » consacre ses 4 pages à : « Le Centre, foyer précoce de la révolution industrielle ». Il rappelle que riches en minerai de fer, en bois pour alimenter les hauts fourneaux, et en rivière pour fournir l’énergie hydraulique, le sud de la Normandie, le Berry et la Bourgogne ont connu un grand nombre de forges. « Les innombrables moulins de l’Eure, qui ne manquaient pas de céréales à turbiner, ont suscité une aventure métallurgique au coeur de la Beauce : la Grande fonderie de Chartres, spécialisée dès 1840 dans la fabrication de roues de moulins puis de turbines ». Je suppose qu’il s’agit de la maison Beault et Tessier, dont on voit encore beaucoup de machines dans les anciens moulins, essentiellement des machines à cylindres. Parmi les exemples de sites industrielles qui furent glorieux, notons « Les forges royales de la marine » à Guérigny et les forges de la Chaussade à Cosne sur Loire. Dans le Loiret, la fameuse usine de pneus Hutchinson occupe le site d’une « ancienne papeterie royale » donc un ancien moulin à papier.

27 août : page « Un été dans la Nièvre » consacré à tout ce qu’on peut y visiter : le moulin des Eventées de St-Pierre le Moûtier, qui sera ouvert à la visite le 28, a l’honneur d’une grande photo superbe avec à sa droite la maison du meunier qui vient d’être restaurée.

Revues

Le Monde des Moulins, revue de la FDMF : 

La Fédération des Moulins de France ayant tenu son congrès dans l’Aude, plusieurs articles sont consacrés aux moulins qu’a connus ce département. Il comptait en 1845 404 moulins à farine de blé, 90 usines textiles dont les foulon, 41 scieries utilisant la force hydraulique, 30 forges hydraulique, 15 moulins à huile, 10 moulins à plâtre, 10 à papier ou à carton, 4 scieries de marbre. Articles donc sur :

*  Les moulins à vent du Lauragais, ce grand plateau entre Toulouse et Carcassonne : il y a très longtemps j’avais évoqué dans notre bulletin un livre formidable évoquant ces moulins.

*  Le flottage : je l’ignorais complètement, mais les moulins de l’Aude ont subi les mêmes inconvénients que ceux du Morvan du fait du flottage du bois.

*  Le moulin à papier de Brousses, qui fonctionne toujours pour le folklore : j’ai évoqué naguère un grand article qui le décrivait dans une revue patrimoniale.

*  Un moulin existant encore à Castelnaudary.

Les moulins « pastelliers » : on y préparait la matière qui allait permettre de teinter les vêtements… et inspirer les peintres, bien sûr. Ce fût une fortune pour la région entre Toulouse et Carcassonne.

Dans la rubrique publications, je remarque plusieurs livres dont 

« De la meule au moulin » sur l’histoire générale des meules par Mireille Busseuil,.

*  « Moulins des Pays de l’Ain ».

 * Un recensement des moulins du Gers.

 * « Grist to the mill n° 45 spring 2024 : revue sur les moulins d’Irlande. A elle seule l’Irlande du Nord aurait compté 3000 moulins.

Moulins de France, revue de la FFAM ;

La FFAM a tenu son congrès à Quimper, chef-lieu de la Cornouaille bretonne (à ne pas confondre avec celle d’Auvergne ni celle d’Angleterre). Plusieurs moulins du Finistère ont été visités par les congressistes, à eau, à vent et à marée. Deux hommages remarqués : celui à André Coutard qui aura mené longtemps « Moulins de France » (une page), et celui au grand historien des moulins Claude Rivals, dont Jean-Pierre Azéma souligne qu’il est le « Fondateur de l’étude scientifique des moulins et des meuniers : la molinologie » (5 pages)

Vous ! Revue de la Macif relative à l’engagement pour le climat. Curieux article : « Quand nos stagiaires… donnent un cours d’installation de panneaux photovoltaïques aux étudiants de Science Po Paris ».

Le Canard Enchaîné, 17 juillet 2024 : chronique littéraire, critique d’un livre de Barbara Comyns, « Ceux qui changent et ceux qui meurent », chez Robert Laffont, traduit de l’anglais par Aline Azoulay-Pacvofi. Roman inspiré par l’affaire de Pont-St-Esprit en 1951, quand, sept personnes ayant perdu la vie de manière suspecte, le meunier du moulin local fut accusé d’avoir empoisonné ses farines. L’article ne le dit pas mais un documentaire télévisé diffusé il y a quelques années avait mis en lumière outre la non culpabilité du meunier (il n’avait pas été condamné), surtout le fait qu’à l’époque existait encore l’administration dite du Ravitaillement général : elle achetait tout le grain, le confiait à moudre aux moulins, récupérait la farine et la distribuait aux boulangers ; le problème est qu’elle n’était pas soigneuse quant à la propreté de ses véhicules, d’où la maladie.

Lire Magazine, juin-juillet-août 2024, numéro consacré à Marcel Pagnol. Je le cite parce que le célèbre écrivain et cinéaste restaura trois moulins, dont un où il tourna des films. La revue n’en parle pas ; elle dit seulement qu’à un moment Pagnol revendit son moulin de la Sarthe. Un très petit entrefilet évoque « La Belle Meunière », d’après le recueil de 24 poèmes mis en musique par Franz Schubert, avec Tino Rossi jouant le rôle du compositeur. « Présenté en novembre 1948, le film est un échec. Pagnol, qui l’a financé, perd 50 millions de francs ». Cela ne m’étonne pas : scénario et dialogues (j’ai le livre) sont désastreux, d’autant plus que très éloignés du texte et de l’esprit de l’œuvre de Franz Schubert . Comme je n’ai pas vu le film, j’en ai discuté avec un admirateur de Tino Rossi : l’ayant vu, il m’a dit que le rôle ne convenait pas du tout au chanteur, au point qu’il y était visiblement mal à l’aise. Dans le documentaire sur Marcel Pagnol que j’ai vu à la télé a été livré l’extrait où Tino Rossi chante une version de « Voyager est la joie du meunier »  (le premier des poèmes mis en musique par Schubert dans le recueil la Belle Meunière) : il y est à la limite de chanter faux.

Un point de détail encore, mais dont la revue ne parle pas : Oriane Demazis, qui fut vedette de plusieurs films de Pagnol, se retira plusieurs années au moulin de Mont à Limanton.

Mamie Pétille n° 38 été 2024 : 

Grand évènement : la revue régionale gratuite évoque les moulins :

* Toute une page sur les moulins à vent visitables, à savoir le moulin de Migé dans l’Yonne sur la route Clamecy-Auxerre (avec photo), le moulin Blot à Bouhy (photo également), les Eventées à St-Pierre le MoûtierRomanèche-Thorins en Saône-et-Loire au centre du vignoble dit de « Moulin à Vent » , et le moulin Sorine à Santenay en Côte-d’Or dont nous avons rendu compte d’une visite dans un assez ancien bulletin.

* « Plongez au Saut de Gouloux » : il est rappelé que près de la cascade se trouva un double moulin à blé et à huile dont on voit quelques vestiges. 

Livre

Robert Bucheton : « Un maquis dans la ville », Editions Poisson d’Or. C’est la réédition d’un livre sur Clamecy tiré en peu d’exemplaires faute de moyens, son auteur Roger Bucheton ayant agi pour la Résistance pendant toute l’occupation. J’y ai trouvé quelques allusions aux meuniers encore en activité à l’époque notamment :

*Le camarade Gaudin » qui tenait le moulin de Sembrèves à Oisy : il est cité plusieurs fois pour avoir entre autres fourni volontiers de la farine aux maquisards. 

* M. Jeannot, « minotier de Clamecy », qui a fourni de l’argent à un groupe de résistants. 

*  Des huileries d’Etais la Sauvin et d’Entrains ont aidé les maquisards mais les noms des exploitants ne sont indiqués.

Parfois des noms de lieu du département de l’Yonne contenant le mot « Moulin » sont cités : Moulin Boudier, Moulin Poinçon ce dernier à Andryes, Moulin Maillard, etc.

Télévision

Dimanche 4 août 2024 chaîne parlementaire LCP canal 13, émission Rembob’Ina, retour sur la première émission littéraire de Michel Polac en 1968 : il interviewait Jacques Brel sur ses lectures. Le grand chanteur a confié que Don Quichotte était depuis son enfance son personnage littéraire favori (il le confirmera plus tard en donnant sa version d’une comédie musicale traduite de l’américain). Il en a souligné en évoquant la fameuse scène où Don Quichotte charge un moulin à vent : Sancho Pança insiste « N’y allez pas c’est un moulin », mais le « chevalier » charge quand même, refusant la raison. Romain Gary s’est ensuite aussi exprimé sur cette scène.

15 août : Arte, émission invitation aux Voyages, séquence filmée à Hawaï : des moulins à vent ont broyé la canne à sucre, dont il demeure ici et là des engrenages, parfois décorant des places publiques.

25 août : sur la 5 émission « Les Cent lieux qu’il faut voir », consacrée au châteaux de la Loire. Bah ! A peine une petite séquence dans chacun d’eux, très frustrante ! Par exemple Azay le Rideau et… son moulin qui pratiquement le jouxte, et qui m’a semblé proche des douves : mais les images sont passées tellement vite que je n’en suis pas sûr ; dommage, le moulin avait l’air d’un beau bâtiment. Dans la même émission suivait un numéro sur la haute Maurienne, cette région de Haute Savoie, Savoie et Hautes-Alpes : très rapides images de l’intérieur d’un vieux tout petit moulin de village de montagne dont je n’ai pas pu retenir le nom.

Arte « L’invitation au voyage » 27 août :

* A propos de la confection de la tarte à l’oignon en Alsace, courte séquence où la pâtissière vient acheter sa farine à un « paysan meunier » de Plobsheim (Bas-Rhin), lequel précise qu’il travaille sa farine tout à fait à l’ancienne, sans la bluter ; on aperçoit derrière lui sa paire de meules.

* Séquence sur la grande écrivaine hélas méconnue Nathalie Sarraute, qui de 1949 à sa mort en 1999 à 99 ans, vécut essentiellement dans un village du Vexin. Elle adorait se promener dans les alentours, notamment au moulin de Fourges : un grand établissement conservant encore sa magnifique roue à aubes, laquelle donne l’impression d’être d’un diamètre considérable.

Exposition et livre

Les Amis de La Charité sur Loire ont présenté comme chaque année une très belle exposition, cette année encore en l’ancienne église St-Pierre. Au programme les sites autour de La Charité sur Loire, dont des cites meuniers, notamment en référence au livre que l’association publia en 1999 sur les moulins du canton, dont je fus coauteur. Plusieurs cartes montrent le déploiement des moulins dans diverses zones de la Nièvre, en particulier ceux de la commune de Chamvoux sur ses deux rivières. Des peintures de Jean-Claude André montrent différents moulins (La Celle sur Nièvre, Maison Blanche à Lurcy le Bourg, Giry à Guipy, etc .).

Par exemple voici l’illustration proposée par Jean-Claude André pour le moulin qui se trouvait à l’entrée est de la ville ; Jean-Claude a mis la roue à l’extérieur pour qu’on la voie ; il est possible qu’à certaines époques elle s’y soit trouvée, toutefois lors d’un siège les assaillants tentèrent d’entrer sous les remparts en suivant le bief du moulin (ils échouèrent à cause de la solidité des grilles), ce qui prouve que le moulin dont sa roue était à l’intérieur du rempart.

A l’occasion de cette exposition les Amis de La Charité présentent leur nouveau livre : 

« La Charité sur Loire 

Au fil des Siècles

Le long des rues »

Page 57 il est précisé que le moulin « des religieux » était à l’intérieur du rempart.

A propos des vestiges de l’église St-Laurent au centre du square situé derrière le chevet, il est rappelé que la découverte en fut initiée par feu notre ami Alain Bouthier.

Le livre est égayé par de très belles aquarelles de Jean-Claude André.

Questions diverses :

* L’association des Amis du Musée de la Faïence et des Beaux-Arts de Nevers s’est organisée une visite du Musée de Varzy pour rendre hommage au peintre Rex Barrat, dont on célèbre le cinquantenaire du décès en 1974 : les tableaux représentant un moulin ont été appréciés, en particulier l’immense tableau consacré au village de Rix avec à son pied le moulin de Rix qui abrite le gîte rural de nos amis Christine et Yves Mercier.

*  Pour la première fois « La Lettre de l’Académie du Morvan » de juillet 2024 publie un de mes articlesi. Il s’agit du récit de la destruction de tout le bourg d’Ouroux en Morvan en août 1870 par un incendie. A part 4 maisons, tout avait été détruit : dont l’église, la mairie et les 2 écoles. 

archives

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Philippe Landry

6 rue du Rivage

58 000 Nevers

03 86 59 49 98

Chers amis,

J’ apprends qu’on peut trouver beaucoup de notaires qui se sont occupés de tel ou tel moulin en allant sur le site internet des archives départementales, en faisant :

http://archives.nievre.fr

ou plus sûrement https//archives.nievre.fr

Il suffit d’aller dans le 

« répertoire »

Et là aller chercher la commune.

Si vous réussissez à y accéder et trouvez des noms de notaire, année, etc. où a été traité tel moulin de telle commune, je suis intéressé d’aller examiner le dossier aux Archives. A vous de m’en informer.

Au plaisir.

Nevers, le 2 septembre 2024.

Philippe.

Nouvelles meunières 67

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arrêtées le 30 juin 2024
Rédaction Philippe Landry

Journées des moulins :
Très belle annonce de l’Ecomusée de la Bresse, en Saône-et-Loire, concernant l’ouverture du moulin Ménétreuil.

On remarque l’abondance de son matériel interne encore observable.

Le samedi est programmé la projection d’un film documentaire sur les moulins-bateaux qui ont flotté sur le Doubs, aussi bien dans le département de ce nom que dans la Saône-et-Loire puisqu’à Verdun sur le Doubs il rejoint la Saône. Ensuite une conférence plus générale sur les moulins-bateaux.

L’un des documents relatifs aux Journées des Moulins et du Patrimoine de juin 2024 invite à aller également à :
Verdun sur le Doubs pour le Musée du Blé et du Pain.
Ratte, moulin de la Croix.
Sagy : « Galerie des Moulins ».

Dans la Nièvre
Plusieurs articles du Journal du Centre ont annoncé les ouvertures des moulins :
19 juin : Tout petit article en faveur de la fête au moulin Blot, de Bouhy, avec photo du moulin habillé de ses ailes. Un autre un peu plus conséquent sur le moulin des Eventées à St-Pierre le Moûtier, aussi avec photo en couleur.
20 juin : 2/3 de page pour annoncer « 34 rendez-vous grand public » dans le cadre des « Journées du Patrimoine de Pays et des Moulins », avec au milieu une grande photo de la meule à huile du moulin de l’Ile à Donzy de notre ami Frédéric Coudray. Article aussi concernant le moulin de Chaumont à Courcelles, de notre ami Philippe Gilles (en photo), relatant l’animation projetée.
21 juin : dans l’agenda des choses à voir le week-end, plusieurs ouvertures sont rappelées avec les dates et heures : Luzy pour son moulin devenu tiers-lieu et le moulin de Mangy le dernier de la commune à avoir fermé. A Donzy le moulin de Maupertuis, à Moux celui de Chazelles de notre ami Jacob avec démonstration de sa production d’électricité, à Bona le « déjeuner champêtre au moulin » de notre amie Françoise, à Mhère visite du moulin de Chassy « ancienne minoterie devenue microcentrale électrique » nous avions évoqué dans notre bulletin les efforts de nos amis qui le détiennent. A Magny-Cours un concours de pêche dans le bief de l’ancien moulin des Granges.
23 juin : « Bona : aujourd’hui le moulin ouvre ses portes ». Annonce de l’assemblée générale de l’association Bonaction pour le moulin de Bona » le matin, suivie d’un repas champêtre puis d’une visite du moulin et d’un exercice des lavandières au lavoir, avec des panneaux sur le thème de l’eau.
28 juin ; compte rendu de la journée « à l’ancien moulin de Chaumont », commune de Courcelles, où notre président Francis a pris la parole et débattu des questions liées à l’eau avec plusieurs personnalités locales. Beaucoup de monde sur la photo autour de notre ami Philippe Gilles.
27 juin : « Beau succès pour la fête au moulin Blot », où le repas a attiré beaucoup de monde (maximum comblé de 170 personnes), avec visite libre du moulin à vent l’après-midi.
30 juin : compte rendu des journées du patrimoine centrées sur l’eau à La Chapelle St-André ! «Notre patrimoine, c’est aussi l’eau qui est utile à tous. » L’article relate notamment la visite de la station de captage de l’eau potable, là où le Sauzay commence son cheminement dans la commune, exactement à côté d’un moulin dont le bâtiment existe toujours ; l’article n’en parle pas mais il y demeure le rouet de fosse.

Actualité des énergies renouvelables
Application de la loi pour « l’accélération de la production d’énergies renouvelables » du 10 mars 2023.
La communauté de communes Coeur de Loire débat sur les énergies renouvelables. A part Pougny, définitivement haut lieu des éoliennes géantes, on privilégie plutôt le photovoltaïque « avec la rénovation du bâti existant par exemple ». (Journal du Centre 27 juin)

Eolien
Au niveau mondial, l’industrie éolienne « a le vent en poupe » décrit le Journal du Centre du 18 juin; par exemple en Europe 11 nouveau parcs ont été créés aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne.
En Nivernais, les hostilités continuent contre l’éolien : à Cercy la Tour, le projet de 10 éoliennes est « définitivement enterré », mais il en demeure un en suspens de trois machines (Journal du Centre 13 juin).

Photovoltaïque :
Dans le Canard Enchaîné du 19 juin : « Tomber dans le panneau », article à propos d’un décret entré en vigueur le 9 mai, l’agrivoltaïsme va être favorisé, avec des conséquences qui promettent : « en novembre 2023, les centrales photovoltaïques ont été exclues de la réglementation contre l’artificialisation des sols. Vu le coût du foncier agricole, c’est en effet moins compliqué et moins cher de planter des panneaux photovoltaïques dans des champs que de les installer sur les toits ou les parkings en zone urbaine. » On comprend l’intérêt de l’agriculteur : améliorer fortement son revenu. Seulement la suite de l’article soulève un lièvre : c’est que nécessairement les champs sur lesquels on dispose des panneaux sont d’un rendement agricole fortement diminué.
Dans Le Journal du Centre :
A St-Léger des Vignes, le conseil municipal étudie le projet d’une centrale au lieu-dit Carrue/Bois de Barrue.

Journaux
Le Journal du Centre :
12 juin : « Un été 44 à la ferme des Goths » à propos d’une cérémonie à cette ferme de Chalaux qui hébergea un camp de maquisards. L’article ne le précise pas mais cette ferme est un ancien moulin.
14 juin : une délégation de Lucenay les Aix est allée visiter le moulin que possédait Claude François à Dannemois dans l’Essonne : c’est en effet « devenu un musée privé consacré au chanteur ».
21 juin : la photo au centre de l’article annonçant le « Salon du Livre ancien » qui va se tenir les 22 et 23 juin au palais ducal de Nevers présente notre ami Jean-Claude Néant.
25 juin : Petit article sur les ateliers informatiques du moulin de Luzy désormais « tiers-lieu ».

Revues
« Les Amis du Vieux Varzy », bulletin n° 35 :
J’y ai un article sur les moulins de Trucy l’Orgueilleux. Il clôt la série sur les moulins du Sauzay et de ses affluents : j’ai déjà traité Varzy, Courcelles, Oudan et Menou, La Chapelle-St-André, Corvol l’Orgueilleux. Restent Billy sur Oisy et Oisy ainsi que Breugnon, et Clamecy pour les moulins de Meulot, Pressure et Marchebault, mais Les Amis du Vieux Varzy ne me le demandent pas.
Dans le même numéro : rappel des circonstances dans lesquelles à Varzy le moulin Naudin a été détruit par les Allemands lorsque les maquisards les ont poussés à évacuer la ville en 1944.

Le Guide de vos vacances « Heures d’été », publié par le conseil départemental de la Nièvre avec le Journal du Centre et le Régional propose une belle publicité du moulin à huile de Donzy de Frédéric Coudray.

Vents du Morvan, n° 91 été 2024.
Il y a 50 ans, première fête de la Vielle, qui se tient maintenant tous les ans à Anost (Morvan côté Saône-et-Loire) avec un grand succès. Feu notre ami Pierre Joachim l’huilier de Lormes y est présent sur deux photos, en tenue morvandelle et avec sa vielle à roue.

Télévision
Sur la 5, émission scientifique du jeudi, « le 13 juin, « Quand la mer menace les villes »
Parmi les villes menacées par la montée des eaux, Rotterdam, aux Pays-Bas : belles images de ses moulins à vent qui ont autrefois servi à créer les polders en pompant l’eau. A propos de New York, une gravure ancienne avant que la cité ne devienne une des plus grandes villes du monde : au fond un moulin à vent sur pivot.
Même chaîne même émission le 20 juin : à Ang-Khor, au Cambodge, recherche archéologique, on trouve une meule à pulvériser les médicaments.

Sur Arte le 30 juin émission sur le grand peintre hollandais Vermeer, dit Vermeer de Delft ; paysage aux nombreux moulins à vent, plan de la ville de Delft avec plusieurs tours équipées d’un moulin à vent. 

Télévision
Sur la 5, émission scientifique du jeudi, « le 13 juin, « Quand la mer menace les villes »
Parmi les villes menacées par la montée des eaux, Rotterdam, aux Pays-Bas : belles images de ses moulins à vent qui ont autrefois servi à créer les polders en pompant l’eau. A propos de New York, une gravure ancienne avant que la cité ne devienne une des plus grandes villes du monde : au fond un moulin à vent sur pivot.
Même chaîne même émission le 20 juin : à Ang-Khor, au Cambodge, recherche archéologique, on trouve une meule à pulvériser les médicaments.

Sur Arte le 30 juin émission sur le grand peintre hollandais Vermeer, dit Vermeer de Delft ; paysage aux nombreux moulins à vent, plan de la ville de Delft avec plusieurs tours équipées d’un moulin à vent. 

Nouvelles meunières n°63

Non classé

par Philippe Landry

Notre assemblée générale du 16 mars 2024 à Guérigny.

Le Journal du Centre l’a très bien annoncée, et en a fait un commentaire le 20 mars sous le titre en deux lignes : 

«Guérigny : Les moulins jouent un rôle clé dans la gestion de l’eau.

Une ressource à préserver. »

La naissance de « l’Association des Riverains des cours d’eau de la Nièvre » et les journées du Patrimoine de Pays et des moulins (22 et 23 juin) sont annoncées en fin d’article.


Actualité des énergies renouvelables

Application de la loi pour « l’accélération de la production d’énergies renouvelables » du 10 mars 2023.

Voici les communes qui ont consenti à se déranger un peu à ce sujet avec la date du Journal du Centre qui en fait état : Arbourse (en tout cas la sous-préfète insiste au cours de sa visite) 16 mars,  Ternant 13 mars, Couloutre 7 mars, Varennes-Vauzelles 15 mars, Trois-Vêvres 17 mars, Chevenon 18 mars, Planchez en Morvan 19 mars, Varzy 20 mars, Parigny les Vaux 22 mars, Devay 21 mars, St-Germain-Chassenay 23 mars, Lormes 28 mars, Coulanges et Magny-Cours le 30 mars.
A Decize s’est tenue, à l’initiative de la Communauté de communes, une réunion intitulée « Rencontres citoyennes sur le thème du Plan climat air énergie », dans le compte rendu de laquelle on remarque : « Il faut impérativement agir, ce plan permet de traiter plusieurs axes » dont le développement des énergies renouvelables. (Journal du Centre 20 mars). La prochaine réunion du conseil municipal évoquera la question (30 mars).
Réunion également des habitants à Parigny les Vaux sur le même sujet : la méthanisation et l’éolien sont rejetés, ainsi que le photovoltaïque dans les zones sensibles et protégées. A des citoyens qui ont envie d’équiper leur toit de panneaux photovoltaïques, le maire a répondu que rien ne le leur interdit a priori. (27 mars)
Réunion également des habitants à Champlemy. Pas de risque d’éolien à cause d’un couloir aérien réservé à l’armée. La méthanisation ne serait acceptée que « en retrait de toute habitation ». L’agrovoltaïque acceptable à condition que les installations demeurent « compatibles avec l’exercice d’une activité agricole ». (27 mars)
Eolien
Inquiétude à Dornes : il est question d’installer des éoliennes géantes à  trois à Lucenay les Aix toute proche et dans la commune de St-Ennemond située dans l’Allier mais limitrophe de Dornes. (JC 28 mars)


Photovoltaïque :
Dans Le Journal du Centre :
A Fours : « Des panneaux photovoltaïques ont été installés sur les toitures des bâtiments du boulodrome » et « La centrale solaire a été inaugurée » (22 mars). 820 panneaux permettent d’alimenter 120 foyers. Le maire annonce un projet de panneaux à disposer sur une ancienne décharge.
A La Marche, « un parc agrivoltaïque de 50 ha à l’étude ». Deux agriculteurs et éleveurs sont partie prenante : les panneaux seraient disposés de sorte que des porcs et des moutons pourraient circuler dessous. On en escompte l’alimentation en électricité de 8 500 foyers, soit 85 % de la population de la commune. On vise un financement participatif qui apparemment est bien lancé. Rendez-vous à l’achèvement en 2027.
A Garchizy, un projet suscite l’hostilité du maire ; les panneaux seraient disposés sur une parcelle inculte de 6,9 ha autrefois occupée par l’armée. Le projet est porté par la société Soleil Eléments 58, dont Nevers Agglo serait participante à hauteur d’un tiers. Le maire s’y oppose pour les motifs qu’il n’a pas été informé en amont et que sa commune a un projet vers la cité des Jardins. La querelle a l’air d’avoir une arrière-pensée politique. (24 mars)


Fémina, le supplément pour les dames des journaux du groupe Centre-France dont Le Journal du Centre et l’Yonne républicaine, contient dans son numéro du 31 mars une page : « Panneaux photovoltaïques : Et si vous vous lanciez… » Elle s’adresse aux particuliers disposant d’un toit en assez bon état pour qu’on puisse disposer dessus des panneaux. L’auteur incline à recommander de s’en tenir à de la production domestique pour alimenter les appareils ménagers (il ne cite jamais le chauffage). Dans son esprit produire pour vendre à un distributeur d’électricité est possible mais cela ne lui paraît pas devoir être un objectif. Cela nous rappelle cet article que je citais récemment de Que Choisir : il affichait la même prudence.

 

Journaux
Le Journal du Centre :
18 mars : Philippe Fuzellier présente ses romans à la résidence médicalisée de Varennes-Vauzelles. Rappelons qu’il habite un ancien moulin à Alligny en Morvan.
22 mars : A St-Pierre le Moûtier, l’association « L’Huilerie Réveillée » a dressé le bilan de l’année écoulée, marquée par la visite de plusieurs groupes et la participation à des manifestations au moulin des Eventées. L’équipe se dote d’un nouveau président : M. Saltarin.
31 mars : A Luzy, « Notre Moulin » sera le 5 avril au centre des conversations sur « les tiers-lieux », réunion qui toutefois se tiendra à la salle des fêtes.


Revues

* Bulletin 2023 de la Société Scientifique et Artistique de Clamecy.
Dans un grand article relatif aux crises de disette pendant la révolution de 1789 à Clamecy, j’ai noté qu’à aucun moment un meunier n’est critiqué comme « accapareur » de grain ni de farine ; l’article ne le dit pas, mais cela indique qu’alors à Clamecy aucun moulin n’est encore « de commerce », c’est-à-dire achetant le blé pour vendre la farine au boulanger. Les moulins travaillant « à façon » (traitant le grain apporté par un client et lui rendant la quantité de farine correspondante) ne stockaient ni grain ni farine.
* Deux articles remarqués dans Télérama 
6 mars : annonce d’une émission de France Culture consacrée à Georges Pérec, en particulier sur un lieu qu’il fréquenta beaucoup : « Le moulin d’Andé, le lieu de l’Amour ». Le moulin d’Andé est sur la Seine en Normandie : c’est un ancien moulin pendant.
13 mars : double page sur Fontaine de Vaucluse et L’Isle sur la Sorgue, essentiellement parce que le grand poète médiéval Pétrarque y célébra Laure. A Fontaine, le Vaucluse fait une résurgence formidable, et comme Pétrarque habitait tout près : « De la fenêtre, peut-être apercevait-il les roues à aubes qui activaient la meule de moulins – à blé puis à papier ». « Le village compta quatre moulins à papier ». Une très belles photo montre une vieille roue à pales, en bois, envahie par la végétation. 
Rappelons que dans le même département, à L’Isle sur Sorgue, demeure un moulin à papier qui continue de se visiter en qualité de musée et de fabriquer des pages pour les touristes : « On peut y fabriquer sa propre feuille. » ; une brochure y est disponible rappelant l’histoire notamment de ses moulins à papier sous le titre « Vallis Clausa », du nom de cette vallée au haut Moyen Age ; parlé il y a Je garde aussi le souvenir de cet endroit comme celui d’un lieu absolument superbe. Un autre grand poète s’illustra en ces lieux : René Char (l’article ne le dit pas, mais il a eu un meunier parmi ses ancêtres). Site internet : www.moulin-vallisclausa.com.

Livre

Jean-Claude Gaillard, « C’est quoi un moulin ? » : dans des Nouvelles meunières récentes je disais en avoir trouvé l’annonce dans la revue de la FDMF. J’ai souscrit et je viens de le recevoir : un très beau livre grand format de 204 pages où l’auteur cite tous les moulins dont il a trouvé l’existence : moulin à couleur, à plâtre, « à scier les pierres en dalles », « à sessor ou des paludiers », etc. Par exemple à propos du « moulin à guède » que je préfère appeler « à pastel », puisque ce moulin servait à fabriquer cette couleur bleu clair, voici un extrait de la page que lui consacre Jean-Claude Gaillard : « Une fois cueillies à la main, les feuilles et les tiges sont broyées dans un moulin pastellier à sang, un manège fonctionnant à la sueur humaine ou animale, écrasées sous une grosse meule verticale à axe horizontal, comme les moulins à huile, tournant dans une auge de pierre… Le résidu séché sera mis en boules à la main, de la grosseur d’un poing ; les coques (ou cocagnes dans le Lauragais), seront disposées sur des claies ventilées en haut d’un mât… avant d’être mises en poudres sous des maillets dans un moulin hydraulique ». Je crois que c’est l’origine de l’expression populaire où il est question de « mât de cocagne ». Ci-contre au jardin du musée de la faïence à Nevers sont mises à pousser des « plantes tinctoriales », dont l’isatis tinctoria qui est la plante du pastel. En voici une photo avec le texte qui l’accompagne, où il est question de moulin.
Une mine formidable et fondamentale que l’ami des moulins doit avoir dans sa bibliothèque. Il m’est déjà arrivé d’évoquer d’autres livres de Jean-Claude Gaillard, en particulier celui sur les saints patrons des moulins, et celui sur le moulin de Montfermeil en Seine-St-Denis à la restauration duquel il a présidé. Il est désormais « président d’honneur » de l’Association de sauvegarde du Moulin de Montfermeil. 

Télévision 

Sur M6 ; émission Zone Interdite, dimanche 31 mars : 4 familles se lancent dans la restauration d’un grand bâtiment, successivement un château, une maison à colombages, un cinéma, et un moulin à vent. Les reporters les suivent pendant un an. La reconstruction du moulin à vent est plutôt intéressante ; il est au milieu d’une belle vigne du lieu-dit Florentin, à Gaillac dans le Tarn. C’est un moulin du XVIIe siècle, essentiellement en brique mais on distingue une ligne de pierre calcaire bien blanche. Le propriétaire du vignoble réussit à le reconstruire, aidé par le « Loto du Patrimoine » dont il reçoit 158 000 euro, ce qui représente les 2/3 du coût total (donc coût total 237 000 euro). A la fin on voit arriver le chapeau, qui a été préconstruit ; il pèse 2 tonnes et demie. La grue réussit à le poser du premier coup. Toutefois on n’assiste pas à la pose des ailes. On peut capter sur internet des images de ce moulin Florentin de Gaillac ; l’étiquette du vin du même nom en porte une jolie image symbolique. 












 
  

Nouvelles meunières n°61

Non classé

par Philippe Landry

Projet d’article sur les moulins-bateaux.

Nous préparons un article sur les moulins-bateaux à paraître dans un prochain bulletin. A ce propos, je voudrais citer certains de ceux publiés par les revues des fédérations d’amis des moulins à une date récente.

Couverture du numéro de janvier du Monde des Moulins, revue de la Fédération des Moulins de France, janvier 2024. Le moulin est conservé sur le Danube en Hongrie. Curieusement il a deux roues du même côté. Au premier plan la « foraine », c’est-à-dire la barque sur laquelle s’appuie l’axe des roues.

Couverture de Moulins de France, revue de la FDMF, octobre 2020. Moulin conservé en Allemagne. Il a deux roues, de part et d’autres, mais avec un axe suffisamment solide pour  se passer de foraine.

Actualité des énergies renouvelables

Au niveau mondial

Le monde entier penche de plus en plus vers les énergies renouvelables. Le Canard Enchaîné l’évoque dans son numéro du 24 janvier dans un grand article intitulé « Partout dans le monde, l’énergie nucléaire coûte un pognon de dingue ! ».  L’article détaille tous les pays où on prend conscience que l’investissement nécessaire pour construire de nouveaux réacteurs atomiques est trop cher. Et donc le prix du KWH produit, si on inclut le coût de l’investissement, est trop élevé : « Il faut dire que, depuis vingt ans, le prix du KWH (produit par le nucléaire) a légèrement augmenté, tandis que celui du solaire ou de l’éolien ont fondu, représentant souvent aujourd’hui la moitié du prix du premier.» En quantité, au niveau européen, « ce sont les énergies renouvelables (hydraulique, éolienne et solaire) qui, au sein de l’UE, ont généré le plus d’électricité, devant le nucléaire, suivi par le gaz et le charbon.». Le surcoût du nucléaire, aggravé par les difficultés de réaliser les usines de nouvelle génération comme Flammanville (12 ans de retard), dont on prend conscience quand on le veut bien, est souligné par le fait que l’ entreprise Westinghouse, « géant de l’assemblage de centrales », a fait faillite en 2017. 

Le Journal du Centre du  25 janvier livre un court article, toutefois avec une photo de panneaux solaires  « Ecologie. Les énergies renouvelables devraient détrôner en 2025 le charbon comme premier source de production d’électricité mondiale, estime l’Agence internationale de l’énergie (AIE). ». C’est surtout le photovoltaïque qui a le vent en poupe, lequel passerait de 30 % de l’électricité produite dans le monde en 2023 à 37 % en 2026.

Un court article du Journal du Centre le mercredi 3 janvier expose ceci : « La production d’énergies renouvelables au Portugal a atteint en 2023 un nouveau record historique, et fourni 61 % de l’énergie consommée l’an dernier, devant l’hydroélectricité (23%), l’énergie photovoltaïque (7%) et la biomasse (6%). » 

Au niveau national

Grand article dans Libération du numéro des samedi 20 et dimanche 21 janvier 2024 : « La politique énergétique de l’État, un bateau ivre ? », question soulevée en partie suite au remaniement du gouvernement.

Quelques phrases : « Difficile, d’abord, de savoir où est passée l’administration de l’énergie ». Elle semble passer sous la coupe du ministre chargé des finances et de l’économie, ce qui la condamne à être réduit à un souci de rang cadet, pour ne pas dire minime. En tout cas le ministre de la « transition écologique » ne veut plus s’en occuper, ce qui me paraît absurde. « Aucun expert ne semble pouvoir identifier avec certitude le cap de la politique énergétique de l’État» Beaucoup d’élus « se disent en faveur des renouvelables, mais peu se lèvent pour défendre l’éolien terrestre. Côté solaire… le décret censé donner le top départ de l’agrivoltaïsme, attendu depuis presque un an, n’en finit pas d’être discuté ». Etc.

Application de la loi pour « l’accélération de la production d’énergies renouvelables » du 10 mars 2023.

La lecture dans Le Journal du Centre du programme des futures séances des conseils municipaux, de leurs comptes rendus, de celui de vœux du maire dans les communes où ça se pratique, est édifiante : la majorité n’évoque même pas la « loi pour l’accélération de la production d’énergies renouvelables ». Voici les communes qui ont consenti à se déranger un peu à ce sujet :

St-Pierre le Moûtier : « Les énergies au menu du conseil » (JdC 2 janvier). « Un projet photovoltaïque sur un site dégradé » proche de l’ancien tunnel qu’empruntait la voie ferrée) « fait d’ores et déjà partie des zones d’accélération », ainsi que certains parkings, la gare SNCF justement dont j’ajoute que de vastes espaces ne sont plus utilisés, les toits des HLM, etc. « Concernant l’agrivoltaïsme, ce sera oui à conditions que les bonnes terres agricoles ne soient pas incluses ». L’éolien n’est pas rejeté a priori. Une nouvelle chaufferie pourrait fonctionner à la biomasse.

Châteauneuf Val de Bargis : « oui aux nouvelles énergies, non aux éoliennes » (JdC 2 janvier). Le conseil municipal est favorable au photovoltaïque sur les bâtiments et à la géothermie (!). Par contre il « refuse les installations d’éoliennes, de panneaux agriphotovoltaïques au sol et de méthanisation ».

Tronsanges : on bannit l’éolien, et on appelle les citoyens à proposer les friches agricoles comme sites susceptibles de recevoir des panneaux (JdC 7 janvier).

Annay : « Du photovoltaïque plutôt que de l’éolien » titre le JdC du 9 janvier pour un très court article.

Entrains sur Nohain : toutes les ressources sont étudiées, en écartant d’entrée l’éolien.

. « La topographie de la commune ne se prête pas à une production d’hydroélectricité » : étonnant vu le nombre de moulins à eau qu’a connus la commune.

. La méthanisation présente beaucoup d’inconvénients.

. « Le photovoltaïque au sol intéresse un privé »… celui sur les bâtiments « recueille les suffrages ». (JdC 16 janvier)

Urzy : « L’hydroélectricité peut être envisagée aux empellements du moulin du Greux (déjà existante mais pas en fonction et de la rue de l’Usine (étude réalisée par le SIEEEN) ». « Le photovoltaïque et le solaire thermique pourront être développés sur l’ensemble du territoire communal, tout comme la géothermie ». Le projet d’agriphotovoltaïsme à Luanges est vaguement évoqué, de même qu’un projet de méthanisation.(JdC 16 janvier)

St-Amand en Puisaye : « possibilités en termes de photovoltaïques sur bâtiment, au sol… méthanisation », et « l’éolien, exclu de la cartographie ». Pour le photovoltaïque, on pense au « bâtiment de la recyclerie » et aux « parkings de plus de 1500 m² » (JdC 20 janvier)

Rouy : Le maire « s’étend longuement sur la méthanisation compte tenu de la présence d’une plateforme de compostage dans la commune. » Pour le reste on est pour toutefois sans sujet précis, « le territoire ne se prêtant pas à l’hydroélectricité » ; pourtant il y a eu des moulins à eau. (JC 22 janvier)

Montaron et Luzy : la population va être consultée sur les projets d’installation d’énergie renouvelable. (JdC 22 janvier)

Dampierre sous Bouhy : « Pas de plébiscite pour l’éolien » titre le Journal du Centre. La commune compte suffisamment de ces machines comme ça, semble-t-il. Les élus sont « opposés à la méthanisation » mais « expriment un avis favorable au développement de photovoltaïque sur bâtiment ou au sol ». (JdC 29 janvier).

Eolien

Le JdC du 11 janvier consacre presque toute une page à « l’impact du bruit des éoliennes sur la santé  » sous le grand titre : « Leur son peut-il rendre malade ? ». L’effet néfaste « d’infrasons », « n’est pour l’heure pas validé scientifiquement ». Quelques témoignages de gêne sont cependant cités, par exemple celui d’un habitant du Maine-et-Loire qui ressent une « pression sur le tympan », en précisant : « C’est comme si on plongeait à 4 mètres ». L’effet négatif des éoliennes est souvent subjectif ; il est plus important chez quelqu’un qui se plaint déjà de voir des éoliennes de sa fenêtre. Retenons qu’en 2021 la cour d’appel de Toulouse « a reconnu qu’un couple de propriétaires d’un gîte rural d’Occitanie était victime du « syndrome des éoliennes » en prenant en compte des mesures de basses fréquences et d’intrasons ». Un encadré en bas de la page annonce que sont en cours des études sur les perturbations du sommeil.

Les projets qui suscitent de vives oppositions :

. Tamnay en Bazois : il est soudain question que soient édifiées 4 éoliennes de 220 mètres (je suppose en bout de pales), ce qui suscite un grande émotion hostile : « Ces « monstres » seraient installés sur un site naturel riche de prés bocagers, de sources, de sentiers balisés cheminant vers le canal du Nivernais, le Morvan et situés à l’orée du bois de Dély. Des habitants ont décidé de créer une association, Les Vallons du Bazois ». (JdC 13 janvier)

. St-Quentin sur Nohain : « Le conseil d’État a accepté d’étudier les requêtes adressées par les Robins des Mâts », l’association opposée à un projet qui affecterait cette commune et St-Laurent l’Abbaye, mais aussi du promoteur insatisfait d’une partie de l’autorisation qui lui a été accordée par le préfet. (JdC 23 janvier)

. Maux : le projet d’implantation de 6 éoliennes suscite toujours autant d’opposition. L’association « Maux en colère » estime minime le revenu que les machines apporteraient à la commune, et soutient qu’elles infligeraient des perturbations à certaines espèces d’oiseaux protégées qui nichent dans ce secteur : « cigogne noire, milan royal et oreillard gris (une chauve-souris) ».  (JdC 25 janvier)

Photovoltaïque :

L’agrivoltaïsme suscite toujours autant de controverses. « La Confédération paysanne et le collectif d’associations Energies nivernaises Réunies (EnR) organisent une journée de rassemblement et de débat » à ce sujet le 20 janvier (JdC 18 et 22 janvier). Ces entités sont hostiles à l’agrivoltaïsme. Un projet est mis en avant : celui de Chaluzy, commune de St-Eloi, autour de l’église romane dont un élément de décor sert d’emblème à la Camosine. En théorie la quinzaine d’hectares concernés resteraient affectée à une production végétale et accueilleraient des moutons sous les panneaux, mais les organisateurs sont sceptiques.

. Avril sur Loire, les remous continuent : le promoteur consent à modifier son projet mais pas assez selon ses opposants (JdC 25 janvier).

Sauvigny les Bois, au cours de la cérémonie des vœux, le maire a annoncé la création d’un parc photovoltaïque, « la préfecture ayant donné son accord pour le permis de construire ». Il s’agit d’un « gros dossier » dont rien d’autre n’est évoqué, comme si des remous étaient redoutés. ( Journal du Centre du 30 janvier)

Anthien : « Photosol stoppe le parc photovoltaïque » titre le Journal du Centre du 30 janvier. L’agriculteur qui comptait sur les panneaux pour améliorer ses revenus s’est heurté à l’hostilité des élus et des riverains des communes voisines.

Hydrogène

Le JdC du 10 janvier consacre à la question toute une page sous le titre : « L’hydrogène blanc, nouveau pétrole ? », sachant que là on n’aurait pas besoin de l’électrolyse : en effet, l’hydrogène se trouve parfois dans le sol à l’état de nature, ce qui est le cas en Moselle, avec un gisement très important. La France serait d’ailleurs riche d’autres gisements. Mais prudence : « Pour passer de la théorie à la pratique il faudra de l’argent, beaucoup d’argent, à la fois privé et public ». Toutefois le gouvernement se déclare très favorable à cette recherche.

Méthanisation :

« Bientôt la plus grande unité de méthanisation de France près de Dijon », titre le JdC du 27 janvier, précisant que 150 exploitants agricoles du nord-est de la Côte-d’Or, autour de Châtillon sur Seine, fourniront la matière première. « Les exploitants agricoles ont reconverti, l’an dernier, 4 200 ha de terre à le production de cultures intermédiaires à vocation énergétique, comme le seigle. L’unité de méthanisation s’inscrit dans un contrat de transition écologique… Composée de 5 cuves, elle occupera 15 ha. Sa production… devrait représenter 15 % de la consommation annuelle des zones résidentielles de Côte-d’Or pour les foyers raccordés au gaz. Près de 50 emplois devraient être créés à terme. »

Journaux

Le Journal du Centre

4 janvier : St-Pierre le Moûtier « Dernière pressée de l’année à l’Huilerie ». Les adhérents de l’association se sont réunis pour un repas, satisfaits de l’année écoulée.

24 janvier : à Luzy l’établissement dit « Notre Moulin » accueille des activités diverses que mènent des associations ou des artistes. 

25 janvier : A Empury, on a solidifié la digue de l’étang de Charrière qui porte une route départementale. Fort ancienne, elle servit à l’étang alimentant deux moulins, l’un situé à Empury, l’autre sur Lormes.

30 janvier : annonce de l’assemblée générale de l’association des Amis du moulin Blot, à Bouhy.

Revues

Le Monde des Moulins revue de la FDMF janvier 2024. Beaucoup de très bons articles sur des moulins de plusieurs régions de France. Articles importants remarqués :

« Le moulin sur bateau ou moulin à nef », par Colette Véron,  premier d’une série consacrée à ce type de moulin très particulier, avec de très belles illustrations. Colette Véron fait remonter l’histoire de ces moulins bateaux à 508 lorsque l’abbaye de St-Mesmin de Micy (lieu-dit aujourd’hui du Loiret) est autorisée à en faire flotter un sur la Loire, en Chine en 737, à Bagdad (donc sur le Tigre) en 850, sur le Rhin à Gimbscheim vers 750,  à Mayence ente 780 et 802 et à Strasbourg en 850, sur la Seine au XIe siècle, sur la Saône au XIIe, sur le Rhône au XIIIe, etc. 

– « Fondés en titre : les contributions du Conseil d’État », par Xavier Larrouy-Castéra, sur l’évolution de la jurisprudence en la matière.

– « Avant la création d’une passe à poissons, il est important d’inventorier les espèces piscicoles au niveau d’un moulin », par Stéphane Jarreton. 

– « Un rêve d’enfant devenu réalité » sur les efforts qu’a dû entreprendre le propriétaire d’un très ancien moulin pour y produire de l’électricité.

– Jean-Claude Gaillard évoque un « moulin à vermicelle » de Chelles, commune de Seine et Marne. A propos, Jean-Claude lance une souscription pour son livre « C’est quoi un moulin ». J’ai déjà son ouvrage sur le moulin de Monfermeil (il en dirige l’association) et celui sur les saints patrons des moulins.

Le dos de couverture propose une estampe de la roue d’un moulin par le célèbre peintre japonais des XVIIIe et XIXe siècles.

Moulins de France, revue de la FFAM, janvier 2024. Plusieurs articles fort intéressants : 

« Restauration de la nature : l’article 7 du projet de règlement européen : un dangereux précédent juridique pour la France et l’Europe », par Pierre Meyning, président de la FFAM. Il a raison d’insister sur le fait que l’Europe est tentée d’adopter la politique de continuité écologique de la France qui brille déjà par ses ravages. A ce propos Patrice Cadet signe un article sur les méfaits de la destruction des barrages quand elle provoque l’assèchement du lit de certaines rivières. Un autre article commente la diffusion d’un documentaire de 52 minutes sur la gestion de l’eau sur FR3 Pays de Loire le 25 octobre 2023 ; il évoque tous les problèmes à soulever, en particulier cet assèchement des rivières, avec l’avis de plusieurs scientifiques. Plus loin est évoquée la situation de péril où mène la politique de continuité écologique, par exemple au Pays basque. Dans le Nord, heureusement, un ancien moulin produit désormais 90 % de l’électricité consommé dans une petite commune.

« Mot d’adieu » d’André Coutard, un petit jeune d’à peine 80 ans et quelques, qui aura porté la revue. Il passe le flambeau à Patrick Birée, archéologue, lequel propose « Moulin et archéologie, une histoire réinventée ».

« Les moulins à manège de France à l’honneur » par Jean-Pierre Azéma.

« Réhabiliter les moulins à vent » par Grégoire Judic, sur le travail « d’amoulageurs » (nom des charpentiers spécialisés dans la construction et la réparation de charpente de moulin).

« Pays-Bas : la peinture comme au temps de Vermeer grâce à un moulin séculaire » : Patrick Birée reprend un article paru dans Le Figaro sur un vieux monsieur qui continue de pulvériser des pigments de couleur comme au XVIIe siècle, à la grande époque des Rembrandt et des Vermeer. Le moulin s’appelle de Kat : « du Chat ».

Livres :

– Didier Chabrol : « Terres et seigneurs en Donziais », autoédition de 2021. Gros livre de 334 pages sur la baronnie de Donzy avant 1789. Ce fut une grande unité féodale, s’étendant fort loin, y compris sur une partie de la Puisaye jusque dans l’Auxerrois dont Treigny aujourd’hui dans l’Yonne, St-Vérain, Cosne, Suilly la Tour et St-Martin sur Nohain, les environs de La Charité et ceux de Vézelay et Clamecy, etc. Il y a un chapitre « Du fer, des forêts et des moulins » surtout consacré aux nombreuses forges qui firent la richesse de la baronnie.  En fait les moulins sont peut évoqués : par exemple en amont de Donzy « on trouvait à Cessy les Bois les petites forges de Savigny, signalées en 1754, qui furent ensuite un moulin à farine ». Beaucoup d’illustrations belles et rares.

– Robert Desnos : « Voyage en Bourgogne », éditions du Poisson d’Or, dont c’est le premier ouvrage, janvier 2024. L’auteur particulièrement joyeux drille fait, en 1930 avec le peintre Foujita et deux autres amis, un itinéraire assez curieux commençant à Tonnerre et se poursuivant par Noyers sur Serein pour finir à Beaune. Passant à Avallon et Pontaubert, il écrit quelques mots sur les moulins.

Télévision

Arte 21 janvier 2024 documentaire sur le peintre néerlandais Piet Mondrian. Il commençait à être célèbre aux Pays-Bas et vendait bien ses tableaux, lorsque, en 1908, suite à une rencontre à Paris avec Picasso, Braque et autres avant-gardistes de l’époque, il changea sa façon de peindre, ce qu’il afficha en présentant « Moulin dans la clarté du soleil », une œuvre particulièrement audacieuse. Elle déplut, et plus tard il devait passer l’essentiel de sa vie et de sa carrière en France.

Livret 

« Maison Elsa Triolet Aragon » en fait l’ancien moulin de Villeneuve à St-Arnoult en Yvelines. L’association nous adresse le fascicule de ses activités « saison 2024 ». Très intéressant. Accessible sur internet www. Maison-triolet-aragon.com.

Questions diverses : 

A ce propos, nous avons un bon contact pour faciliter les recherches aux AD de l’Yonne. Les adhérents de Moulins du Morvan et de la Nièvre qui veulent y faire des recherches peuvent m’en parler au 03 86 59 49 98 : je faciliterai la mise en relation.

Nouvelles meunières n°60

Histoires des moulins Non classé Nouvelles meunières

Les Journée du Patrimoine de Pays et des Moulins 2024 auront lieu les 21, 22 et 23 juin 2024. Le programme national sera annoncé sur www.patrimoinedepays-moulins.org.Actualité des énergies renouvelablesGénéralités La commission nationale du Débat public a une section consacrée aux énergies renouvelables. Elle fait savoir qu’elle suit tous les débats locaux encours et permet à tout un chacun d’y participer.
Au niveau national.Le 10 décembre, Le Journal du Centre consacre un tiers de page au sujet « Les énergies renouvelables : contribuez à une énergie plus verte ». « Partout en France, ce sont des citoyens comme vous et moi qui se mobilisent…. Grâce à ces initiatives citoyennes, des champs d’éoliennes ont vu le jour en Haute-Vienne, des projets sont en cours dans le Puy-de-Dôme, d’autres ont installé des panneaux photovoltaïques sur les toits communaux dans l’Allier, comme sur le marché couvert de Vichy ». La photo jointe à l’article montre l’inauguration de cette centrale solaire de Vichy. L’article évoque l’existence de l’association « Energie partagée » : « Cette structure nationale fédère, accompagne et finance les projets citoyens de production d’énergie 100 % renouvelable en France… Energie partagée est aussi outil d’investissement solidaire et mutualisé… A ce jour, 7 430 actionnaires citoyens ont permis de financer 117 projets pour 33 millions d’euro investis ».
La loi pour « l’accélération de la production d’énergies renouvelables » du 10 mars 2023 oblige les communes à examiner d’ici le 31 décembre quelles sont les possibilités d’en produire sur leur territoire. Le Journal du Centre consacre à nouveau ses pages 2 et 3 à la question avec cette présentation : « L’urgence climatique rend le développement des énergies renouvelables indispensable… Mais dans la Nièvre, comme partout en France, les projets, éoliens surtout, photovoltaïques aussi, sont très décriés. La crainte d’une dégradation des paysages semble l’emporter sur toute autre considération. » « Si on veut répondre aux besoins futurs en électricité, il faudrait couvrir 2 % du territoire français en éoliennes ou parcs solaires ».Au passage, le quotidien relève la contradiction de certains militants : M. Dominique Marret est adversaire résolu  de l’éolien  : «Il y aura un impact visuel très important… » dit-il, partisan acharné du nucléaire, à propos duquel le quotidien fait remarquer : « La centrale de Belleville sur Loire, dont les deux immenses cheminées crachent leur panache blanc de vapeur d’eau à quelques kilomètres de sa propriété, ne le dérange pas ». Le journal rappelle avec quelle pugnacité la maire de St-Germain des Bois a tout fait pour empêcher l’implantation d’éoliennes sur sa commune, lesquelles à l’époque auraient occupé un site forestier. Le Journal du Centre ajoute : « On devine ainsi, dans l’opposition aux énergies renouvelables, le fossé qui se creuse entre deux mondes, rural et urbain. Les campagnes… vivent mal l’arrivée d’installations susceptibles de modifier encore leur cadre de vie. »… « Hélène Gassin, qui réside près d’Avallon dans l’Yonne et qui préside négaWatt, une association militant pour sortir à la fois des énergies fossiles et du nucléaire en développant les énergies renouvelables, veut dépasser cette confrontation .»… « Jugés moins dégradants pour le paysage, les panneaux solaires ont aussi leurs pourfendeurs. Au nom, principalement, de la lutte contre l’artificialisation des sols .»Le Journal du Centre annonce ceci :

  • 2 décembre : Le conseil municipal de Varennes les Narcy fait le choix du photovoltaïque uniquement (donc exclut l’éolien mais ne dit mot de l’hydraulique). Le conseil municipal d’Urzy se réunit le 5 décembre : à l’ordre du jour ne figure même pas le sujet.
  • 7 décembre : Nevers Agglomération organise « le 3ème forum des transformations » ; il abordera notamment « la production d’énergies renouvelables »… « L’idée, c’est de se demander comment produire localement cette énergie, pour la consommer localement et ainsi réduire les coûts ». Le Journal du Centre rend compte de ses travaux le 10 décembre. « Nous sommes favorables à un mix énergétique » déclare le président de Nevers Agglo M. Thuriot. Puis le quotidien annonce : « Des projets photovoltaïques sont en cours : au niveau de l’aéroport (le marché est en phase d’attribution) ; du centre hospitalier, sur des bâtiments public… les sites de l’Aiguillon, des Saulaies et sur le futur Centre expo ». L’Aiguillon c’est la zone du nouveau cimetière : effectivement on y distingue des terrains vagues propices à au photovoltaïque. Les Saulaies sont une zone de Coulanges ayant aussi des terrains vagues. Le Centre expo est en reconstruction : c’est l’occasion de le doter d’un toit à panneaux solaires. « Pour les panneaux photovoltaïques, nous proposons de travailler déjà sur les parcelles artificialisées et non pas sur les surfaces agricoles » souligne une participante. « Nevers Agglo croit aussi en l’éolien avec des projets à Varennes-Vauzelles, Parigny les Vaux, Challuy et Germigny sur Loire » dont pour l’instant rien de plus n’est indiqué. 
  • 22 décembre indirectement à propos de la loi, interview de la nouvelle maire d’Annay, élue suite à la crise provoquée par un projet d’éoliennes qui a déchiré la population et conduit à la démission collective du conseil municipal et de nouvelles élections. La maire n’évoque pas directement la loi mais déclare : « Je ne veux pas d’éoliennes. On va se battre pour trouver d’autres solutions, avec du photovoltaïque. »
  • « 23 décembre : « Vaux d’Yonne : oui au photovoltaïque, non à l’éolien ». Concernant le solaire : « Deux projets sont en cours d’étude au Champ des Vignes (pour une superficie de 20 ha) et à Lupy (40 ha) ». Le texte ne précise pas si des débats sont exclus quant à la qualité agricole éventuelle des sites.
  • 28 décembre : le conseil municipal de Magny-Cours constate que « à l’issue de la concertation » sont retenus « potentiellement » « une centrale photovoltaïque au sol et des projets éoliens (détails en mairie) ». Je n’en sais pas plus pour l’instant.

Photovoltaïque :Journal du Centre : 28 novembre : « La Chambre et le Gufa ont signé des conventions sur l’agrivoltaïsme avec trois sociétés ». Sont cités trois projets :

  • A Langeron, « un propriétaire a souhaité mettre des terres à dispositions pour un élevage d’ovins sous les panneaux ». 
  • « A St-Eloi, Pascaline Loquet, éleveuse d’ovins et productrice de petits fruits… devrait pouvoir installer ses bêtes sous des panneaux installés par l’entreprise Sunti. »
  • « Pour la troisième convention, signée avec Watt & Co, l’exploitant agricole n’a pas été encore trouvé. La mise en place de l’activité photovoltaïque devra faciliter une future transmission, en vue d’une retraite, à un jeune agriculteur hors cadre familial, à Entrains sur Nohain ». A propos de ce dernier projet, le 14 décembre le Journal du Centre le détaille : 60 000 panneaux occupant de 30 à 35 ha sur une exploitation qui en compte environ 200, ce qui améliorerait sa rentabilité économique ; on compte faire pousser sous les panneaux des végétaux adaptés à cela.


Journal du Centre :  4 décembre :

  • Le projet qui suscite des inquiétudes à Dirol et Germenay (l’enquête publique a mis en valeur que les habitants sont contre par 155 voix contre une) fait l’objet d’une saisie du tribunal administratif de Dijon. Vu les conclusions du « rapporteur public », le permis accordé par le préfet devrait être seulement suspendu 18 mois, le temps que le promoteur reformule son projet d’une manière plus conforme.

Journal du Centre : 7 décembre : un projet à Anthien, près de Corbigny. Photosol a présenté son projet au public et à la sous-préfète. Il consent à diminuer la hauteur des panneaux solaires pour qu’ils soient moins visibles dans le paysage, et de les cacher par des rideaux d’arbres et autres haies. Le projet concerne d’assez bonnes terres, mais elles seront consacrées à un élevage ovin, les bêtes pouvant facilement circuler sous les panneaux.

Suite dans le Journal du Centre du 22 décembre : à Neuffontaines le projet d’Anthien suscite des oppositions au nom de la défense du paysage, notamment de ce qu’on apercevrait du haut de la colline du Mont Sabot, il est vrai souvent visitée. Ce sont surtout ceux qui ont déployé beaucoup d’énergie pour restaurer la chapelle du Mont Sabot qui sont contre.


Journal du Centre 14 décembre : curieusement les élus du Cœur de Loire (la communauté de communes centrée sur Cosne et limitrophe au Loiret) s’inquiètent d’un projet photovoltaïque à … Bonny sur Loire dans le Loiret. Des élus sont contre parce que les terres sacrifiées sont bonnes pour l’agriculture ; d’autres sont pour, soutenant que « un élevage ovin et du maraîchage sont envisagés sous les panneaux », et que « les projets photovoltaïques permettent aux animaux de passer sous les panneaux ».

Journal du Centre: 27 décembre : Clamecy, « Enertrag va poser 29000 modules solaires à Bagatelle », cela sur 80 000 m² « couvertes par des espèces invasives », sachant qu’à cet endroit « il était difficile d’y prévoir une autre activité économique sur un site aussi dégradé ». « Le parc de Bagatelle produira environ 19 000 mégawatts/heure par an, soit l’équivalent de la consommation annuelle de 8 500 personnes. »  Une partie sera consommée par l’usine Solvay, dont Enertrag a « également couvert le parking à voitures d’un abri solaire pour une puissance de 500 KWc, un dispositif d’ombrières photovoltaïques qui fonctionnera prochainement ».


Hydrogène : La revue du Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté « La Région est là » annonce qu’à Belfort une société lance sa « Gigafactory d’électrolyseurs » symbolisant la « ruée vers l’hydrogène vert ». Notre région « est l’une des trois les plus dynamiques dans le domaine de l’hydrogène. » Il est question de recruter 450 salariés. 


JournauxLe Journal du Centre :

29 novembre : « Changer l’image des zones humides » : nous sommes pour la préservation des zones humides, mais l’article se garde d’évoquer la question des plans d’eau qui tous commencent par une zone humide et que néanmoins l’administration veut supprimer.

1er décembre :  Madeleine Piroth a présidé à la dissolution de l’association qui défendait le site de Moulin-l’Evêque. Il n’y avait plus personne pour l’épauler  et plus rien ne se fait sur le site.

20 décembre : Le Comité Patrimoine culture et tourisme de Luzy relance la recherche historique, qu’anima notamment longtemps notre ami Jean Arnoux.  C’est M. Jean-François Theveniaux, qui le relance avec l’aide d’un membre de l’INRS Sébastien Chevrier.


Revues

Le Canard Enchaîné du 29 novembre : à propos des élections aux Pays-Bas, caricature montrant deux moulins à vent au bord de la mer, avec la forme assez curieuse du toit.


Dossiers de l’Art n° 313 de novembre 2023, à propos des « collections de l’ordre national des pharmaciens », immeuble donné par Gaston Menier, petit-fils de  Jean-Antoine Brutus Menier, qui à partir de 1825 transforma le moulin de Noisiel dans l’Oise en un empire du chocolat.

Vents du Morvan n° 89 « hiver 2023 », publié en décembre 2023 :

Jean-Claude Perraudin signe trois articles, « La laine dans tous ses états »,  « Quand le hameau de la Montagne à St-Honoré les Bains revit son passé » et « Prix de l’Essor 2023 en Morvan ».

 Les pages « Morvan Médias » citent entre autres la parution du numéro 49 du bulletin « Mémoire Brionnaise » de juillet 2003, consacré au moulin du Cray : le Brionnais est une petite région proche de Paray le Monial et limitrophe du département de la Loire ; en fait le Brionnais comprend des communes des départements et de la Loire et de la Saône-et-Loire ; il est connu des amateurs d’art roman pour certaines églises sublimes telle celle de Semur en Brionnais, et pour la petite ville aux vestiges médiévaux magnifiques qu’est Charlieu justement située dans le 42.


Livre« Topographie statistique, histoire de la Ville de Vézelay » par M. Sommetréédition en 1990 d’un livre de 1889. Les deux moulins à vent de Vézelay, sur l’esplanade derrière le chevet de la basilique, sont cités comme existant en 1722. Un plan de Vézelay indique comme subsistant à une date ultérieure un moulin à vent tout à fait à l’extrémité de la dite esplanade, à gauche quand on tourne le dos au chevet. Un tableau statistique de 1817 montre que Vézelay ne dispose plus que d’un moulin, doté d’une seule paire de meules, capable de produire 11 quintaux de farine en 24 heures.Le livre n’évoque pas les moulins à eau du Val du Poirier ; sans doute ont-ils toujours été plutôt sur St-Père que sur Vézelay.

Nouvelles meunières des n° 53

Non classé

par Philippe Landry

Notre ami Pierre Poitreneau s’est éteint.

Cela s’est passé le 3 mars. Francis a réussi à faire paraître dans Le Journal du Centre du 8 mars un très bel hommage dont j’extrais : « Pendant près de trente ans, avec son fils, Michel, et toute sa famille, il a restauré avec passion le moulin Poinçon de Colméry… Toutes les semaines, il reconstruira ce beau moulin, ses meules, sa roue, ses engrenages, son site, avec uniquement du matériel local dont des poutres en chêne, taillées sur place… » Francis rappelle également le rôle de sa femme, Annick, « incollable sur l’histoire et la généalogie de ce moulin depuis le XV ème siècle ».

Actualité des énergies renouvelables

Éolien

Le Journal du Centre du 1er mars annonce qu’une société toulousaine propose de construire à Maux, à la limite du Parc naturel régional du Morvan, tout près de Moulins-Engilbert, pas moins de 8 éoliennes « hautes de 200 à 240 m (en prenant en compte le bout de pale verticale »… et que d’ores et déjà une association hostile s’est créée, « Maux en colère », sachant que même la maire fait savoir son désaccord contre le projet.  

Le 6 mars, il annonce qu’à Pougny est à l’étude « l’extension du parc éolien », qui bientôt aurait 12 machines géantes. Les travaux de construction commenceraient en 2027.

13 mars : le projet d’Annay, en Puisaye, suscite toujours autant de remous, au point que la conseil municipal a été perturbé. Le Journal du Centre évoque avec justesse « Un dialogue de sourds ente la municipalité et les très vindicatifs anti-éoliens ».

Dans l’Yonne la « Lettre d’information de la communauté de communes des Hauts de Forterre » évoque dans les numéros des 6 et 7 de décembre 2022 et janvier 2023 le « projet éolien à l’étude » sur ses terres.  Les éoliennes seraient réparties en 3 zones, pour un maximum total de 7 machines, lesquelles n’atteindront que 165 m en bout de pales. Les études se poursuivent, dont une sur la gêne que les installations pourraient occasionner aux chauves-souris.

Le projet de construire 18 éoliennes sur les communes de Nuits, Aisy sur Armançon et Cry a d’abord été refusé par le Préfet, mais une nouvelle étude est en cours. (Yonne Républicaine 25 février) Le long de la même rivière, à Argenteuil sur Armançon, le projet de 7 éoliennes, bien parti, semble compromis (Yonne Républicaine 18 février).

Véra nous a trouvé un joli « dossier » : « Comment cohabiter avec les éoliennes ? » Il est surtout concentré sur les grands projets d’édification d’éoliennes en mer, dans les zones maritimes que possède la France, en particulier le grand projet en train de se réaliser à St-Nazaire, non sans quelque hostilité locale. Le 22 septembre 2022, l’Yonne Républicaine avait proposé un grand article : « St-Nazaire montre le cap à suivre ».

Photovoltaïque

2 février : à Germenay et Dirol : le Préfet « a, par arrêté préfectoral, donné son aval à la construction du parc agrivoltaïque » sur de très bonnes terres qui suscite de vives oppositions. Le maire de Dirol est satisfait. Mais les opposants préparent la saisine du tribunal administratif.

À Myennes, un éleveur bovin veut poser des panneaux sur 13 ha actuellement consacré au pâturage. Le conseil municipal s’est réunni à ce propos une première fois le 24 janvier, mais le quorum n’étant pas atteint une nouvelle délibération doit avoir lieu (Journal du Centre 3 février).

26 février : à Neuffontaines, un projet photovoltaïque suscite une levée de boucliers et la création d’une association hostile. 

8 mars : même chose à Avril sur Loire ; «Ce parc sera composé de 85 300 panneaux photovoltaïques de 545 W unitaires, répartis sur deux parcelles situées de part et d’autre du canal latéral à la Loire, l’une de 15 ha et l’autre de 35 ha ». Le problème est que l’endroit est assez touristique, en particulier avec les nombreux plaisanciers qui parcourent le canal en bateau plusieurs mois de l’année. Les terres qui vont être occupées sont bonnes pour l’agriculture : parmi les sujets d’inquiétude que cela suscite le fait que les jeunes voulant ouvrir une exploitation agricole peinent de plus en plus à trouver des unités vacantes. Un opposant fait remarquer ceci : « Quelles seront les conséquences sur les 1 500 grues qui sont là chaque hiver ? ». La société Photosol, initiatrice du projet, ne semble pas mettre en avant l’intérêt du propriétaire des terres en question : s’agit-il d’un agriculteur qui trouverait là de quoi améliorer son revenu ?

Le 11 mars, le Journal du Centre évoque l’avis que le conseil municipal de Decize a été mené à donner à propos d’un projet photovoltaïque sur la commune limitrophe de St-Léger des Vignes un avis favorable : « On a tout intérêt à appuyer les projets photovoltaïques quand ils n’impactent ni le domaine forestier, ni les terres agricoles fertiles » a dit le premier adjoint, sans être contredit.

Dans l’Yonne :

À Villeneuve sur Yonne, le conseil municipal donne un avis favorable à l’étude de faisabilité de 2 projets photovoltaïques ; reste que le premier va concerner des terres qui semblent bonnes pour l’agriculture, et le second consister… à recouvrir une partie d’un plan d’eau. D’ores et déjà les réticences s’expriment. (Yonne Républicaine 25 février).

Journaux

Le Journal du Centre

3 février : compte rendu de l’assemblée générale de nos amis de l’APNB, l’association qui s’occupe du moulin des Eventées à St-Pierre le Moûtier. Elle a 90 adhérents, dont plusieurs sont très dynamiques puisque : « bricoleurs hors pair, ont réalisé la réfection du plancher de la maison du meunier, mais aussi au réajustement du mécanisme. Les dames ont, elles aussi, montré des talents particuliers pour réparer les toiles des ailes qui datent de 2 006 ».

7 février : François Dürr présente ses œuvres notamment de linogravure à la galerie Arko. Il possède à Coulanges l’ancien moulin de Villecourt.

21 février : remous à Luzy, une adjointe ayant démissionné suite à un désaccord concernant la réalisation de la maison des associations et autres usagers en cours d’aménagement à l’ancien moulin du Pont. La photo montre Jean-Pierre Mordier et Jean-François Théveniaud près de l’ancienne meule qui sera conservée dans la plus belle salle de l’ancien moulin.

1er mars : L’association Flotescale prépare la présentation d’un nouveau « train de bois » pour commémorer le flottage par « train » qui partait de Clamecy, mais aussi celui à « bûches perdues » qui exista pendant des siècles en amont. Le site choisi serait le Sauzay : « utilisation de l’étang de Oudan et de son port de flottage, du moulin de Trucy-l’Orgueilleux, flottage entre Pressure et le Foulon ». Pressure, sur Clamecy, où demeure un très bel ancien moulin avec vestiges de roue ; quant au foulon, il s’agit de l’ancien moulin à foulon de Marchebault, également à Clamecy. 

6 mars : Le Journal annonce la tenue de notre assemblée générale par un article bien constitué, avec tout le programme de la journée, et une photo, celle de la turbine récemment posée à un moulin de Prémery.

10 mars : annonce de la tenue de l’assemblée générale de l’Association des Amis du mouliin Blot à Bouhy le 17 mars.

15 mars : annonce de la tenue de l’assemblée générale de l’Association pour la sauvegarde du moulin de Maupertuis à Donzy, le 22 mars.

11 mars : A Domecy-sur-Cure, les salariés de l’usine électrique sous le barrage du Crescent en grève contre la réforme des retraites.

Exposition : au sein de son exposition à la galerie Arko, de Nevers, qui se sera tenue tout ce mois de mars, Sylvie Preud’homme présente un curieux tableau fait de peinture et de collage, dont le haut propose un ensemble d’anciens moulins à vent. Sylvie m’a dit qu’elle ne se rappelait pas où elle l’avait trouvé, et qu’elle m’autorisait à le présenter à nos adhérents.

Livre : Henry Dunant « Un souvenir de Solférino ». L’auteur raconte les horreurs de la bataille de Solférino en juin 1859 qui l’ont mené à créer La Croix Rouge. La préface dit qu’il se trouvait alors en Italie parce qu’il voulait demander à Napoléon III l’autorisation d’acheter des terres en Algérie « pour sa société des Moulins de Mons-Djemila ».

Péziers

les gîtes de nos moulins Non classé

par Dominique Mathias

Description

Vous logerez dans l’ancienne maison du meunier sur un site occupé depuis plus de 2 000 ans. Le gîte a été totalement rénové en 2020-2022. La surface totale est de 160m². Du fait de son exposition et construction « ancienne », la maison reste très fraîche en plein été. 3 chambres : Chambre 1 : lit 160×200, Chambre 2 : lit superposé 200×90 (lit du haut interdit aux moins de 6 ans) , lit 190×90, chambre 3 lits 160×200. Deux salles de bains avec douche à l’Italienne A noter : chambre 3 et salle de bain 2 ouvertes pour les groupes supérieurs à 5 personnes. Péziers est au centre des principaux sites les Châteaux de Guédelon – St Fargeau- Ratilly,à St Sauveur la maison et le musée Colette, le Parc Naturel de Boutissaint, les parcs accrobranche et escape game, l’espace nautique du Bourdon, etc. Une semaine suffit à peine pour les principaux sites.

Une présentation des visites et activités de la région ainsi que du moulin de Péziers est fournie à chaque réservation afin de vous aider à préparer votre séjour. Vous pouvez aussi consulter les sites de Puisaye-Tourisme, Yonne-Tourisme, Nièvre-Tourisme. Espace télétravail et Internet haut débit (4G), WIFI, 15-30Mb en réception. IMPORTANT : 4 G (réseau mobile à forfait limité) : PARFAITEMENT ADAPTE pour télétravail y compris visio conférence type « Zoom » INADAPTE pour usage quotidien INTENSIF de Streaming vidéo ou jeux en ligne haute définition.

cuisine
chambre parentale
chambre

Espaces naturels autour du moulin de PéziersNombreux chemins de randonnée

Les 12 ha de pleine nature permettent

  • De se ressourcer et de découvrir la faune et la flore préservées par l’absence de pratiques agricoles depuis plus de 50 ans
  • De pratiquer la pêche et les jeux d’eau le long de la rivière Vrille et du bief qui serpentent sur plus de 1 km au milieux des champs et de la forêt
La Vrille

A moins de 15 minutes des sites majeurs de Puisaye et moins d’une heure de sites classés au patrimoine historique et immatériel de l’humanité  

  • Guédelon, St Fargeau, St Sauveur, St Amand-en-Puisaye, Treigny (Château de Ratilly, Centre potier du couvent)
  • Vézelay, Château de Vauban, Canal de Briare, vignobles de Sancerre- Pouilly- Chablis, carrière d’Aubigny
  • Activités sportives, de découvertes et culturelles : sports aériens, sports nautiques, équitation, accrobranche, escape game, parc animalier, ferme pédagogique, stages de poteries et artistiques, théâtres, concerts, randonnées pédestres- cyclistes, vélorail, etc.

Pour vos réservations un seul numéro : 06 32 42 59 45

La petite centrale du Moulin de Chazelle

Histoires des moulins Non classé

par Jaap van Woerden

La petite centraledu Moulin de Chazelle dans le Morvan

 Le Moulin de Chazelle, fondé en titre et existant depuis 1377, est construit sur un barrage dans le ruisseau de Chazelle juste après le village de Moux-en-Morvan, et qui afflue dans le Ternin, puis l’Arroux à Autun et ensuite la Loire. Il possède d’une belle cascade et une chute d’eau considérable donnant, à l’époque, une force de 2 chevaux avec un débit moyen rapporté de 150 à 160 l/s. La roue fait tourner deux paires de meules pour la farine mais aussi des cylindres pour l’huile jusqu’au la seconde guerre mondiale. Après, le moulin, étant tombé en ruines, a été reconstruit et utilisé largement comme résidence secondaire, lorsque la roue et tous autres mécanisme étaient disparus.

 En 2018 le nouveau propriétaire, Jacob van Woerden, a commencé à donner le moulin une nouvelle vie. Avec son épouse il a transformé le bâtiment en une maison confortable et durable. L’étang – très envasé-  a été curé, un canal de contournement est construit pour laisser passer le débit réservé, et en plus le déversoir est agrandi pour conformer à la demande concernant la crue centennal de 6.8 m3/s comme calculé par la DREAL Bourgogne Franche Comté. Il reste aussi un système de dessablage, opéré avec un moine en amont qui est connecté à un tuyaux sous l’étang et couplé avec le canal de décharge, tout en limitant la risque d’envasement de l’étang. 

  Le débit moyen du ruisseau de Chazelle est calculé par la DREAL à 148 l/s, ce qui correspond très bien à l’estimation de l’époque. Le débit réservé est fixé à 15 l/s. L’ancien règlement d’eau vient d’être remplacé par un arrêté préfectoral par la DDT Nièvre, permettant la remise en eau et l’installation d’une petite centrale d’hydroélectricité. L’arrêté spécifie que, jusqu’à un débit amont de 75 l/s, le débit réservé de 15 l/s passe par le canal de contournement, et au-delà de ce débit de 75 l/s, 20% passe par ce canal. Le débit maximale dérivable pour le moulin est évalué à 289 l/s, ce qui correspond théoriquement à une puissance maximale brute (PMB) de 13.2 kW, basé sur une chute de 4.65 m. et une vitesse d’eau de 2.3 m/s par le canal motrice. L’ancien canal motrice et sa vanne, toujours présent dans le barrage mais étant en très mauvaise état, ont été déterré et remplacé en 2020, suivi en 2021 par la pose d’une goulotte pour amener l’eau à la fosse à côté du bâtiment, une roue de 3.30 m. de diamètre et 1.20 m. de largeur, et finalement un système de production d’électricité à l’intérieur – consistent en une multiplicateur de vitesse et un générateur asynchrone 3-phasé directement branché au réseau électrique dans la maison. Le système complète, de la goulotte au tableau électrique, est installé par l’entreprise spécialisé en petite hydro-électricité Gratia Hydro et donne une puissance nominale nette de 4 à 5 kWc avec un débit de 200-240 l/s. Cette puissance, atteint notamment en plein hiver, est le triple de celle à l’époque (2 chevaux égale 1.5 kW) et largement suffisant pour un système de hydroélectricité en autoconsommation avec un petit surplus. La première année de turbinage a résulté à une production de à peu près 16.000 kWh, plus qu’assez pour allumer la propriété et chauffer-la par pompe à chaleur.

Cependant, il faut noter que, avec un moulin en amont d’un petit bassin versant de presque 10 km2, et en plus le changement de climat d’aujourd’hui, les débits sont assez irréguliers et notamment en plein été on pourra observer des jours où la roue ne tourne pas, ou pas tous le temps. Donc cela demande une système de stockage du surplus – soit physique ou virtuel – et/ou la pose de quelques panneaux photovoltaïque comme complément. Comme ça le moulin pourrait vraiment atteindre une consommation de 100% énergie renouvelable local tout au long de l’année.   

  Pour toutes informations : jaapvanwoerden@gmail.com / 06 04 40 34 71

Quelques arguments contre la politique de continuité écologique – outre la question du potentiel hydroélectrique

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Le plan d’eau est un écosystème : certaines espèces de poisson et diverses plantes aquatiques se sentent mieux dans un plan d’eau par définition calme plutôt que dans une rivière au cours nécessairement tumultueux. Supprimer un plan d’eau c’est donc détruire un écosystème.

Au demeurant, un plan d’eau, c’est aussi une de ces zones humides que le ministère de l’écologie prétend défendre ; d’ailleurs le début de tout plan d’eau est une zone marécageuse, qui mieux est à l’écosystème très riche en poissons, insectes, végétations diverses.

Au cours de son intervention à notre assemblée générale de 2022, Jean-Pierre Azéma avait insisté sur cette richesse aussi bien zoologique que végétale.

En plus la plupart des poissons recherchent des eaux calmes pour frayer, y compris parfois jusqu’au pied des barrages côté amont.

Accessoirement, un plan d’eau, c’est utile pour la population ; par exemple les pompiers s’y fournissent volontiers en eau pour leurs camions.

Un plan d’eau, c’est beau dans le paysage, pour le plus grand plaisir des promeneurs et des photographes. Lorsqu’il est supprimé, comme on ne transforme jamais l’espace abandonné en terroir agricole, cela laisse un très vilain terrain à très laide végétation rabougrie.

Un plan d’eau protège les rives : le ministère ose prétendre que les vaguelettes d’un plan d’eau abîme ses rives ; c’est évidemment absurde : nous avons tous appris à l’école que la rivière en s’écoulant, et cela a fortiori en cas de crue, érode ses berges, arrache arbres et rochers, creuse des trous, etc.

La pêche : au niveau national, l’État et ses bras armés prétendent que les pêcheurs aiment mieux la rivière. Sauf que dans les faits nombreux sont ceux qui adorent les plans d’eau ; combien de gens m’ont rappelé leur enfance quand le père allait pêcher au fameux plan d’eau du moulin de Montécot sur l’Alène. Le 5 octobre 2019 l’Yonne républicaine publiait un article instructif : une association de pêcheurs y achetait un ancien étang pour le rétablir et donc y pêcher.

Supprimer les chaussées, c’est accélérer  l’écoulement de la rivière

Deux conséquences  observables d’ores et déjà :

– Cet été 2022, le lit des rivières où des chaussées avaient été supprimées s’est avéré asséché plus vite que les autres années, d’où manque d’eau, zones désertiques très abîmées, disparition des poissons, enlaidissement de l’aquatique. On a pu noter un manque d’eau jusque dans les villes et villages, aboutissant à un enlaidissement des espaces que d’habitude les habitants sont heureux de voir couverts d’eau. L’été 2014, la préfète de la Nièvre avait lancé un appel pour que soit retenu un maximum d’eau plutôt que la gaspiller par un écoulement trop rapide. En Normandie, la sécheresse est encore plus désastreuse qu’ailleurs, notamment le long de la Vrille, dans le Calvados : c’est le lieu où la première ministre s’est fait élire députée au printemps dernier.

– Les crues sont plus rapides, plus puissantes, plus dévastatrices, et provoquent des inondations dont on n’a plus l’habitude. Suite à la suppression d’un barrage qui retenait beaucoup d’eau l’hiver, Quimperlé a voici quelques années subi une terrible inondation.

Fragilisation des berges

Les maisons construites sur les berges des plans d’eau et le long des rivières sont parfois victimes d’un phénomène naturel : la solidité des dites berges repose sur une certaine densité d’humidité. Que le plan d’eau disparaisse ou que la rivière s’écoule plus vite, le sol s’assèche, se fragmente, et cela entraîne des fissures dans les maisons.

Les passes à poissons

Très bien en théorie. Reste que souvent le poisson ne les utilisent pas. Jean-Claude nous faisait remarquer que la toute nouvelle passe à poisson de Cercy la Tour fait des heureux : les cormorans ; pour les poissons, c’est un traquenard.

Sommes dispendieuses

On gaspille beaucoup d’argent en travaux, souvent de destruction, qui au final s’avèrent contre-productifs.

Rappel historique

Il y a au moins 1200 ans que l’homme pose des chaussées en travers des rivières et crée des étangs : cela n’a jamais empêché la circulation des poissons. Quant aux sédiments, ils faisaient l’occasion de vidanges de temps en temps, lesquelles étaient bien suffisantes.