Nouvelles meunières n° 56

Nouvelles meunières

par Philippe Landry

Sylvain Marceau annonce sa retraite, et donc probablement la fermeture du moulin d’Aron à Crux la Ville.

Le dernier moulin à blé en activité devrait ainsi achever sa longue carrière, cela en avril prochain. Le Journal du Centre consacre toute une page du numéro du 19 septembre, avec portrait de Sylvain en grand format. Nous y reviendrons dans le bulletin de printemps 2024. 

Journées du Patrimoine de septembre 2023 :

L’ouverture de quelques moulins a été annoncée par Le Journal du Centre, notamment celle de nos amis du moulin de La Presle à Planchez en Morvan dans un petit article du 15 septembre, les autres dans la page intitulée « Le programme dans la Nièvre parue le jeudi 14 septembre :

  • A Donzy les moulins du Commandeur, l’écomusée de Maupertuis, et l’huilerie du Moulin de l’Ile.
  • A nouveau le moulin de la Presle.
  • L’ancienne huilerie de Varzy.

Jérôme Amiet a ouvert son moulin du Pont du Chalaux, à Chalaux, tout le week-end ; il a réussi à en informer le voisinage, si bien que quelques dizaines de personnes sont venues. Une grande meule à huile a fait l’admiration des visiteurs pour la beauté de son granit ; elle pourrait être extraite d’une carrière toute proche.

Actualité des énergies renouvelables

Photovoltaïque :

Le « Magazine de la Nièvre », organe du conseil départemental, de septembre 2023, annonce ceci : « Une étude d’opportunité technique a été confiée au Sieeen afin de déterminer les toitures des collèges » pouvant recevoir des panneaux photovoltaïques. « Sept collèges sont sélectionnés. Maintenant, il reste à déterminer un montage financier. »

Localement, l’implantation de parcs photovoltaïques suscite de plus en plus de réticences, comme le montrent ces deux exemples :

  • Avril sur Loire : « Ils disent non au parc photovoltaïque » titre le Journal du Centre du 12 septembre  les habitants sont d’abord hostiles parce que les panneaux occuperaient de bonnes terres agricoles et entraîneraient une diminution de la valeur des biens voisins à cause de l’enlaidissement du paysage. Certains avancent des « risques pour la santé humaine et animale » qui, à ma connaissance, restent à démontrer.
  • Cervon : « Sollicitée, la communauté de communes a rendu un avis défavorable au parc d’Anthien » (Journal du Centre 20 septembre). Les opposants mettent en valeur l’enlaidissement du paysage, notamment eu égard à la proximité de certains sites classés comme le Mont-Sabot. Et puis s’expriment des inquiétudes quant à la protection de la nature.

Méthaniseurs : 

Dans un grand cahier inséré au sein de ses quotidiens du 28 septembre, dont le Journal du Centre et L’Yonne Républicaine, le groupe Centre-France insère toute une page consacrée au

méthaniseur de Lanaud, près de Limoges. Créé il y a 10 ans, cette unité « est aujourd’hui très rentable, mais ce succès est le fruit d’un long travail pour apprendre à maîtriser cet outil pas comme les autres. »

« Le méthaniseur limousin se veut plus vertueux » que ses homologues du modèle allemand (dans lequel on cultive des plantes exprès pour être méthanisées) : « Environ 55 % de ses apports proviennent des élevages bovins, le reste est composé de matières de vidange de fosses septiques, des eaux grasses de la restauration collective, de déchets de céréales… »

« Aujourd’hui le méthaniseur produit 60 m³ de gaz par heure. Ce gaz est utilisé pour faire tourner, en permanence et à 1500 tours minute, un gros 6 cylindres de camion tout neuf (diesel converti au gaz) lequel entraîne une génératrice qui produit de l’électricité, envoyée ensuite sur le réseau. »

Journaux

Le Journal du Centre

3 septembre 2023 : dans le Cher, sur la commune de Jalognes, hameau de Pesselières, un couple présente les meules à huile magnifiques qu’il entretiennent dans leur jardin. « Le 2 rue du Champ de Foire abrite une machine qui écrit l’histoire locale : un moulin à huile. « Ce moulin a fonctionné pendant certainement quatre siècles » éclaire Millérioux à propos de l’appareil qui fonctionne toujours et dont la famille est propriétaire depuis 1704… « J’ai eu l’occasion d’écrire toute l’histoire du moulin ».

Voici une des photos que j’ai faites à Pesselières, à l’intérieur de l’atelier ; il ne s’agit nullement des meules dont la photo est au centre de l’article, prises dans le jardin et sans aucun matériel annexe. On remarque la forme particulière de la meule travaillante, petite et en chapeau s’amincissant : dans ce cas on l’appelle « molleton ».

30 septembre : « Portes ouvertes du moulin du Pont du Chalaux »: Jérôme Amiet fera visiter le moulin et son site dans une atmosphère de fête, « jeux-dessins et détente-lecture, bar à sirops, thé, café, crêpes ». Je recommande les crêpes de la maison. Site de l’association que Jérôme a créée pour mieux s’occuper du moulin : « asso@lemoulindupontdechalaux.com ».

Revues

Le Touk-Touk Mag de septembre 2023 : dans une page consacrée à Guédelon, Franck Dupire rappelle la présence d’un petit moulin de style médiéval. 

« La nouvelle revue lorraine » n°68 troisième trimestre 2023 propose un grand article de plusieurs pages sur le peintre Léon Barotte (1866-1933), dont ceci par un critique lors d’une exposition par ailleurs tumultueuse : « C’est un repos pour l’oeil de s’arrêter, après  ces effarements, devant Le Soir d’hiver dans la forêt de Haye et le Moulin d’Etrennes (Vosges) de M. Barotte ». Hélas, le « Moulin d’Etrennes » n’est pas reproduit, et il n’est pas indiqué où on peut le voir désormais, si tant est que cela soit connu.   ???????

Nouvelles meunières n°55

Nouvelles meunières

par Philippe Landry

Fête au moulin de Rémilly

Nos amis du moulin de Rémilly, qui se sont constitués en l’association « Le Limon », ont présenté une fête tout l’après-midi du 31 juillet. L’occasion de présenter le moulin avec notamment :

  • Sa façade côté cour, celle dans laquelle se présentait le client. La partie moulin est au fond à gauche. M. Bougrier, qui tient le gîte rural du moulin de Commagny à Moulins-Engilbert, nous a fait remarquer que le grand mur du moulin était solidifié en haut par des tirants métalliques, comme le sien ; en effet, les moulins étaient édifiés en tenant compte des vibrations que les mouvements de la roue leur faisaient subir, d’où l’intérêt de ces tirants.
  • Du pont, la végétation ayant été enlevée, on aperçoit à nouveau le moulin, dont la sorte de tour qui surmontait la turbine. 
  • Nos amis ont dégagé les vestiges de la dite turbine, dont le dessus a été retiré ; ce qu’il en reste sur place est très érodé.
  • Une meule entière est à observer dans l’arrière-cour (en fait là où jadis était un plan d’eau). On remarque qu’elle est monolithe (d’une seule pièce), donc sans doute antérieure à 1800. 

C’était une meule travaillante puisqu’on reconnaît les orifices qui permettaient à l’arc de la potence de la retourner.

  • Les morceaux d’une meule ; également monolithe, elle a été brisée nous ignorons dans quelle circonstance.

C’était aussi une meule travaillante.

  • Dans la cour sous un buisson est une meule à huile qui finira bien par être extraite pour la mettre en valeur. 

Elle nous rappelle qu’à une époque le moulin avait deux productions : farine de blé et huile.  

La fête finissait par le tour de chant d’un amateur de folk song, capable de composer et d’écrire des chansons dans ce style, et consistait en la présentation d’une exposition de photos, fort belles, et en la présence de peintres : à eux de représenter le moulin tel qu’il les inspirait. En fin d’après-midi, les peintres ont exposé les œuvres qu’ils venaient de réaliser, dont :

  • Christian (il ne signe ses tableaux que de son prénom) a aimé le moulin pour ses couleurs.
  • Jean-Marie Notebaert, lui, a préféré travailler au fusain. J’ai fait la photo au moment où il venait de retourner le tableau pour mieux en travailler le haut. Sa vision du moulin est tout à fait surprenante, mais juste, même si elle peut surprendre.

Les tableaux réalisés ont été exposés en fin d’après-midi.

Notre ami le docteur Bonnichon, de St-Pierre le Moûtier, n’est plus.

Le Journal du Centre annonce début août son décès, avec une chronique nécrologique. Il était notre adhérent depuis très longtemps. Il possédait le moulin d’Onlay, dont il avait fait refaire la roue vers 1999. Nous avions mis une photo de la nouvelle roue en couverture de notre bulletin il y a longtemps. 

Les journées des moulins et du petit patrimoine rural du 23 au 25 juin 2023

Les 21 et 22 juin le Journal du Centre a présenté des programmes des dites journées. 

Le 21, il a bien annoncé les portes ouvertes à la microcentrale électrique du moulin de Chassy à Mhère. « Fermée en 2002, l’ancienne minoterie du lieu-dit Chassy, à Mhère, est devenue dix-sept ans plus tard une microcentrale de production d’électricité. David Charoud son propriétaire depuis quatre ans, a installé une turbine, alimentée tous les jours par les eaux de l’Yonne… capable de fournir 200 000 kWh d’électricité par an à EDF. Cela permet de desservir une petite centaine de foyers, hors chauffage et hors chauffe-eau… ». Egalement annoncé ce 21 juin :

  • A Donzy, au moulin de Maupertuis, écomusée de la meunerie, l’organisation de conférences sur le Nohain et ses moulins et la continuité écologique.
  • A Luzy : visite guidée au moulin de Mangy.
  • A Moux en Morvan : moulin de Chazelle, visite avec production d’hydroélectricité.

Seul le propriétaire du moulin de Mangy ne fait pas partie de nos adhérents.

Le 22, le Journal a publié une  rectification où il a ajouté beaucoup de moulins ouverts :

  • Bona et l’assemblée générale de l’association suivi d’un repas en plein air.
  • Bouhy fête au site du moulin Blot.
  • Chalaux visite avec jeux, dessin, etc.
  • Cosne : organisation d’un « circuit découverte des moulins du Nohain » le samedi puis une conférence « Moulin et Biodiversité ».
  • Donzy : visite guidée du moulin à huile de l’Ile, avec dégustation de produits locaux.
  • Guérigny Musée des Forges et Marines, histoire des forges royales.
  • St-Pierre le Moûtier : le moulin des Eventées visitable le dimanche, entouré d’un marché du terroir, danses et traditions populaires, etc.

Seul l’organisateur de Guérigny ne fait pas partie de nos adhérents.

On remarque l’absence d’annonce pour l’exposition sur les moulins de Cercy la Tour.

Le 23 juin, en haut à gauche de la page 20, court article rappelant la « Fête du moulin Blot » qui se tiendra le 25 juin, avec repas. Le 28 juin, le journal raconte que la fête s’est très bien passée, avec 160 personnes rien que pour le repas, et une sorte de foire avec une bonne quinzaine d’exposants.

Le 1er juillet, un petit article (petit mais avec photo) expose qu’à Chalaux « Le moulin a ouvert ses portes » : « Les visiteurs ont pu en apprendre beaucoup sur lui grâce à Jérôme son propriétaire, qui a partagé sa passion et ses informations sur son histoire et ses installations de moulin à farine et à huile ».

Les désastres de la continuité écologique

Moulins de France (revue de la FFAM) juillet 2023 : plusieurs articles très intéressants dont :

  • Deux articles de Michel Veuillé et Patrice Cadet relatif aux désastres de la continuité écologique : 
  • Un concept d’avenir : la discontinuité écologique », contenant un ironique paragraphe « Il était une mauvaise foi dans l’Ouest ». A Saumur, la suppression des seuils fait que la rivière rejoint la Loire plus vite qu’autrefois, et résultat : les poissons n’ont plus d’eau, donc disparaissent. Les pêcheurs n’ont plus qu’à s’adresser à leur fédération nationale, puisqu’elle soutient la politique de l’État
  • « Pour les saumons, la pente sera dure à remonter » ; les auteurs montrent que la quantité de saumons ne cesse de diminuer, essentiellement en mer ; de ce fait il en arrive moins dans les rivières françaises… où de toute façon ils ont du mal à remonter jusqu’à la source, et cela sans que les « seuils » en soient les premiers responsables. C’est surtout la pollution qui diminue partout le nombre de saumons.
  • Plusieurs pages sous le titre « Sur le front de la sauvegarde des moulins et des rivières » : des articles évoquent les errements de la politique de continuité écologique.

Actualité des énergies renouvelables

Deux échos dans le Journal du centre du 23 juin :

  • Un « collectif d’experts scientifiques et juristes » saisit le Conseil d’État… pour contraindre le gouvernement et les pouvoirs publics à respecter les objectifs fixés dans le développement des énergies renouvelables ». 
  • A Varzy, le conseil de la Communauté de communes Haut Nivernais travaille sur le contenu du concept « territoire à énergie positive ».  Outre les économies d’énergie réalisable, deux points concernent la production d’énergies renouvelables :
  • Photovoltaïque : « Des projets sont à l’étude à Clamecy, Dornecy, Rix et Entrains sur Nohain qui verra sa piscine équipée d’une moquette solaire. »
  • L’éolien : il « stagne en raison certainement de l’opposition des populations qui se manifeste sur chaque projet et une seule étude localement controversée est annoncée à Marcy ».

(Deux échos dans le Journal du Centre 23 juin) 

Photovoltaïque :

Au niveau national

Télérama du 23 août annonce que le vendredi 25 France-Culture présentera à 17 heures une émission dans la série « Grand reportage», « L’agrivoltaïsme allie production d’électricité et bienfaits pour l’élevage ». Dans l’idéal, oui : mais on ne peut pas tout élever sous les panneaux photovoltaïques : les moutons à la rigueur, ainsi que les volailles, mais il me parait prudent d’éviter d’y dépêcher chevaux et bovins…

En fait l’expansion du photovoltaïque est en train de se faire dans les maisons individuelles et les immeubles habités, depuis qu’on peut poser les panneaux sur les tuiles ou ardoises plutôt que les remplacer. « Ils sont tombés dans les panneaux » titre Le Journal du Centre du 21 août. Un tel investissement ne représente que 15 000 euro à peu près pour une maison individuelle, compte tenu des aides… Quand évidemment le candidat les obtient. Un expert de la question raconte : « Mes interlocuteurs au ministère de la Transition énergétique poussent pour le photovoltaïque… En face, Bercy n’en veut pas et multiplie les freins administratifs ou réglementaires pour empêcher son développement. »

Cela posé, Le jeudi 29 juin, l’Association des architectes de la Nièvre a organisé une réunion, que le Journal du Centre du 2 juillet évoque sous le titre : « Agir et ne pas subir l’agriphotovoltaïsme ». Des idées contraires ont surgi au cours du débat, mais pour le reporter « La formule de « tartinage des panneaux solaires sur le sol » a fait forte impression sur l’assemblée ».

En outre, la revue Que Choisir de mars 2023 se pose la question : « Electricité solaire : autoconsommer est-ce rentable ? » Elle montre en effet que comme le soleil permet de produire de l’électricité au moment où les gens en ont le moins besoin, une grande partie de l’énergie produite ne sert à rien voire est un gaspillage ; pour la revue, une installation n’est rentable que si le propriétaire arrive à vendre une partie de son électricité à EDF…

Le Canard Enchaîné du 30 août titre : « En surchauffe, l’énergie solaire sent le roussi. Trop de panneaux et de beau temps font plonger les prix de vente des fournisseurs. » Il s’agit des fournisseurs d’électricité.  « Voilà que les gros producteurs d’électricité photovoltaïque doivent parfois payer (très) cher pour écouler leur production ». On en revient à ce problème que le solaire produit de l’électricité de jour, à certaines heures, et par beau temps, cela en quantité supérieure à ce qui peut être consommé au même moment. La Commission de régulation de l’énergie « mise sur l’installation de batteries géantes pour stocker les électrons superflus », mais ce stockage requiert beaucoup de place et  coûte très cher. 

Au niveau local

Le Journal du Centre du 26 juin consacre l’intégrale de ses pages 2 et 3 à un grand sujet : « L’énergie solaire sort de l’ombre dans la Nièvre ». Un article souligne notamment qu’il est désormais plus facile de disposer des panneaux photovoltaïques sur un immeuble : on les fixe sur le toit quelle qu’en soit sa matière. Des conseils sont donnés au candidat à l’installation ; en particulier « se méfier du démarchage téléphonique », et surtout s’adresser à l’Agence locale de l’énergie et du climat, 13 avenue Pierre-Bérégovoy à Nevers ; celle-ci tient à disposition la liste des entreprises agréées pour toute installation photovoltaïque. Le Syndicat intercommunal d’équipement et d’environnement de la Nièvre a « mis en ligne, récemment, un outil pratique, et relativement fiable, le cadastre solaire de la Nièvre… Il permet de trouver sa maison et de calculer le potentiel de production électrique de son toit ».

Le Journal du Centre annonce le 24 juin « Suilly-la-Tour : un parc agrivoltaïque en projet à Seigne ». Mme Perrine Pruvot expose qu’elle veut « développer un atelier ovin complémentaire de l’exploitation céréalière de mon mari », cela sur « un terrain agricole privé actuellement cultivé en céréales et qui deviendra une prairie d’élevage sur laquelle seront installés des trackers mobiles qui suivront le soleil sous lesquels les animaux pourront s’abriter et qui protégeront aussi la végétation ». Comme le conseil municipal en attend quelques rentrées fiscales, il donne son aval.

28 juin : à Mhère, dans le Morvan non loin de Corbigny, le Journal du Centre annonce « Des ardoises solaires posées sur le toit de l’église » ; elles vont « produire une électricité verte utile pour l’église et le futur gîte ». Ce qui ne sera pas consommé sera proposé à EDF, la négociation est en cours (entre nous : bon courage!).

Le Journal du Centre du 29 juin annonce un projet photovoltaïque à Fleury sur Loire, « sur une ancienne décharge », projet qui recueille l’assentiment de la Communauté de Communes du Sud Nivernais.

Celui du 29 août annonce que l’enquête de commodo et incommodo relative au projet de photovoltaïque à Avril sur Loire est ouverte ; il titre « Les opposants se mobilisent ». C’est une commune très verte avec de grands étangs : les panneaux seraient disposés sur des parcelles de terre très bonnes pour la culture ou le pâturage.

Méthaniseurs

Les perspectives de développement de la production de gaz ou d’énergie par des méthaniseurs sont contrastées :

  • Journal du Centre 20 juin : « Le biogaz se substitue au gaz russe » un grand article d’un article pleine page. « Le biométhane fournit 2 % de la consommation française de gaz » mais les installations en cours de montage devrait porter ce taux à 7 voir 8 %. L’auteur note que parfois cela crée quelques emplois, et en tout cas ça utilise des déchets qu’autrement on aurait peiné à éliminer.

Un encadré raconte qu’à Pionsat dans l’Allier, un méthaniseur produit 130 m³ de gaz à l’heure directement conduit dans le réseau de gaz de la ville de Montluçon.

Toutefois en bas de page sont évoquées les recherches d’un chercheur de l’INRAE : l’exploitation du méthane produit beaucoup de CO2, et il met en avant le faible rendement énergétique d’un méthaniseur : « Dans le meilleur des cas, on dépense autant d’énergie pour le faire fonctionner que d’énergie produite. Même le bioéthanol a un meilleur rendement. » 

L’Yonne républicaine 9 juin 2023 : dans l’agglomération d’Auxerre, on veut bien d’un gros méthaniseur… mais pas chez soi. Grand titre d’un article pleine page : « La future unité de méthanisation inquiète ». C’est qu’au lieu de construire 5 unités modestes réparties sur les territoire de l’agglomération, on n’en veut qu’une grosse. Mais elle aurait l’inconvénient d’être plus polluante pour le secteur où elle serait construite, et les camions l’approvisionnant viendraient de plus loin, voire seraient plus gros. Les communes sollicitées d’héberger le monstre montrent l’une après l’autre plus que de la réticence.

Hydrogène

Petit article en dernière page du Journal du Centre du 18 août : « En France, dans les festivals d’été, les groupes électrogènes testent l’hydrogène ». Les spectacles de plein air sont en effet très gourmands en électricité, que leur fournissent en général des groupes électrogènes fonctionnant au fuel bien polluant. L’hydrogène apparaît donc comme une solution intéressante.

Télérama du 23 août 2023 annonce une émission programmée par Arte le samedi 26 dans la série « Les Questions qui fâchent »  : « L’hydrogène : miracle ou mirage énergétique ? » 

L’animateur « part sur le terrain à la rencontre de ceux qui utilisent, raffinent ou innovent avec l’hydrogène, dont l’utilisation dans la vie de tous les jours est pour le moment loin d’être une évidence. « C’est le champagne de l’énergie », analyse une économiste allemande en faisant référence à ses coûts de production ».

Livres

  • «Inventaire des moulins à eau du département de la Sarthe » par André Couthard, édité par l’Association de Sauvegarde des Moulins et Rivières de la Sarthe, 545 pages format 21/29,. Rivière par rivière, les éléments connus de l’histoire de chaque moulin . La Sarthe a connu tous les moulins possibles et imaginables, à grain, à huile, à papier, à foulon, etc. Elle a connu un grand nombre d’abbayes, lesquelles ont toutes possédé des moulins très variés. Les nobles aussi ont détenu beaucoup de moulins. Au total, la Sarthe a connu beaucoup plus de moulins que la Nièvre.

Francis tient cet énorme ouvrage à la disposition de tous les adhérents.

  • J’ai trouvé en brocante deux vieux livres : « Egypte », de Gaston Maspéro, écrit vers 1900, édition de 1989, et « La vie quotidienne en Egypte au temps des Ramsès », par Pierre Montet, édition de 1946. Le premier contient les photos de 2 statuettes montrant une femme à genoux en train d’écraser le grain à l’aide d’une molette (pierre qu’on manipule sur une meule plate) ; l’une des deux photos est d’Anatole France. 

Le second ouvrage comporte un chapitre décrivant la mouture, intitulé « La boulangerie » (comme plus tard dans l’empire romain, le boulanger est également meunier). « On pouvait moudre et faire le pain à domicile… Le premier travail est fait par des hommes. On met un peu de grain dans un mortier de pierre. Deux ou trois gaillards les pilent en cadence avec de lourdes massues longues de deux coudées. Les tamiseuses s’emparent de ces grains éclatés, mettent de côté le son destiné aux animaux et donnent le reste pour moudre. La meule conique n’était pas encore en usage. L’outillage se composait d’une auge à deux compartiments et d’une grosse pierre. Les grains sont mis dans le compartiment supérieur. La meunière pliée en deux promène la grosse pierre sur les grains et chasse la farine dans le compartiment inférieur. On tamise et l’on recommence jusqu’à ce que la farine ait la finesse voulue… On ne préparait que la quantité de farine nécessaire pour le pain de la journée. »

Journaux

Le Journal du Centre

5 juillet : compte rendu d’une réunion du Conseil municipal de St-Germain des Bois ; il traite notamment de la « conduite d’eau du moulin du Merle », de notre adhérente Gilberthe Akkermans.

19 juillet : dans la page « Programme et coups de coeur du jour », « Aujourd’hui, visite du moulin des Eventées », avec une photo où le moulin déploie ses ailes d’un beau rouge.

23 juillet : Le « Festival de la Pluie » qui se tient à St-Amand en Puisaye donne la parole à un sieur Clément Novaro, qui se définit comme « architecte ». Il s’exprime pour inciter « à mieux connaître ce qui nous entoure ». Il dit avoir commis une BD « Rivière commune ». « J’essaie de parler ce qui relie la vie des habitants d’une rivière entre eux, et avec la rivière. Je parle pas mal de continuité écologique aussi. L’idée de cette continuité, c’est que l’on fait la guerre et aux moulins et aux barrages pour protéger les truites. Les deux s’opposent. Mais moi, je dis que ces deux luttes, la protection des poissons et la protection du bâti, ne sont pas irréconciliables. »

Il n’est donc pas forcément notre ennemi, mais il part d’une idée étrange : « La rivière, ce sont des veines de la Terre, donc quand on met un barrage, on coupe les veines de la Terre ». Comme si un barrage empêchait la rivière de couler : non, il n’en retient qu’une partie, et encore n’est-ce que provisoire.

26 juillet, 1er août, 7 août : articles relatifs aux animations proposées au moulin de Maupertuis dont dans le premier « Dans la peau d’un meunier » et le « façonnage d’un petit pain ».

31 juillet : dans la page « Programme et coups de coeur du jour, annonce que le moulin Blot, de Bouhy, est visitable : photo où on le voit avec sa grande queue, mais les ailes nues.

1er août : dans la page « Programme et coups de coeur du jour », annonce que l’huilerie de Donzy, de  Frédéric Coudray, est ouvert à la visite , avec photo du bâtiment de maître.

3 août : « Le Mag de l’été » consacré au musée Auguste-Grasset de Varzy, avec présentation de ses principaux trésors, dont un très beau tableau de Rex Barrat : Rix. On aperçoit en bas à gauche le moulin de Rix que tiennent aujourd’hui Christine et Yves Mercier, donc visible en ce moment. Incidemment, l’article annonce que l’an prochain le cinquantenaire de la mort de Rex Barrat sera célébré : ce tableau sera sûrement encore à l’honneur. Je rappelle qu’il y a très longtemps, dans un bulletin, nous avions, en ayant reçu l’autorisation, publié un extrait de ce tableau montrant le moulin.

11 août : page consacrée au château des Granges, à Suilly la Tour, que M. Christian Meissirel restaure depuis 1981. Photo de la salle du petit bâtiment situé dans les douves : « Autrefois une turbine amenait l’eau et alimentait le château en électricité. Si actuellement elle ne fonctionne plus, elle pourrait à l’avenir reprendre du service. Christian Meissirel a fait refaire les pelles dans l’optique « de la remettre en route ».

Dimanche 13 août : dans la page « Programme et coups de coeur du jour » relative à tout ce qui peut se voir ce jour-là et jusqu’au mardi 15 août. Remarquons :

  • Photo du moulin des Eventées à St-Pierre le Moûtier, ouvert donc ce jour-là à la visite.
  • Donzy :  « visite huilerie du moulin de l’Ile, production artisanale » possible les 13, 14 et 15 août.
  • Bouhy : visite du moulin possible les 13 et 15 août sur réservation.

14 août : 

  • Article sur l’exposition de peinture  présentée à Corbigny en la galerie de la « Tour Madeleine » de plusieurs peintres, essentiellement Patricia Juteau. Il m’est arrivé d’en parler dans le bulletin de notre association ; c’est que Patricia Juteau habite le moulin de Vauclaix ; la première fois qu’elle m’y a reçu elle m’a présenté la partie moulin à blé avec la vieille roue en bois, et la partie huilerie avec tout le matériel intérieur en état. La deuxième fois la vieille roue en bois avait été remplacée et l’huilerie demeurait intacte ; c’est dire comme Patricia Juteau est attachée à maintenir son moulin de Vauclaix en bon état. Comme peintre elle est volontiers plutôt paysagiste : ce que j’ai pu voir à son moulin m’a beaucoup plu.
  • La page « Le Mag de l’été » emprunte à la revue du groupe de généalogistes nivernais « Blanc-Cassis » toute une page « Les branches des Laverdet », dont certains membres furent meuniers notamment à St-Saulge et Prémery. Extraits : 
  • Robert Laverdet né vers 1590-1600 : « Nous lui connaissons de son épouse Roberte Jannolt deux fils, tous deux meuniers… Jehan Laverdet, fils de Robert… en 1642, il réside avec son frère Nicolas et Jean Busseau au moulin des Chaulmes à Prémery. »
  • Ce Jehan Laverdet à St-Saulge : « Le 20 octobre 1643, par contrat, il s’acquitte d’une dette de 75 livres envers ladite ville ce qui lui permet de revenir à St-Saulge où il exploite en 1644 le moulin du Rioult. Jehan et Nicolas Laverdet se portent mutuellement garants pour le fermage du moulin de St-Saulge et celui de Prémery. En 1642, Nicolas épouse Louise Moreau fille de Philippe Moreau et Gabrielle Busseau… sœur de Jean Busseau cité précédemment… Le contrat stipule que le moulin sera tenu conjointement avec Nicolas Laverdet lequel aura la moitié du four, deux mules noires, une jument et son poulain de l’année, sept grands porcs et trois petits. La mariée quant à elle est dotée en recevant une partie de la succession de son père et trousseau… »
  • Deux des enfants de Nicolas et Louise, Philibert et Philippe, « prennent à bail le fermage pour 6 ans du moulin des Chaumes alors possession de l’évêque de Nevers. Le loyer est fixé à 180 livres par an. » Philippe et sa femme meurent en 1677, laissant leur fils Nicolas  orphelin. 

Journal du Centre : à l’origine l’Aiguillon est l’association des Nivernais de Paris. La réunion où cette élection a eu lieu a été l’occasion d’autres débats. « Des sujets très différents ont été abordés tels que la problématique de l’eau et des moulins ». Lorsque l’Aiguillon m’invitait à faire une conférence sur les moulins à son siège de Paris, je rencontrais M. Montmignot, descendant des meuniers de Donzy.

30 août : petit article sur un « marché aux livres anciens » qui vient de se tenir à St-Amand en Puisaye ; sur la photo qui l’illustre, on reconnaît notre ami Jean-Claude Néant.

31 août : dans la page « Programme et coups de cœur du jour », annonce que l’huilerie de Frédéric Coudray au moulin de l’Ile à Donzy est ouverte ce jour-là à la visite. Grande photo montrant le site.

Libération, 11 et 12 mars 2023 : critique du roman de Maryline Desbiolles « Il n’y aura pas de sang versé », éditions Sabine Wespiesser. Cet ouvrage évoque les femmes qui travaillaient la soie à Lyon en 1859, et qu’on appelait « ovalistes ». « Les ovalistes étaient des ouvrières de la soie qui veillaient à l’ouvrage d’un moulin dont la pièce centrale avait une forme ovale ». Les salaires étaient très bas, encore plus pour les dames : « 1,40 F par jour aux ovalistes, 2 francs aux ouvriers moulineurs ». Cela mena notamment à « la première grève des femmes » selon la romancière. Le « moulin à soie » étant très rarement évoqué, que je livre une explication sommaire : on utilisait la force du moulin pour tendre le fil de soie ; cette technique venait d’Italie et on avait adopté l’appellation utilisée parfois de « moulin à organsin ».

Revues

Bulletin des Amis du Vieux Varzy n° 34 sorti fin juin 2023

  • J’ai la chance d’y être avec mon article « Histoire sommaire du moulin à papier de Corvol dit papeterie de la Villette ». Il s’agit évidemment de Corvol l’Orgueilleux. L’article couvre les pages 60 à 76 ; il se finit par une photo aérienne de la papeterie trouvée par les Amis du Vieux Varzy.
  • Une exposition de la céramiste Monique Isambert a eu lieu dans l’ancienne huilerie Mariaux.
  • L’histoire de l’actuel plan d’eau dit du Moulin Naudin est rappelée (ainsi que la destruction du dit moulin par les Allemands en 1944) ; en fait le moulin fonctionnait par un bief et non sous un étang.
  • Notice nécrologique de Michel Simon, ancien maire d’Oudan, toute petite commune à l’ouest de Varzy ; très savant, il établit où était le moulin d’Oudan au Moyen Age, moulin disparu depuis longtemps.
  • Notice nécrologique également de Pierre Pinon, le conteur de Billy sur Oisy ; grand chercheur d’objets préhistoriques, il m’a reçu un jour chez lui pour me montrer les pierres dites « broyeurs » que nos ancêtres d’avant la conquête romaine utilisaient pour pulvériser les grains de blé (pièces en bas à gauche tirant sur le violet) ; dans la photo ci-dessus, les deux pierres plates sont des restes de pierres sur lesquelles on écrasait le grain. La meule bien ronde en haut à droite est sans doute plutôt gallo-romaine de la grande époque où Interanum fut une ville un peu importante (future Entrains sur Nohain).

Vents du Morvan, été 2023, n° 87.

Jean-Claude Néant lui a prêté une magnifique carte postale. 

Dans un autre article de la série, une carte postale montre les lavandières s’échinant dans le bief du Beuvron à Clamecy, avec en fond le moulin de la Ville. 

Jean-Claude Perraudin livre aussi un grand article « Les Settons et la saga Denèfle », la famille Denèfle ayant tenu un important moulin tout près du lac, et un de ses rejetons ayant eu quelque notoriété méritée comme peintre (plusieurs de ses plus beaux tableaux sont reproduits). 

Philippe Berte-Langereau signe un grand article sur « Georges Chevalier, photographe occasionnel du Morvan » né en 1882 : on lui doit une photo rarissime, celle de la roue du fameux moulin du Saut de Gouloux, partie inférieure consacrée au blé (on ne voit pas la roue au-dessus qui faisait marcher l’huilerie). 

Une note en bas de la page 40 fait référence à un article de Jacqueline Paineau dans le Vents du Morvan n° 3, il y a donc des lustres, à propos des tacots du Morvan. 

Page 11, une autre note cite Jean Arnoux pour les articles qu’il publia sur les lavoirs de Luzy dans les Annales des Pays nivernais n°s 57 et 58.

Moulins de France (revue de la FFAM) juillet 2023 : plusieurs articles très intéressants dont :

  • « Jean-Charles Herpin (1798-1872) et le moulin de Reboursin près de Vatan (36) » : l’histoire est curieuse, mais je recommande les plans de ce moulin à vent : si quelqu’un veut faire une maquette, il a tous les éléments nécessaires, du corps du moulin aussi bien que de la disposition des paires de meules et autres machines à l’intérieur.
  • Rubrique « Moulins et archéologie » : le point sur les études du « moulin en bois d’Art-sur-Meurthe », en Meurthe-et-Moselle, le plus ancien moulin à eau connu sur le territoire français puisque daté du 1er siècle, plus précisément les années 60 à 70 après JC. L’auteur, Jean-Claude Birée, n’est pas un spécialiste des moulins, suite à quoi il commet parfois des approximations hasardeuses. Mais les plans proposés sont formidables ; les roues hydrauliques étaient verticales et de poitrine (recevant l’eau à hauteur de l’axe).
  • « Les moulins à manège en France », compte rendu d’une thèse soutenue en avril 2023 par François Jarrige devant l’Université Paris Cité. Article de Jean-Pierre Henri Azéma.
  • Dans les pages relatives à la sauvegarde des moulins, regroupant plusieurs courts articles, je note l’abandon d’un projet qui me plaisait beaucoup : reconstruire le moulin à vent qui en 1807, à l’entre de l’arsenal de Rochefort, « écrase les pigments minéraux qui composent les peintures dont on peint les navires ».

Le Monde des Moulins (revue de la FDMF) de juillet 2023

Plusieurs articles très intéressants, dont :

  • « Quand le non-respect du débit réservé n’est pas constitutif d’un délit, ou à l’impossible nul n’est tenu » : fin d’un procès contre un propriétaire de moulin ; il ne pouvait plus assurer le minimum d’eau obligatoire… parce que la rivière était à sec en amont. La justice l’exonère de toute responsabilité.
  • « Moulin à papier de Brousses », dans l’Aude. Nous l’avions évoqué dans un bulletin il y a longtemps. Il continue de produire.

Archéologia n° 619 d’avril 2023 : « L’archéologie des fleuves et des rivières ». 

Très intéressant : les restes des moulins de La Charité sur Loire sont évoqués plusieurs fois.

La Vie, 2 mars 2023 :article « La France en état d’alerte de sécheresse ». L’auteur, Agnès Ducharne, hydrologue et climatologue, fait remarquer que nécessairement la sécheresse provoque la diminution de la production d’électricité : comme il a très peu neigé cet hiver, les grands barrages hydroélectriques de montagne vont manquer d’eau : déjà l’an dernier leur production d’électricité « a baissé de 25 % », « c’est donc très probable qu’une baisse de production hydroélectrique survienne à nouveau cette année. » 

Télérama  

Dans son numéro du 21 juin, la page « Arts » évoque un « Festival d’art visuel installé à Toulouse, le Printemps de septembre » présentant de nombreuses œuvres artistiques. « Deux d’entre elles ont été réalisées à taille réelle – Le Carrelet et le Moulin à nef de la Garonne – trouvant leur place au jardin du Château d’eau et au jardin Raymond VI. » Plait-il ? Un « moulin à nef » donc un moulin-bateau en « taille réelle » et « dans un jardin » !!! J’invite les sceptiques à regarder le site lenouveauprintemps.com 

Numéro du 5 juillet, à propos d’une série qui se sera tenu sur France Culture « Don Quichotte le premier beatnik », par « le professeur et critique de littérature William Marx », « professeur au Collège de France ». « Que fait Don Quichotte pour justifier sa méprise, après s’être battu contre les moulins à vent qu’il a pris pour de vils géants ? Il invoque un mystérieux enchanteur qui transformerait le réel ». Fin de l’article : « Rossinante claudique, les auberges ne se muent pas tout à fait en châteaux, et les moulins surgissent à l’horizon ».

Supplément Fémina au Journal du Centre

  • Dimanche 2 juillet : dans la rubrique « Tourisme », l’organe recommande le moulin de Fourges, dans l’Eure, à Vexin sur Epte ; magnifique bâtiment avec une superbe roue à aubes. 
  • Dimanche 7 août : plusieurs pages sous le titre « Sur les petites routes… Dans les Côtes-d’Armor »; un petit article contient une photo avec un petit bâtiment assez loin ; la légende annonce le « moulin de l’île de Balanec » ; on distingue aussi la digue, comme lui en bon état ; il s’agissait d’un moulin à marée.

Télévision 

Arte samedi 1er juillet 20 h 55 émission « Narbonne la seconde Rome ». Très intéressant sur le plan archéologique. J’espérais voir le bas-relief conservé au musée de Narbonne qui montre un moulin romain fait d’une paire de meules en forme de sablier (les esclaves poussaient un madrier pour faire tourner la meule supérieure) ; je l’avais trouvé cité dans le grand livre de Claude Rivals ;  pendant quelques secondes, on l’a vu.

France 4, canal 14, samedi 8 juillet, opéra Samson et Dalila de Saint-Saëns, donné aux chorégies d’Orange en 2021. Conformément au texte biblique, Samson aurait dû être attelé à une meule de moulin : la musique souligne d’ailleurs l’effort difficile qu’il est censé faire .

RMC Découverte 18 juillet : émission sur les grands barrages hydroélectriques, notamment sur ceux de Tigne et Roselend en Savoie ; tous envoient leurs eaux à une usine par conduite forcée. Grande séquence aussi sur l’usine marémotrice de la Rance, vers St-Malo : elle utilise la force de la marée grâce à 24 turbines. Je me rappelle de l’inauguration par le général de Gaulle, alors président de la République ; un ingénieur précisait que vu la complexité et le coût de revient, la France ne construirait pas d’autre usine marémotrice. Actuellement il n’en existe qu’une autre, en Corée du Sud.

La 5, 22 juillet : documentaire sur Rembrandt, dont il est rappelé qu’il était fils de meunier, mais aucun de ses tableaux ou dessin représentant un moulin n’est montré.

Arte 22 juillet : documentaire sur Guédelon, avec visite du moulin (rediffusion).

Arte  23 juillet : documentaire sur la fabuleuse maison de Victor Hugo à Guernesey ; une cheminée est entourée de carreaux de faïence dont l’un porte un moulin à vent..

La 5, émission « Des trains pas comme les autres » numéro consacré aux Pays-Bas, 10 août. L’animateur s’arrête longuement devant un bel et grand moulin à vent dont la mission est de pomper l’eau d’un côté d’une digue pour la jeter de l’autre côté (méthode ancestrale pour ménager des terres exploitables). Les ailes font tourner une roue qui soulève l’eau pour la passer de l’autre côté.

Radio

Le 4 juillet sur France Musique, émission Matinale, à 8 h 30, interview d’Alice Julien La Ferrière, jeune violoniste qui vient de créer un petit festival de musique à Santigny les Maranges, en Saône-et-Loire, à la limite avec la Côte-d’Or, près de St-Léger sur Dheune et non loin de Nolay voire Beaune ; elle s’est installée à un moulin à eau dit « La Turbine ».

Guide de l’été

Comme tous les ans en principe, paraît un magazine format 29X21, gratuit, sur tout ce qu’il y a à voir dans la Nièvre pendant l’été. Cette année il est intitulé « Heures d’été »… et comme chaque année il ignore superbement que nos moulins à vent de St-Pierre le Moûtier et Bouhy sont de temps en temps ouverts à la visite, et encore plus magistralement à Donzy l’écomusée du moulin de Maupertuis. Par miracle, sont cependant cités l’ouverture du moulin de Marnay à Alligny en Morvan par Serge Calandre, et, à Donzy l’huilerie de Frédéric Coudray, il est vrai sous la forme d’un encart publicitaire payant… Dont la formule dithyrambique surprend quand même : « Venez découvrir plus de 200 ans d’histoire et… le plus beau moulin du monde ». 

Exposition et autres

Je découvre l’existence d’un atelier céramique « les Miss Terres à Préporché », installé au sein de l’ancien moulin des Cannelles, atelier procède à une opération « portes ouvertes » le 28 juin. Je l’ai su trop tard. Le moulin des Cannelles est l’un des premiers dans lesquels je suis entré, il y a 40 ans ; à l’abandon et ouvert aux 4 vents, il avait encore sa roue et du matériel comme les meules et des machines à cylindres. Restauré depuis.

Nous avons reçu le programme 2023 des expositions et autres manifestations culturelles qui vont émailler la saison au moulin de Villeneuve qui fut la demeure d’Elsa Triolet et Louis Aragon à St-Arnoult-en-Yvelines. Nous le tenons à disposition de nos adhérents, qui peuvent aussi voir le www.maison-triolet-aragon.com

Nouvelles meunières n°54

Nouvelles meunières

par Philippe Landry

Les désastres de la continuité écologique

Pierre Potherat, ingénieur géologue ancien ingénieur des travaux publics de l’État, auteur du livre « Si les truites pouvaient parler » écrit dans Moulins de France (revue de la FFAM) d’avril 2023 sous le titre « Retrouver la biodiversité » : « Au début du XXIe, avec l’application de la continuité écologique, l’effacement planifié des ouvrages a entraîné la vidange de leurs retenues d’eau amont. La force érosive du courant aidant, l’abaissement de la cote du fil de l’eau s’est accru et, en été, dans la partie amont des cours d’eau, la nappe alluviale a fini par être complètement vidangée en raison d’une recharge hivernale de moins en moins efficace au fil des ans. Les « assecs » estivaux sont devenus plus fréquents et plus étendus dans le temps. La nappe profonde qui bénéficiait des apports de la nappe alluviale a également peiné à maintenir son niveau, au préjudice de plusieurs sources de versants. La recharge de La nappe alluviale ne peut être efficace que si Les crues annuelles, que nous connaissions jusque dans les années 1960 et qui ne causaient pas de dégâts, reviennent régulièrement »

Jacques Mudry, docteur d’État en hydrogéologie, professeur honoraire de l’université de Besançon, commente en ces termes les travaux de Pierre Pothrat : « L’effacement des seuils a drastiquement abaissé la Ligne d’eau du cours, les cours annexes (bras « morts » , canaux, fossés, étangs) dont le rôle hydraulique était la recharge de la nappe superficielle assurant le débit de base en étiage. Une basse ligne d’eau draine fortement la nappe superficielle, ne lui permettant de soutenir le débit d’étiage. La solution consiste à assurer un débit réservé  de la vidange de petites retenues n’a fait qu’aggraver la situation, en dilapidant les faibles ressources superficielles en étiage. D’un point de vue écologique, ces assecs sont catastrophiques, et il est urgent changer de mode opératoire. »

Henri Frochot, chercheur à l’INRA, commente également le livre de Potherat pour souligner que les crues peuvent être suivies de sécheresses d’autant plus graves : « La disparition des vannages et autres transforment les rivières en torrents qui surcreusent leurs lits, arrachent les berges, atrophient les nappes et les sources, et transforment de grandes portions de rivière en oued qui s’assèchent de plus en plus tôt. »

Patrice Cadet ajoute son grain de sel  t donne son avisdans un grand article d’un ton pamphlétaire « La terreur verte a encore frappé. Mise en danger de la vie sur terre ». Il souligne que l’actuelle politique de continuité écologique est en contradiction avec l’accroissement du dérèglement climatique, lequel se traduit par l’assèchement des rivières. En posant la question « Est-ce que ces mesures (celles prises par l’Europe et la France) seront suffisantes pour que la biodiversité du 20e siècle survive au 21° », il exprime ses doutes très argumentés.

Il propose un autre article tout aussi excellent : « Seuils naturels et artificiels », qui évoque notamment l’accusation portée contre les moulins qu’ils seraient cause de la disparition du saumon, ce qui est évidemment absurde. Patrice Cadet insiste sur la responsabilité des grands barrages ainsi que des industries polluantes d’autrefois et d’aujourd’hui. Il ne manque pas d’accuser l’administration de « bidouillages statistiques ». Il souligne l’intérêt de l’œuvre des castors : leurs barrages sur les rivières reçoivent l’assentiment des écolos et du ministère.

Autre article en fin de numéro : à Genay (situé par erreur dans le Rhône) le journal de la Côte d’Or le Bien Public fait état de la colère des habitants de cette localité traversée par l’Armançon : un agriculteur propriétaire d’un ancien moulin a consenti à renoncer à son droit d’eau et laissé détruire son barrage, d’où la disparition du plan d’eau qu’aimaient la population et les pêcheurs locaux.

Remarquons enfin un article produit par Hydrauxois sur la disparition des zones humides depuis 1700.

L’interview d’un philosophe dans Télérama du 29 mars 2023 vole à notre secours. Ce monsieur, Baptiste Morizot, se consacre plus à la recherche sur l’environnement qu’à la pensée pure, et il étudie les castors : « En créant des barrages, ralentissant l’eau et la stockant dans les sols, le castor active la guérison des rivières ». Il insiste qu’on doit entrer dans une « ère de la réhydratation des continents, pour garder cette eau précieuse sur les terres » au lieu de l’évacuer le plus vite possible vers la mer.

Actualités des énergies renouvelables

Le dimanche 2 avril, Arte a diffusé un documentaire consacré à l’Espagne montrant que ce pays est en tête pour la recherche sur les énergies renouvelables. En particulier une séquence a été consacrée à un système solaire extraordinaire : des miroirs concentrent les rayons du soleil au sommet d’une tour remplie de sel. Celui-ci s’échauffe suffisamment pour faire bouillir de l’eau dont la vapeur fait marcher des turbines. Ce premier système alimente en électricité 25 000 personnes.

Le Journal du Centre du 21 mars consacre deux pages aux communes s’efforçant de faire des économies d’énergie voire de produire une énergie intéressante. On y lit notamment ceci : « La France est une mauvaise élève, c’est le seul pays européen qui n’a pas tenu les objectifs qu’il s’était lui-même fixés en matière de progression des énergies renouvelables », reconnaît Christophe Hurault, sous préfet de Cosne sur Loire et référent de l’État dans la Nièvre concernant ces questions. » Les efforts des collectivités locales portent souvent sur les réseaux de chaleur, lesquels brûlent un bois local, mais n’en sont pas moins émetteurs d’oxyde de carbone.

La double page se termine par un paragraphe sur les panneaux photovoltaïques : « En dehors des grands projets d’ombrières sur les parkings, qui font consensus, ou d’agrivoltaïsme dans les champs, qui font d’avantage débat, les communes ont la possibilité d’installer des panneaux photovoltaïques sur les toits de leurs bâtiments, école, gymnase, salle des fêtes »bâtiments dontllessonr propriétaire..

  Michel Maya, maire de Tramayes en Saône-et-Loire, raconte comment sa commune est en tête pour les efforts fournis en matière d’économie, de production grâce à une chaufferie à plaquettes de bois locale, et en couvrant « l’ensemble de nos bâtiments » dont les sont propriétaires de panneaux photovoltaïques. « Le prochain objectif est effectivement que l’ensemble de la commune de Tramayes devienne un territoire à énergie positive ». 

Le 7 avril, le Journal du Centre rend compte des débats du syndicat mixte du Parc naturel régional du Morvan lors de son assemblée du 6 avril. Ils ont été centrés sur « la question de la transition énergétique ». « Le Parc naturel du Morvan est garant de la protection de son patrimoine naturel, paysager et culturel. » rappelle l’article. « Le Parc espère trouver un équilibre entre les ressources disponibles et renouvelables, sa contribution énergétique, que les projets soient acceptés par tous, ou du moins le plus grand nombre et dans le respect des spécificités du Parc… Chaque projet devra avoir un rapport direct avec la transition énergétique ». A propos du respect des paysages, j’aimerais lire la même chose quant à la continuité écologique des rivières.

Eolien

Au niveau local, les remous continuent, comme le montrent les articles suivants du JC :

  • 24 mars : la crise est telle à Annay, en Puisaye, que le maire et ses conseillers ont démissionné, sauf un, hostile aux éoliennes.
  • 27 mars : St-Martin et St-Quentin sur Nohain : de nombreux habitants hostiles à un projet d’éoliennes géantes ont saisi les tribunaux administratifs. La cour d’appel administratif de Lyon a rejeté leur requête, sauf sur un plan : le respect du couloir migratoire des oiseaux. L’auteur du projet doit constituer un dossier à ce sujet.
  • 4 avril : « Une conférence est organisée par l’association Sauvegarde en sud Morvan », cela à la salle des fêtes de Luzy. Une habitante de Loire Atlantique accuse les éoliennes de rendre ses vaches malades. « Une étude réalisée par la Ligue de protection des oiseaux (LPO) en 2017 conclut à une mortalité de 0,3 à 18,3 oiseaux et par an, selon les parcs » et je suppose par éolienne géante. Le 19 avril, le JC rend compte de la réunion avec photo des intervenants.
  • 13 puis 29 avril : un projet d’éoliennes géantes suscite des réactions hostiles à Bazolle et dans les communes proches de l’étang de Baye. La cour administrative de Lyon ayant rejeté leur requête, le Conseil d’État est saisi. Il estime que sur le chapitre de la protection due aux « espèces protégées », l’étude n’est pas satisfaisante : il renvoie le dossier à la cour administrative de Lyon.
  • 15 avril : affaire des éoliennes de St-Germain des Bois et communes proches. La validation du projet d’éoliennes géantes par le Conseil d’État n’apaise pas les tensions ; les maires cherchent d’autres moyens de s’opposer au projet, comme rendre impossible l’emprunt des chemins ruraux. Sollicité de réexaminer le permis de construire, le conseil municipal de Lys s’y refuse.
  • 20 avril : à Maux, près de Moulins-Engilbert, « Le promoteur du projet éolien de Maux poursuit ses études », malgré l’hostilité denombreuxl habitants, lesquels sont venus à une réunion publique « houleuse » le 14 mars. 

Photovoltaïque

Surprise : de source autorisée, on apprend que notre amie Françoise dispose désormais de 12 panneaux photovoltaïques en son moulin de Bona. Dans les milieux généralement bien informés, on s’accorde à penser que ce nombre 12 fait référence à la « loi des nombres », donc au mythe qui fait de ce nombre celui de la complétude (les 12 mois de l’année, les 12 travaux d’Hercule, les 12 apôtres, etc). Les observateurs soulignent comme cela fait du moulin de Bona le premier moulin mystique de la Nièvre.

18 avril : Double page du JC «L’énergie solaire pousse dans les champs ». De nombreux agriculteurs sont incités à consacrer de la surface à des panneaux photovoltaïques. Cela génère un bon revenu complémentaire : un agriculteur déclare qu’il en tire 15 000 euro par an. La Chambre d’Agriculture fait savoir qu’elle soutient les projets tant qu’ils ne couvrent pas 50 % de la surface disponible, et cela dans la limite de 2 000 ha pour tout le département.

A Germenay-Dirol, le projet de couvrir de bonnes terres agricoles par des panneaux photovoltaïques continue de soulever les boucliers : un recours est déposé contre le permis de construire qu’a signé le préfet de la Nièvre. (Journal du Centre 31 mars)

A Clamecy, il est question de construire un parc photovoltaïque du côté de Sembert le Haut, au lieu-dit Les Cailloux, sur une ancienne décharge et autres terrains incultes. Le conseil municipal en a débattu, avec une conclusion plutôt favorable (Journal du Centre 8 avril).

Dans un article relatant l’assemblée générale des Jeunes Agriculteurs de la Nièvre, le Journal du Centre du 15 avril cite un exploitant qui a « investi dans le photovoltaïsme : « C’est le meilleur investissement que j’aie fait ! » lance-t-il, conquis. » Le revenu ? « 15 000 balles par an».

Curiosité à Chevenon : est en projet « Une centrale voltaïque flottante ». Affaire évoquée en conseil municipal. (Journal du Centre 19 avril).

L’hôpital de Nevers envisage d’équiper son parking d’ombrières portant des panneaux photovoltaïques (Journal du Centre 29 avril). 


Méthaniseurs

Le Journal du Centre du 11 avril annonce que 2 méthaniseurs vont être construits à Moulins-Engilbert, lieu-dit La Croix-Guillier. Ils détruiront les déchets végétaux  pour fournir du gaz qui sera affiné à Cercy la Tour. Le site de La Croix-Guillier, espère-t-on, pourrait créer quelques emplois.

Hydrogène

Schiever, la firme de supermarchés, dont le siège est à Avallon, compte faire marcher ses camions à l’hydrogène produit localement. La station de fabrication, plutôt sur Magny, sera en service d’ici la fin de l’année 2023. Elle fonctionnerait grâce à des panneaux photovoltaïques. Le 17 avril, le fabricant de moteur de course automobile de Magny-Cours exprime son scepticisme quant à l’abandon du moteur thermique et son remplacement par un moteur à hydrogène.

Plus important, soudain : Le Canard Enchaîné du 18 avril 2023 fait savoir que des scientifiques tâchent de faire connaître leur inquiétude : c’est que l’hydrogène est un produit qui s’enflamme facilement, et qu’un véhicule l’utilisant comme combustible ne pourra stationner dans un parking souterrain ni fermé, ni entrer dans un tunnel.

JOURNAUX

Le Journal du Centre

Le Journal du Centre

30 mars et 7 avril deux évocations du travail de nos amis du moulin de Maupertuis à Donzy :

. 30 mars : « Une année en demi-teinte à Maupertuis » : compte rendu de l’assemblée générale de l’association. Le nombre des entrées repart à la hausse, mais « on n’a pas retrouvé les 2 300 entrées des périodes pré-Covid avec la clientèle scolaire et des centres de loisirs ».

. 7 avril « Maupertuis est labellisé qualité tourisme » ; le rôle de notre ami Georges Narcy est évoqué dans l’article. « L’ouverture de la saison se profile sous les meilleurs auspices ».

5 avril : « Les étangs toujours davantage délaissés » : grand article annonçant l’assemblée générale des propriétaires d’étang et les nombreux problèmes qu’ils rencontrent ; certains sont très proches des nôtres puisqu’ils sont victimes de la politique de continuité écologique… en peut-être plus absurde si c’est possible.

14 avril : St-Pierre le Moûtier moulin à vent des Eventées. Le journal annonce les dates d’ouverture : 16 et 30 avril, 18 mai (avec brocante annuelle), 11 juin. Prix d’entrée 3 F par adulte et 1 F par enfant. Jolie photo du moulin avec ses ailes bien rouges sur fond très blanc de la façade du moulin.

28 avril : annonce de la « Brocante vide-grenier du moulin de Maupertuis » qui se tiendra le 7 mai de 9 à 19 heures.

Revues

Moulins de France n° 134 d’avril 2023 (outre l’article « Retrouver la biodiversité. Si les truites pouvaient parler » de Pïerre Potherat, et ceux de Patrice Cadet évoqués plus haut) :

– J’ai une fois de plus l’honneur que la revue publie un de mes articles sur les moulins de Bourgogne, cette fois « A qui ont appartenu les moulins ? ». Parmi les illustrations plan d’Entrains sur Nohain et des paroisses proches de 1655, moulins des Viollots à Roussillon en Morvan et de Chissey, cartes postales de Lormes, Luzy, Surgy, Villeneuve-l’Archevêque, photo du moulin du Commandeur à Donzy, gravure de Chitry les Mines, etc.

« Le Monde des Moulins », revue de la FDMF, n°84 avril 2023.

– Annonce des Journées européennes des Moulins et du Patrimoine meulier des 20 et 21 mai 2023.

-Restauration du moulin à vent de Puydrouard à Forges en Charente-Maritime.

Petit article sur un établissement dont je crois je n’avais jamais entendu parler, « l’écomusée du moulin des Massons », à St-Bonnet le Courreau dans la Loire, ouvert à la visite de février à fin novembre. Le moulin est à huile.

– A St-Léonard de Noblat, le moulin du Got, « dernier moulin à papier du Limousin », fête les 20 ans de sa transformation en musée. Sa responsable était venue faire une conférence à La Charité il y a une quinzaine d’années.

– Petit article sur les moulins d’Ukraine, avec la carte postale d’un moulin-bateau.

– L’association des moulins et meuniers d’Irlande publie une revue : « Grist to the Mill ».

– Articles sur deux restaurations, d’une part celle d’une « roue centenaire » en Indre et Loire, d’autre part celle du moulin à vent cavier de Turquant dans le Maine et Loire : dans un moulin-cavier typique de l’Anjou, la cage dite « hucherolle » tournait autour d’un axe et les meules pouvaient être installées sous les fermes porteuses, dans une cave, d’où le nom de moulin-cavier. 

Télévision 

12 avril émission de FR3 Secrets d’Histoire consacrée à d’Artagnan ; à propos de sa femme, qui se retira en ses domaines de Ste-Croix, l’actuelle Saône-et-Loire, différents aspects du site sont montrés, dont le plan d’eau qui devait exister déjà à l’époque pour animer un moulin ; j’ai reconnu le moulin de St-Croix, une immense bâtisse XIXe siècle. 

Divers

Un catalogue des choses à voir sur l’île d’Oléron me tombe par hasard sous les yeux ; je remarque deux moulins sur lesquels me semble-t-il je n’avais rien :

& Le moulin à vent de la Plataine, à Bourcefranc-le-Chapus : superbe restauration ; « les ailes fonctionnent de nouveau et la maison meunière abrite un four à bois » ; ailes faites de larges panneaux de bois.

– Magnifique moulin à marée des Loges situé à St-Just-Luzac  : un grand bâtiment chevauchant le chenal, avec un étage, « au coeur des marais de la Seudre ». « Pendant plusieurs siècles, ce moulin à marée va utiliser la force du phénomène des marées… Lorsque la mer monte, l’eau s’engouffre dans le ruisson des Loges, passe sous le moulin et vient remplir un immense réservoir, le monard. A marée basse, le meunier, en ouvrant la vanne qui maintenait le monard fermé, libère l’eau qui va entraîner le mécanisme de la roue du moulin ». Ce moulin insolite vu comme les moulins à marée sont devenus rares bénéficie d’un programme de réhabilitation par « le Conservatoire du Littoral ». NB : les mots « ruisson » et « monard » sont dans le texte.

Exposition :

A St-Sauveur en Puisaye s’est brièvement tenue, du 28 au 30 avril, une exposition commémorant l’œuvre de l’excellent photographe local Lucien Blin. Deux moulins de Treigny remarqués, un à eau (Dominique Mathias m’a dit qu’il s’agit d’un ancien moulin « à laitier », donc qui pulvérisait le déchet des anciennes forges pour en tirer la matière à faire le vernis des poteries), et un à vent aux ailes en ruines.

Bulcy : 

Notre amie Françoise Radoux, qui fait partie de l’association qui s’efforce de restaurer l’église de Bulcy, près de La Charité sur Loire, m’avait suggéré de venir à la petite fête avec exposition et conférence organisée le 30 avril. Or je venais de trouver la carte postale ci-dessus du moulin de Bulcy, qui appartint à l’abbaye de La Charité. 

J’ai donc fait une photo pour comparer ; il me semble qu’on distingue mieux sur la photo  l’emplacement de la roue disparue (à droite sous un abri) et le déversoir de trop-plein.

Nouvelles meunières des n° 53

Non classé

par Philippe Landry

Notre ami Pierre Poitreneau s’est éteint.

Cela s’est passé le 3 mars. Francis a réussi à faire paraître dans Le Journal du Centre du 8 mars un très bel hommage dont j’extrais : « Pendant près de trente ans, avec son fils, Michel, et toute sa famille, il a restauré avec passion le moulin Poinçon de Colméry… Toutes les semaines, il reconstruira ce beau moulin, ses meules, sa roue, ses engrenages, son site, avec uniquement du matériel local dont des poutres en chêne, taillées sur place… » Francis rappelle également le rôle de sa femme, Annick, « incollable sur l’histoire et la généalogie de ce moulin depuis le XV ème siècle ».

Actualité des énergies renouvelables

Éolien

Le Journal du Centre du 1er mars annonce qu’une société toulousaine propose de construire à Maux, à la limite du Parc naturel régional du Morvan, tout près de Moulins-Engilbert, pas moins de 8 éoliennes « hautes de 200 à 240 m (en prenant en compte le bout de pale verticale »… et que d’ores et déjà une association hostile s’est créée, « Maux en colère », sachant que même la maire fait savoir son désaccord contre le projet.  

Le 6 mars, il annonce qu’à Pougny est à l’étude « l’extension du parc éolien », qui bientôt aurait 12 machines géantes. Les travaux de construction commenceraient en 2027.

13 mars : le projet d’Annay, en Puisaye, suscite toujours autant de remous, au point que la conseil municipal a été perturbé. Le Journal du Centre évoque avec justesse « Un dialogue de sourds ente la municipalité et les très vindicatifs anti-éoliens ».

Dans l’Yonne la « Lettre d’information de la communauté de communes des Hauts de Forterre » évoque dans les numéros des 6 et 7 de décembre 2022 et janvier 2023 le « projet éolien à l’étude » sur ses terres.  Les éoliennes seraient réparties en 3 zones, pour un maximum total de 7 machines, lesquelles n’atteindront que 165 m en bout de pales. Les études se poursuivent, dont une sur la gêne que les installations pourraient occasionner aux chauves-souris.

Le projet de construire 18 éoliennes sur les communes de Nuits, Aisy sur Armançon et Cry a d’abord été refusé par le Préfet, mais une nouvelle étude est en cours. (Yonne Républicaine 25 février) Le long de la même rivière, à Argenteuil sur Armançon, le projet de 7 éoliennes, bien parti, semble compromis (Yonne Républicaine 18 février).

Véra nous a trouvé un joli « dossier » : « Comment cohabiter avec les éoliennes ? » Il est surtout concentré sur les grands projets d’édification d’éoliennes en mer, dans les zones maritimes que possède la France, en particulier le grand projet en train de se réaliser à St-Nazaire, non sans quelque hostilité locale. Le 22 septembre 2022, l’Yonne Républicaine avait proposé un grand article : « St-Nazaire montre le cap à suivre ».

Photovoltaïque

2 février : à Germenay et Dirol : le Préfet « a, par arrêté préfectoral, donné son aval à la construction du parc agrivoltaïque » sur de très bonnes terres qui suscite de vives oppositions. Le maire de Dirol est satisfait. Mais les opposants préparent la saisine du tribunal administratif.

À Myennes, un éleveur bovin veut poser des panneaux sur 13 ha actuellement consacré au pâturage. Le conseil municipal s’est réunni à ce propos une première fois le 24 janvier, mais le quorum n’étant pas atteint une nouvelle délibération doit avoir lieu (Journal du Centre 3 février).

26 février : à Neuffontaines, un projet photovoltaïque suscite une levée de boucliers et la création d’une association hostile. 

8 mars : même chose à Avril sur Loire ; «Ce parc sera composé de 85 300 panneaux photovoltaïques de 545 W unitaires, répartis sur deux parcelles situées de part et d’autre du canal latéral à la Loire, l’une de 15 ha et l’autre de 35 ha ». Le problème est que l’endroit est assez touristique, en particulier avec les nombreux plaisanciers qui parcourent le canal en bateau plusieurs mois de l’année. Les terres qui vont être occupées sont bonnes pour l’agriculture : parmi les sujets d’inquiétude que cela suscite le fait que les jeunes voulant ouvrir une exploitation agricole peinent de plus en plus à trouver des unités vacantes. Un opposant fait remarquer ceci : « Quelles seront les conséquences sur les 1 500 grues qui sont là chaque hiver ? ». La société Photosol, initiatrice du projet, ne semble pas mettre en avant l’intérêt du propriétaire des terres en question : s’agit-il d’un agriculteur qui trouverait là de quoi améliorer son revenu ?

Le 11 mars, le Journal du Centre évoque l’avis que le conseil municipal de Decize a été mené à donner à propos d’un projet photovoltaïque sur la commune limitrophe de St-Léger des Vignes un avis favorable : « On a tout intérêt à appuyer les projets photovoltaïques quand ils n’impactent ni le domaine forestier, ni les terres agricoles fertiles » a dit le premier adjoint, sans être contredit.

Dans l’Yonne :

À Villeneuve sur Yonne, le conseil municipal donne un avis favorable à l’étude de faisabilité de 2 projets photovoltaïques ; reste que le premier va concerner des terres qui semblent bonnes pour l’agriculture, et le second consister… à recouvrir une partie d’un plan d’eau. D’ores et déjà les réticences s’expriment. (Yonne Républicaine 25 février).

Journaux

Le Journal du Centre

3 février : compte rendu de l’assemblée générale de nos amis de l’APNB, l’association qui s’occupe du moulin des Eventées à St-Pierre le Moûtier. Elle a 90 adhérents, dont plusieurs sont très dynamiques puisque : « bricoleurs hors pair, ont réalisé la réfection du plancher de la maison du meunier, mais aussi au réajustement du mécanisme. Les dames ont, elles aussi, montré des talents particuliers pour réparer les toiles des ailes qui datent de 2 006 ».

7 février : François Dürr présente ses œuvres notamment de linogravure à la galerie Arko. Il possède à Coulanges l’ancien moulin de Villecourt.

21 février : remous à Luzy, une adjointe ayant démissionné suite à un désaccord concernant la réalisation de la maison des associations et autres usagers en cours d’aménagement à l’ancien moulin du Pont. La photo montre Jean-Pierre Mordier et Jean-François Théveniaud près de l’ancienne meule qui sera conservée dans la plus belle salle de l’ancien moulin.

1er mars : L’association Flotescale prépare la présentation d’un nouveau « train de bois » pour commémorer le flottage par « train » qui partait de Clamecy, mais aussi celui à « bûches perdues » qui exista pendant des siècles en amont. Le site choisi serait le Sauzay : « utilisation de l’étang de Oudan et de son port de flottage, du moulin de Trucy-l’Orgueilleux, flottage entre Pressure et le Foulon ». Pressure, sur Clamecy, où demeure un très bel ancien moulin avec vestiges de roue ; quant au foulon, il s’agit de l’ancien moulin à foulon de Marchebault, également à Clamecy. 

6 mars : Le Journal annonce la tenue de notre assemblée générale par un article bien constitué, avec tout le programme de la journée, et une photo, celle de la turbine récemment posée à un moulin de Prémery.

10 mars : annonce de la tenue de l’assemblée générale de l’Association des Amis du mouliin Blot à Bouhy le 17 mars.

15 mars : annonce de la tenue de l’assemblée générale de l’Association pour la sauvegarde du moulin de Maupertuis à Donzy, le 22 mars.

11 mars : A Domecy-sur-Cure, les salariés de l’usine électrique sous le barrage du Crescent en grève contre la réforme des retraites.

Exposition : au sein de son exposition à la galerie Arko, de Nevers, qui se sera tenue tout ce mois de mars, Sylvie Preud’homme présente un curieux tableau fait de peinture et de collage, dont le haut propose un ensemble d’anciens moulins à vent. Sylvie m’a dit qu’elle ne se rappelait pas où elle l’avait trouvé, et qu’elle m’autorisait à le présenter à nos adhérents.

Livre : Henry Dunant « Un souvenir de Solférino ». L’auteur raconte les horreurs de la bataille de Solférino en juin 1859 qui l’ont mené à créer La Croix Rouge. La préface dit qu’il se trouvait alors en Italie parce qu’il voulait demander à Napoléon III l’autorisation d’acheter des terres en Algérie « pour sa société des Moulins de Mons-Djemila ».

Péziers

les gîtes de nos moulins Non classé

par Dominique Mathias

Description

Vous logerez dans l’ancienne maison du meunier sur un site occupé depuis plus de 2 000 ans. Le gîte a été totalement rénové en 2020-2022. La surface totale est de 160m². Du fait de son exposition et construction « ancienne », la maison reste très fraîche en plein été. 3 chambres : Chambre 1 : lit 160×200, Chambre 2 : lit superposé 200×90 (lit du haut interdit aux moins de 6 ans) , lit 190×90, chambre 3 lits 160×200. Deux salles de bains avec douche à l’Italienne A noter : chambre 3 et salle de bain 2 ouvertes pour les groupes supérieurs à 5 personnes. Péziers est au centre des principaux sites les Châteaux de Guédelon – St Fargeau- Ratilly,à St Sauveur la maison et le musée Colette, le Parc Naturel de Boutissaint, les parcs accrobranche et escape game, l’espace nautique du Bourdon, etc. Une semaine suffit à peine pour les principaux sites.

Une présentation des visites et activités de la région ainsi que du moulin de Péziers est fournie à chaque réservation afin de vous aider à préparer votre séjour. Vous pouvez aussi consulter les sites de Puisaye-Tourisme, Yonne-Tourisme, Nièvre-Tourisme. Espace télétravail et Internet haut débit (4G), WIFI, 15-30Mb en réception. IMPORTANT : 4 G (réseau mobile à forfait limité) : PARFAITEMENT ADAPTE pour télétravail y compris visio conférence type « Zoom » INADAPTE pour usage quotidien INTENSIF de Streaming vidéo ou jeux en ligne haute définition.

cuisine
chambre parentale
chambre

Espaces naturels autour du moulin de PéziersNombreux chemins de randonnée

Les 12 ha de pleine nature permettent

  • De se ressourcer et de découvrir la faune et la flore préservées par l’absence de pratiques agricoles depuis plus de 50 ans
  • De pratiquer la pêche et les jeux d’eau le long de la rivière Vrille et du bief qui serpentent sur plus de 1 km au milieux des champs et de la forêt
La Vrille

A moins de 15 minutes des sites majeurs de Puisaye et moins d’une heure de sites classés au patrimoine historique et immatériel de l’humanité  

  • Guédelon, St Fargeau, St Sauveur, St Amand-en-Puisaye, Treigny (Château de Ratilly, Centre potier du couvent)
  • Vézelay, Château de Vauban, Canal de Briare, vignobles de Sancerre- Pouilly- Chablis, carrière d’Aubigny
  • Activités sportives, de découvertes et culturelles : sports aériens, sports nautiques, équitation, accrobranche, escape game, parc animalier, ferme pédagogique, stages de poteries et artistiques, théâtres, concerts, randonnées pédestres- cyclistes, vélorail, etc.

Pour vos réservations un seul numéro : 06 32 42 59 45

La petite centrale du Moulin de Chazelle

Histoires des moulins Non classé

par Jaap van Woerden

La petite centraledu Moulin de Chazelle dans le Morvan

 Le Moulin de Chazelle, fondé en titre et existant depuis 1377, est construit sur un barrage dans le ruisseau de Chazelle juste après le village de Moux-en-Morvan, et qui afflue dans le Ternin, puis l’Arroux à Autun et ensuite la Loire. Il possède d’une belle cascade et une chute d’eau considérable donnant, à l’époque, une force de 2 chevaux avec un débit moyen rapporté de 150 à 160 l/s. La roue fait tourner deux paires de meules pour la farine mais aussi des cylindres pour l’huile jusqu’au la seconde guerre mondiale. Après, le moulin, étant tombé en ruines, a été reconstruit et utilisé largement comme résidence secondaire, lorsque la roue et tous autres mécanisme étaient disparus.

 En 2018 le nouveau propriétaire, Jacob van Woerden, a commencé à donner le moulin une nouvelle vie. Avec son épouse il a transformé le bâtiment en une maison confortable et durable. L’étang – très envasé-  a été curé, un canal de contournement est construit pour laisser passer le débit réservé, et en plus le déversoir est agrandi pour conformer à la demande concernant la crue centennal de 6.8 m3/s comme calculé par la DREAL Bourgogne Franche Comté. Il reste aussi un système de dessablage, opéré avec un moine en amont qui est connecté à un tuyaux sous l’étang et couplé avec le canal de décharge, tout en limitant la risque d’envasement de l’étang. 

  Le débit moyen du ruisseau de Chazelle est calculé par la DREAL à 148 l/s, ce qui correspond très bien à l’estimation de l’époque. Le débit réservé est fixé à 15 l/s. L’ancien règlement d’eau vient d’être remplacé par un arrêté préfectoral par la DDT Nièvre, permettant la remise en eau et l’installation d’une petite centrale d’hydroélectricité. L’arrêté spécifie que, jusqu’à un débit amont de 75 l/s, le débit réservé de 15 l/s passe par le canal de contournement, et au-delà de ce débit de 75 l/s, 20% passe par ce canal. Le débit maximale dérivable pour le moulin est évalué à 289 l/s, ce qui correspond théoriquement à une puissance maximale brute (PMB) de 13.2 kW, basé sur une chute de 4.65 m. et une vitesse d’eau de 2.3 m/s par le canal motrice. L’ancien canal motrice et sa vanne, toujours présent dans le barrage mais étant en très mauvaise état, ont été déterré et remplacé en 2020, suivi en 2021 par la pose d’une goulotte pour amener l’eau à la fosse à côté du bâtiment, une roue de 3.30 m. de diamètre et 1.20 m. de largeur, et finalement un système de production d’électricité à l’intérieur – consistent en une multiplicateur de vitesse et un générateur asynchrone 3-phasé directement branché au réseau électrique dans la maison. Le système complète, de la goulotte au tableau électrique, est installé par l’entreprise spécialisé en petite hydro-électricité Gratia Hydro et donne une puissance nominale nette de 4 à 5 kWc avec un débit de 200-240 l/s. Cette puissance, atteint notamment en plein hiver, est le triple de celle à l’époque (2 chevaux égale 1.5 kW) et largement suffisant pour un système de hydroélectricité en autoconsommation avec un petit surplus. La première année de turbinage a résulté à une production de à peu près 16.000 kWh, plus qu’assez pour allumer la propriété et chauffer-la par pompe à chaleur.

Cependant, il faut noter que, avec un moulin en amont d’un petit bassin versant de presque 10 km2, et en plus le changement de climat d’aujourd’hui, les débits sont assez irréguliers et notamment en plein été on pourra observer des jours où la roue ne tourne pas, ou pas tous le temps. Donc cela demande une système de stockage du surplus – soit physique ou virtuel – et/ou la pose de quelques panneaux photovoltaïque comme complément. Comme ça le moulin pourrait vraiment atteindre une consommation de 100% énergie renouvelable local tout au long de l’année.   

  Pour toutes informations : jaapvanwoerden@gmail.com / 06 04 40 34 71

Corvol l’Orgueilleux et ses moulins

Actualités historiques

par Philippe Landry

Corvol l’Orgueilleux est traversée par le Sauzay, rivière qui vient de La Chapelle-St-André, qui traversera ensuite Trucy l’Orgueilleux, Oisy et Clamecy, où elle rejoindra le Beuvron lui-même affluent de l’Yonne.

Les moulins à Corvol avant 1800

L’historien De Soultrait cite à Corvol l’Orgueilleux deux moulins au Moyen Age : Constantii en 1205 et Bernard en 1239. Christian Guyot a trouvé qu’en 1437 existait sans doute aux Caillons un moulin de Menabre.

Dans le Bulletin de la Société Scientifique et Artistique de Clamecy de 1957, M. Letinois écrit à propos d’un monastère disparu de Covol l’Orgueilleux : « En octobre dernier, les maçons de la papeterie, travaillant à l’agrandissement d’un immeuble voisin, me signalent la présence, dans les cours de cet immeuble, d’assez nombreux squelettes rangés parallèlement et ayant appartenu, d’après eux, à des sujets d’une haute stature ». Le monastère remonterait « à une période reculée du Moyen Age », sans doute bâti près de l’église qui existait en 1427. Ce monastère proche de la rivière, sans doute bénédictin, devait, conformément à la règle de l’ordre, posséder un moulin tout proche, voire dans son enceinte.

La carte Cassini dressée vers 1754 propose plusieurs moulins, tous le long du Sauzay, dans cet ordre : un le seul sous étang au Sozay, puis équipés d’un bief un aux Caillons, un aux Davids, un à la Villette, un à l’entrée du bourg de Corvol et le dernier tout de suite après ce bourg, mais le dessin est peut-être symbolique ; il est possible que les deux derniers aient occupé les sites des moulins ultérieurement connus sous les noms de Josserot et de la Porte.

L’historien De Soultrait cite à Corvol l’Orgueilleux deux moulins au Moyen Âge : Constantii en 1205 et Bernard en 1239. Christian Guyot a trouvé qu’en 1437 existait sans doute aux Caillons un moulin de Menabre.

Dans le Bulletin de la Société Scientifique et Artistique de Clamecy de 1957, M. Letinois écrit à propos d’un monastère disparu de Covol l’Orgueilleux : « En octobre dernier, les maçons de la papeterie, travaillant à l’agrandissement d’un immeuble voisin, me signalent la présence, dans les cours de cet immeuble, d’assez nombreux squelettes rangés parallèlement et ayant appartenu, d’après eux, à des sujets d’une haute stature ». Le monastère remonterait « à une période reculée du Moyen Age », sans doute bâti près de l’église qui existait en 1427. Ce monastère proche de la rivière, sans doute bénédictin, devait, conformément à la règle de l’ordre, posséder un moulin tout proche, voire dans son enceinte.

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Bona

les gîtes de nos moulins

par Françoise Demarche

 Le gîte du moulin de Bona 

A Bona, une partie de l’ancienne habitation du meunier est devenue un gîte pour vous offrir calme, confort, nature et patrimoine : le charme d’un lieu chargé d’histoire locale, au coeur d’une nature verdoyante qui a beaucoup à offrir ! 

La rénovation a été effectuée avec, pour la plupart, des matériaux respectueux de l’environnement (bois, chanvre, chaux, ocres de Puisaye), tout en conservant certains éléments anciens. 

L’hébergement est conçu pour 6 personnes maximum, avec de la literie autunoise de haute qualité, chacune des deux chambres ayant sa salle de bain avec douche spacieuse et ses toilettes. Les fenêtres de l’étage offrent une vue exclusive sur les prés, le bief et sa cascade, la rivière et ses saules… 

Le séjour, simple avec ses tomettes anciennes, mais néanmoins lumineux, s’ouvre sur le coin cuisine équipé pour tester, pourquoi pas, les recettes de mets bourguignons tels que les gougères, la tarte à la semoule ou bien encore les fameux crapiauds (recettes dans le classeur mis à votre disposition). Le poêle à bois est là pour réchauffer les soirées fraîches. 

Vous pourrez vous relaxer dans le salon en mezzanine où se trouvent télévision connectée, jeux de société, bibliothèque pour petits et grands. 

Un barbecue (charbon de bois) et ses accessoires sont à votre service. Dans le parterre « bio » au pied de votre gîte, vous pourrez cueillir les plantes aromatiques qui agrémenteront vos repas ou parfumeront vos infusions. 

Chiliennes et fauteuils de jardin s’offrent à votre détente en plein air : vous les déplacerez au gré de vos envies pour profiter de la terrasse qui donne sur le pré au milieu duquel coule la petite rivière « Ixeure », de l’ombre du prunier sauvage, du doux chant de la cascade, ou, selon la saison, du spectacle des demoiselles et autres libellules effectuant leur ballet au-dessus de l’eau… Grâce à la présence de l’eau, on observe fréquemment les oiseaux spécifiques des zones humides, comme les bergeronnettes des ruisseaux, les martins-pêcheurs ou même la cigogne noire qui suit régulièrement le cours de l’Ixeure. 

Le village de Bona est classé « Natura 2000 ». Sur le site du moulin, qui fait partie des « Refuges LPO », la biodiversité est reine. Venez la découvrir et l’apprécier : vous pourrez, si vous le souhaitez, vous initier à la technique de mise sous presse de fleurs et feuilles récoltées au bord de la petite rivière qui traverse la propriété et vous pourrez même exprimer vos talents avec une belle composition et ainsi, repartir avec un cadre assuré d’être « unique ». 

Bien naturellement, nous pourrons si vous le souhaitez, vous faire visiter l’ancien moulin à eau qui, par chance, possède encore tout son « équipage » : la roue à augets alimentée « par en-dessus », les engrenages et leurs alluchons en bois, les meules de pierre et leur archure hexagonale, la bluterie et autres éléments de meunerie, le bief en eau… L’occasion pour vous de découvrir quelques anecdotes se rapportant aux anciens habitants de ce lieu ou plus généralement à la vie rurale nivernaise. 

Un chemin balisé bordé de pervenches, d’orchis et de boutons d’or passe au pied du moulin, traverse le gué par une passerelle et mène à la forêt avec une vue bucolique sur la campagne, le moulin et le village, son église, son lavoir. 

Situé entre Loire et Morvan, le moulin de Bona pourra être le point de départ pour de belles excursions culturelles ou sportives dans toute la région. La Nièvre, « vert pays des eaux vives », vous attend… 

Chambre « Reine des prés » 

1 lit « King size » (180×200) 

modulable en 2 lits simples (90×200) 

+ 1 lit simple (90×190) 

==> 3 personnes 

Chambre « Cardamine des prés » 

1 lit « Queen size » (160×200) 

modulable en 2 lits simples (80×200) 

==> 2 personnes 

Sur la mezzanine 

1 canapé convertible pour 1 personne 

complète les couchages des chambres 

Encart technique : 

Le gîte est équipé de la fibre optique pour un meilleur débit Internet. 

La télévision est connectée et vous permettra, en vous munissant de vos codes Netflix ou autres services de streaming et applications, de voir vos émissions ou séries préférées. 

Tarifs et disponibilité

Françoise Demarche

6, chemin du moulin

58330 Bona

Tél : 06 45 92 22 38 ou moulindebona@gmail.com

http//moulindebona.fr

Quelques arguments contre la politique de continuité écologique – outre la question du potentiel hydroélectrique

Actualités Non classé

Le plan d’eau est un écosystème : certaines espèces de poisson et diverses plantes aquatiques se sentent mieux dans un plan d’eau par définition calme plutôt que dans une rivière au cours nécessairement tumultueux. Supprimer un plan d’eau c’est donc détruire un écosystème.

Au demeurant, un plan d’eau, c’est aussi une de ces zones humides que le ministère de l’écologie prétend défendre ; d’ailleurs le début de tout plan d’eau est une zone marécageuse, qui mieux est à l’écosystème très riche en poissons, insectes, végétations diverses.

Au cours de son intervention à notre assemblée générale de 2022, Jean-Pierre Azéma avait insisté sur cette richesse aussi bien zoologique que végétale.

En plus la plupart des poissons recherchent des eaux calmes pour frayer, y compris parfois jusqu’au pied des barrages côté amont.

Accessoirement, un plan d’eau, c’est utile pour la population ; par exemple les pompiers s’y fournissent volontiers en eau pour leurs camions.

Un plan d’eau, c’est beau dans le paysage, pour le plus grand plaisir des promeneurs et des photographes. Lorsqu’il est supprimé, comme on ne transforme jamais l’espace abandonné en terroir agricole, cela laisse un très vilain terrain à très laide végétation rabougrie.

Un plan d’eau protège les rives : le ministère ose prétendre que les vaguelettes d’un plan d’eau abîme ses rives ; c’est évidemment absurde : nous avons tous appris à l’école que la rivière en s’écoulant, et cela a fortiori en cas de crue, érode ses berges, arrache arbres et rochers, creuse des trous, etc.

La pêche : au niveau national, l’État et ses bras armés prétendent que les pêcheurs aiment mieux la rivière. Sauf que dans les faits nombreux sont ceux qui adorent les plans d’eau ; combien de gens m’ont rappelé leur enfance quand le père allait pêcher au fameux plan d’eau du moulin de Montécot sur l’Alène. Le 5 octobre 2019 l’Yonne républicaine publiait un article instructif : une association de pêcheurs y achetait un ancien étang pour le rétablir et donc y pêcher.

Supprimer les chaussées, c’est accélérer  l’écoulement de la rivière

Deux conséquences  observables d’ores et déjà :

– Cet été 2022, le lit des rivières où des chaussées avaient été supprimées s’est avéré asséché plus vite que les autres années, d’où manque d’eau, zones désertiques très abîmées, disparition des poissons, enlaidissement de l’aquatique. On a pu noter un manque d’eau jusque dans les villes et villages, aboutissant à un enlaidissement des espaces que d’habitude les habitants sont heureux de voir couverts d’eau. L’été 2014, la préfète de la Nièvre avait lancé un appel pour que soit retenu un maximum d’eau plutôt que la gaspiller par un écoulement trop rapide. En Normandie, la sécheresse est encore plus désastreuse qu’ailleurs, notamment le long de la Vrille, dans le Calvados : c’est le lieu où la première ministre s’est fait élire députée au printemps dernier.

– Les crues sont plus rapides, plus puissantes, plus dévastatrices, et provoquent des inondations dont on n’a plus l’habitude. Suite à la suppression d’un barrage qui retenait beaucoup d’eau l’hiver, Quimperlé a voici quelques années subi une terrible inondation.

Fragilisation des berges

Les maisons construites sur les berges des plans d’eau et le long des rivières sont parfois victimes d’un phénomène naturel : la solidité des dites berges repose sur une certaine densité d’humidité. Que le plan d’eau disparaisse ou que la rivière s’écoule plus vite, le sol s’assèche, se fragmente, et cela entraîne des fissures dans les maisons.

Les passes à poissons

Très bien en théorie. Reste que souvent le poisson ne les utilisent pas. Jean-Claude nous faisait remarquer que la toute nouvelle passe à poisson de Cercy la Tour fait des heureux : les cormorans ; pour les poissons, c’est un traquenard.

Sommes dispendieuses

On gaspille beaucoup d’argent en travaux, souvent de destruction, qui au final s’avèrent contre-productifs.

Rappel historique

Il y a au moins 1200 ans que l’homme pose des chaussées en travers des rivières et crée des étangs : cela n’a jamais empêché la circulation des poissons. Quant aux sédiments, ils faisaient l’occasion de vidanges de temps en temps, lesquelles étaient bien suffisantes.

Nouvelles Meunières n°52

Nouvelles meunières

par Philippe Landry

Les désastres de la continuité écologique

Les revues des fédérations d’amis des moulins contiennent des articles importants, notamment suite aux effets désastreux de la sécheresse de l’été 2022 consécutivement à la suppression de quantité de seuils dans les rivières.

Moulins de France (FFAM) janvier 2023 n° 133.

  • « Une obstination idéologique suicidaire : Certains l’ont oublié, les poissons ont besoin d’eau ! », par Patrice Cadet, article à propos des effets désastreux de la sécheresse de l’été 2022, avec des rivières à sec suite à la suppression des barrages qui créaient des réservoirs, et dont il dresse le bilan. « Ce qui s’est passé en France en 2022  a été un véritable choc pour la population, étant donné que notre pays s’est doté d’Agences de l’eau depuis 1964. Elles étaient chargées de nous éviter ce désastre, disposant de plusieurs milliards d’euro chaque année ».
  • « Mauvais temps pour la biodiversité aquatique… Les technocrates vont mettre les rivières à sec »  Christian Lévêque fait aussi le bilan des nombreuses rivières qui, suite à la suppression de chaussées et de moulins, coulent plus vite qu’autrefois, laissant, lors de la sécheresse comme celle de l’été 2022, des grandes zones arides où les poissons crèvent faute de pouvoir nager et frayer.
  • « Brève histoire de l’écologie des rivières » : Michel Veuille démontre que la prétention de l’administration de retrouver l’état originel des rivières est absurde. Il est rappelé que les biefs des moulins ainsi que les plans d’eau créés par les chaussées permettaient aux poissons de s’édifier des frayères. Notons aussi le chapitre intitulé « La responsabilité de l’administration dans la pollution des eaux ». A l’origine l’écologie est une science, pas un dogme technocratique.
  • « Libérer le potentiel de production d’énergie des moulins à eau ».

Le Monde des Moulins (FDMF) janvier 2023 n°83.

Le Monde des Moulins (FDMF) janvier 2023 n°83.

  • « Face au changement climatique, pour un ajustement prudent de la gestion de nos rivières » Jean-Paul Bravard fait état d’un article du Monde du 11 octobre 2022 selon lequel « il y a des progrès à faire sur la compréhension du cycle de l’eau », à propos du dogme de l’administration selon lequel « laisser l’eau s’écouler serait le meilleur moyen de sauver l’environnement ». C’est évidemment faux : la sécheresse de l’été 2022 a créé de nombreux assecs dans quantité de rivières, assecs dans lesquels tout naturellement les poissons ont massivement crevé. En fait « les bienfaits des seuils l’emportent sur les inconvénients ». « La meilleure gestion d’un cours d’eau méditerranéen de montagne et de plaine n’est pas la restauration radicale d’un soi-disant état naturel, qui provoquerait la mort assurée des espèces aquatiques et le déclin de la ripisylve, mais un ajustement prudent au changement climatique pour conserver le régime d’écouler actuel et maintenir des oasis de vie bien vivantes ».
  • Le Conseil d’État se prononce contre le décret et l’arrêté ministériel du 30 juin 2020 qui facilitaient « les travaux de rétablissement de la continuité écologique ».

Dans la Nièvre

À Dommartin, on a supprimé le plan d’eau de feu le moulin du Couloir (condamnant définitivement ses turbines), soi-disant pour que le Veynon coule mieux, mais… ce sont des castors qui ont construit un barrage à la place de celui que l’administration a prétendu détruire. (Journal du Centre 5 janvier 2023).

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