Nouvelles Meunières n° 42

Nouvelles meunières

par Philippe Landry

Décès de notre ami Pierre Dutey, animateur de l’association qui s’occupe du moulin à vent de Bouhy. Le 23 octobre, le Journal du Centre lui consacre une rubrique « nécrologie ».

A propos de décès, signalons celui de M. Gache, le dernier meunier du moulin Paillot de St-Martin sur Nohain. Il nous faisait volontiers visiter son moulin, dont j’ai  photographié  les nombreuses machines.

Fête des 50 ans de la Camosine et des 25 ans de la Fondation du Patrimoine, samedi 9 octobre 2021  – Cloître de La Charité sur Loire.

Les associations s’occupant entre autres de patrimoine avaient été invitées à tenir un stand ; celui de l’AMMN se trouvant dans une galerie extérieure à côté  de nos amis de l’écomusée du Moulin de Maupertuis.

Nous avons pu nouer de bons contacts. C’est ainsi que j’ai discuté avec les animateurs de l’association « Cerciacum », laquelle fait des recherches historiques sur Cercy la Tour et les communes proches. Elle publie de temps en temps un livre, comme « St-Gratien-Savigny, 250 ans d’histoire », par Alain Dubois iI contient plusieurs pages sous l’entrée « Moulins », sans compter ici et là dans d’autres rubriques des noms de meuniers d’autrefois. St-Gratien-Savigny est traversé par l’Aron et le canal du Nivernais qui lui est parallèle.

Moulins de France (revue de la FFAM), octobre 2021 n° 128.

La revue continue de publier ma grande série d’articles sur les moulins de Bourgogne : cette fois-ci c’est 5 pages sur les moulins et les industries de la construction (moulins à plâtre et à ciment, meules dans les tuileries).

Plusieurs articles intéressants, dont deux pour fournir des arguments contre les tenants de la continuité écologique :

* « Les moulins font-ils de la température ? » : on accuse sans preuve scientifique les plans d’eau des moulins d’être plus chauds qu’une rivière qui coule.

* « Les moulins volent au secours de l’eau grâce à la loi climat ».

Continuité écologique : un très bon article en notre faveur dans Le Journal du Centre

Paru le 6 octobre, dans la page Cosne-sur-Loire, il est intitulé : 

En petit : « Les préconisations sur les cours d’eau font réagir l’association des propriétaires de moulins », et en gros « Qualité des eaux : qui sème le trouble ? ».

L’article évoque le vague projet de l’administration de détruire tous les seuils du Nohain notamment dans la traversée de Cosne, projet absurde et compliqué, qui nuirait à l’image de la ville puisque sa réalisation viderait le lit du Nohain. La parole est donnée à notre président Francis Lefebvre-Vary et à Georges Narcy en tant que responsable de l’écomusée du moulin de Maupertuis à Donzy. Ils rappellent  comme les plans d’eau rendent service lorsqu’il s’agit de conserver de l’eau,  que l’administration consent à l’admettre. « Quant aux poissons migrateurs, cela fait 700 ans que les moulins et ouvrages hydrauliques fonctionnent et  n’empêchent pas les poissons de remonter » dit Georges. L’adjoint au maire de Cosne précise que la ville étudie la question dans cet esprit : « L’objectif est de retrouver une meilleure conservation du cours d’eau, sa qualité la plus originelle. Le but n’est pas de vider la rivière. Par contre, le Parc du Morvan penche toujours pour la continuité écologique la plus stricte, comme le suggère le compte rendu d’une réunion à St-Brisson ; elle est évoquée par l’article du Journal du Centre du 22 octobre « Protéger la ressource en eau » : parlons-en, car supprimer les plans d’eau ne la protégera pas forcément.

Le Monde des Moulins (revue de la FDMF)  contient notamment un article argumenté : « Restauration de la continuité écologique : la position de la FDMF. »

On remarque aussi :

* « Juridique : entretien des cours d’eau par les riverains ».

* « Moulins à vent à sucre de canne », essentiellement aux Antilles, à l’époque de l’esclavage. La couverture de la revue montre un moulin à vent, l’atelier avec cheminée où  le sucre était fabriqué ; une belle et luxueuse maison sur la colline, celle du maître… et en tout petit des personnages noirs, dont deux sont en train de construire une  hutte façon africaine (probablement des esclaves).

 Actualité des énergies renouvelables

Article dans le Journal du Centre du 26 octobre : « Eolien et nucléaire main dans la main ? ». Il évoque les réflexions des économistes à propos de 2050 : pour arriver à « décarboner » au maximum, ils comptent sur le nucléaire et les énergies renouvelables, mais comme ils s’attendent à une hausse de la consommation d’électricité de 35 %, ils espèrent de nouveaux réacteurs atomiques performants, plus le développement de leurs énergies renouvelables favorites, le photovoltaïque, qui pose moins de problèmes, et l’éolien considéré surtout sur nos façades maritimes. Le méthane n’est évoqué qu’au passage, ainsi que l’hydrogène. cas 

.

Le 9 octobre, le Journal du Centre annonce une conférence à Monceaux-le-Comte d’Hélène Gassin, « spécialiste des questions énergétiques ». Grand titre : « On a besoin d’énergie renouvelable ». Hélène Gassin est invitée dans le cadre des débats sur le projet photovoltaïque de Germenay et Dirol. Elle commente implicitement ce qui précède, en insistant sur la nécessité que tous nous consommions moins : « Beaucoup de gens consomment trop d’énergie sans le vouloir ».   Quant à augmenter la production d’électricité grâce au  nucléaire, elle rappelle ceci : « Les déchets de l’industrie nucléaire posent d’énormes problèmes, il suffit de prendre le cas du projet d’enfouissement de Bure ». A propos de l’opposition à certains projets éoliens ou photovoltaïques : « On ne peut pas toujours dire « je suis pour le renouvelable mais loin de chez moi ».

Un jour de fin octobre, Arte propose un documentaire « Bioéconomie : la révolution verte. Du pétrole à la biomasse »,  : « Une société sans pétrole, ni charbon, est-elle possible ? Depuis de nombreuses années, des chercheurs tentent d’inventer une économie fondée sur des ressources renouvelables… Ce documentaire s’attache à faire un tour d’horizon du monde de la bioéconomie et de ses limites… Les géants de l’industrie fossile n’entendent pas tirer leur révérence de sitôt ».

Eolien

Un grand article dans Le Journal du Centre du 7 octobre, de presque une page, expose les projets du Ministère de la Transition Écologique, « en faveur d’un développement maîtrisé, responsable et acceptable » de l’éolien, mais en rappelant son vœu « de sortir au plus vite des énergies fossiles ». L’article contient les réactions particulièrement violentes du président des associations anti-éoliennes. Un encart annonce « Le premier parc en mer bientôt en service », cela dans l’estuaire de St-Nazaire (62 éoliennes). Il précise que sur ce plan nous sommes très en retard par rapport à la grande-Bretagne, l’Allemagne et les pays scandinaves. 

Un  article dans les pages nationales du Journal du Centre du 1er novembre évoque brièvement un projet d’éoliennes « flottantes » en Méditerranée, exactement trois  parcs pilotes au large de Gruissan et Leucate dans l’Aude d’une part, et de Port-St-Louis du Rhône dans les Bouches du Rhône d’autre part. Il vient de susciter là-bas une manifestation importante d’opposants (10 000 personnes environ).

Mais la déclaration de la ministre ne reste pas sans suite. Deux pages du 9 octobre montrent que l’opposition à l’éolien grandit, d’autant plus qu’elle se fait me semble-t-il plus structurée. 

* Page 7 : titre  « La ministre semble vouloir cadrer le développement de l’éolien, les associations sont sceptiques ». Et  : « Les opposants en veulent davantage ». Autant jusqu’ici l’opposition était d’abord locale, sur la base de la gêne dans le paysage, par exemple, ou des risques pour la population, autant elle devient de plus en plus de principe contre l’éolien. Par exemple l’article contient cette surprenante question : « A-t-on besoin d’un mix décarboné ? ». Autrement dit on se contente du nucléaire et puis voilà, tant pis pour la question des déchets et autres nuisances, inutile de prétendre développer des énergies renouvelables.

* Le second grand article, page 14, évoque la situation sur les communes de St-Laurent-l’Abbaye et St-Quentin sur Nohain. Grand titre : « Vent debout contre le projet éolien ». Les défenseurs du paysage de ce secteur sont les plus virulents, y compris… le maire de Sancerre, car  de la  terrasse donnant sur la Loire on verrait des grands mâts. Lors de la construction de la centrale nucléaire de Belleville, dont on aperçoit de Sancerre la structure et le nuage de vapeur permanent, je ne me rappelle pas que beaucoup d’opposition se soit manifestée. En tout cas beaucoup d’élus sont contre le projet de St-Laurent et St-Quentin, dont Madame la sénateur Mme Sollogoub, et la députée Madame Perrine Goulet…  Cela dit, je reconnais qu’une éolienne géante à côté des ruines de l’abbaye de St-Laurent, ça risque de jurer.Quelques jours plus tard paraît un nouvel article sur l’hostilité au même projet, sous l’angle de l’effet pour Pouilly : « Projet éolien Vents de Loire : un danger pour l’oenotourisme » (le tourisme lié au commerce du vin).

Photovoltaïque

Journal du Centre du 4 novembre : article important d’une demi-page : « La France veut tripler le nombre d’installations d’ici 2028 en ciblant des surfaces « qui ne servent à rien » : « L’énergie solaire bientôt en friche ? » L’État souhaite développer le photovoltaïque d’autant plus que, dès lors que de bonnes terres agricoles ne sont pas occupées par lui, il ne suscite guère d’hostilité, contrairement à l’éolien. Des mesures vont faciliter l’installation de photovoltaïque.

Le Journal du Centre du 7 octobre livre un nouveau communiqué de la Confédération paysanne : elle « demande un moratoire » sur le photovoltaïque lorsqu’il prétend occuper des bonnes terres cultivables.

Victoire pour les opposants : le projet de « parc solaire » à La Plaine (Varennes-Vauzelles), dans une zone réservée à la pratique sportive, ayant subi une belle levée de boucliers, est abandonné.

Le 22 octobre, le Journal du Centre annonce qu’à La Machine « Des voix s’élèvent contre le projet » de parc photovoltaïque au lieu-dit « la forêt des Glénons ». Le fait est : une forêt ne me paraît pas être faite pour abriter ce type d’installation. Comme s’il n’y avait pas à La Machine d’autres sites plus favorables ! D’ailleurs le 28 octobre le Journal du Centre annonce que la Communauté de communes du Sud-Nivernais, au terme d’un « long débat », se prononce contre. 

Cependant, le même organisme admet la construction d’un site photovoltaïque à Avril sur Loire, sur sol agricole privé.

En Puisaye-Forterre se constitue un « collectif sur la production d’énergie », pour favoriser l’émergence « d’un projet participatif de production d’énergie » : une réunion publique est organisée le 25 octobre  à la salle des fêtes de Mézilles. L’accent est surtout mis sur la production photovoltaïque. Les gens intéressés peuvent se reporter au site de l’association Climat Air Energie  confié à Enguerran Ouvray, e.ouvray@cc-puisayeforterre.fr

A Clamecy, c’est une friche industrielle dans le quartier dit de La Rochette qui devrait accueillir un parc solaire en 2023 (Journal du Centre 13 octobre).

Hydrogène

Le 30 octobre, le Journal du Centre consacre deux pleines pages à la préparation de la conférence contre les dérèglements climatiques dites « Cop26 » se tenant à Glasgow, avec un grand titre : « La France fait le pari de l’hydrogène ». Vu la longueur, je ne peux noter que quelques extraits ; je choisis ceux concernant notre région de Bourgogne-Franche-Comté, « reconnue « Territoire hydrogène » par le Ministère de l’Environnement en 2016 » :

*  « Marie-Guite Dufay, la présidente socialiste de la Région, en a fait le cœur de sa stratégie environnement. Comment ? A travers des projets ambitieux, dont le centre de recherche à Bavans, près de Montbéliard (Doubs). C’est là-bas que sont fabriqués des réservoirs à hydrogène, par l’équipementier automobile français Faurécia. »

* « Dans la Nièvre, le circuit de Magny-Cours hébergera, en 2022, une station de distribution d’hydrogène, alimentée par des panneaux solaires ».

Le Journal du Centre du 18 octobre, évoquant la ligne ferroviaire Corbigny-Clamecy-Cravant, dit qu’ainsi Corbigny sera bientôt « reliée à l’hydrogène ». Cela se situe dans le cadre de l’investissement hydrogène important qui se fait à Auxerre.

Dans sa revue « Ensemble », la CGT se montre favorable à l’hydrogène, mais s’inquiète sur un point : c’est que les principaux industriels intéressés sont des sociétés produisant de l’énergie à partir de tout ce qui est fossile, donc émetteur de gaz carbonique (octobre 2021).

Journaux

Le Journal du Centre

11 octobre : A propos des élections présidentielle et législatives qui auront lieu en 2022, double page sur Donzy, dont les résultats sont toujours pratiquement égaux aux moyennes des résultats nationaux ; plusieurs photos illustrent l’article, dont… évidemment une belle vue du Moulin de l’Ile, avec pour légende : « Ville d’eau. Dans la haute vallée du Nohain, Donzy a conservé ses ponts de pierre et ses moulins. »

Toujours à Donzy, le 3 novembre, article « Le moulin de Maupertuis se démarque » ; la première semaine de vacances de la Toussaint a vu venir de 15 à 20 personnes par jour ; plutôt que participer aux jeux d’Halloween, l’écomusée  met en scène Alice au pays des Merveilles, ce qui plait aux enfants. Nos amis ouvriront l’écomusée le jour du marché de Noël, samedi 11 décembre.

23 octobre : dans la page météo, chaque jour il y a un petit article avec photo sous le titre « Pendant ce temps-là »  aujourd’hui il expose qu’en Syrie on brûle le « bois de grignon », ou « brin », fabriqué « à partir des déchets d’huile d’olive et utilisé pour chauffer les maisons ». Moralité : un moulin à huile peut fabriquer un combustible.

26 octobre : Article d’une demi-page : « Baguette, notre cher pain quotidien ». Au niveau mondial, le blé est plus cher que d’habitude pour diverses raisons, notamment de moindres récoltes en Russie, et une moindre qualité des productions françaises à cause de la météo ; les moulins achetant plus cher le blé sont contraints de vendre la farine plus cher aux boulangers ; il faut s’attendre à une hausse du prix du pain ordinaire sans doute modérée, mais sans doute à une hausse supérieure sur les produits plus raffinés tels que la pâtisserie ou les pains spéciaux. Les minoteries évoquées dans l’article sont Georges Trottin dans la Sarthe et Les Moulins d’Antoine à Murat dans le Cantal.

27 octobre : Annonce de l’ouverture au public de l’huilerie Léveillé de St-Pierre le Moûtier le samedi 30 octobre.

29 octobre :  article de presque une page sur « Le producteur de la semaine », en l’occurrence « Gaëlle Malezieux du moulin de Mirebeau à Menestreau ». L’article rappelle qu’elle fabrique de la farine à partir du blé qu’a cultivé son mari, ou de l’épeautre et autres céréales qu’ont cultivés des voisins. La  photo au centre de la page la montre devant sa petite paire de meules juchée assez haut, surmontée de sa trémie, et en-dessous son grand blutoir ; elle pose en présentant ses sachets de farine. L’article précise qu’elle fabrique notamment du pain, mais aussi des gâteaux comme des « pains d’épices et madeleines à la farine de seigle » et autres céréales, « des gâteaux au chocolat, des cookies au curry », etc…

7 novembre : compte rendu de l’assemblée générale des Amis du Musée de Cosne sur Loire. Hommage y a été rendu à  Alain Bouthier et à Robert Durand, qui nous aidait lors des journées du patrimoine au moulin de la Commanderie de St-Père. En outre notre Président Francis Lefebvre-Vary entre au conseil d’administration de l’association.

Revues

Bourgogne Magazine n° 69 d’août à octobre consacre notamment un grand article à Guérigny, lequel précise que la ville a un projet hydroélectrique.

Le Canard Enchaîné, 6 octobre : l’article « Le moulin de l’ancien ministre bat de l’aile » évoque un moulin à eau breton, qui a été restauré et ’appartienant à l’ancien ministre M. Le Pensec. 

Brochure

Notre ami Christian Roquelle a confié à Francis Lefebvte-Vary la brochure « Le moulin Bardin », un bel établissement hydraulique d’Amilly, dans le Loiret, près de Montargis, brochure éditée par l’association qui gère le moulin après que la ville d’Amilly en a favorisé la restauration (par des subventions et le soutien à un « mécénat populaire »).  brochure, relatant l’histoire du moulin  (il remonte à 1505), dont des documents anciens sont superbes, ; l’immeuble est en très bon état et contient de nombreuses machines de meunerie qui ne peuvent que séduire le visiteur. On peut contacter « l’Association pour la Sauvegarde et l’Animation du Moulin Bardin d’Amilly », moulin.bardin.fr, et Asambamilly45gmail.com 

Nouvelles Meunières n° 41

Nouvelles meunières

par Philippe Landry

Actualités des énergies renouvelables

L’ONU prend position en leur faveur « Nous avons un double impératif : mettre fin à la précarité énergétique et limiter le changement climatique » a déclaré Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, selon un article du Journal du Centre du 25 septembre, qui indique plus loin : « Pour décarboner les énergies, il faudrait multiplier par quatre les énergies solaires et éoliennes d’ici 2030… ».

Photovoltaïque

Le Journal du Centre du 22 septembre annonce qu’à Magny-Cours les « ombrières photovoltaïques » viennent d’être inaugurées ; elles se répartissent sur des parkings du circuit de Magny-Cours. Surface 28 000 m², de quoi alimenter 1650 foyers pour un coût de 5 258 000 € (rentable à long terme). 9 000 m² supplémentaires seront construits.

30 septembre : dans un cahier supplémentaire consacré au « Sommet de l’Elevage » qui se tient à Clermont-Ferrand, un article intitulé « En plein dans le panneau » évoque la réussite d’un éleveur de l’Allier qui a couvert tout un nouveau bâtiment en photovoltaïque : à moyen terme il en attend un bénéfice important dès qu’il aura achevé de le payer.

Journaux

Le Journal du Centre

22 septembre à propos des Journées du Patrimoine :

. St-Pierre le Moûtier : nos amis de l’Association Patrimoine Nivernais Bourbonnais ont accueilli une multitude de voitures de collection autour du moulin à vent des Eventées ; de ce fait plusieurs personnes ont pu le visiter, le vent ayant été assez fort pour faire tourner les ailes.

. Varzy : l’huilerie a encore eu beaucoup de succès : 43 visiteurs.

3 octobre : Sous le titre « L’habitat partagé a du mal à prendre », le Journal du Centre nous apprend que la tentative de plusieurs familles de s’installer avec des moyens communs à l’ancien moulin du Greux, à Urzy, a échoué. Le dit moulin est remis en vente. Rappelons qu’il contient encore deux turbines.

Revues

Vents du Morvan, automne 2021 n°80 (centré sur Quarré les Tombes et son canton) :

. Page 58 : photo d’un habitant assis sur l’ancienne « meule à huile du moulin de l’Etang », à St-Germain des Champs.

. Page 60 dans l’article de notre ami Philippe Berte-Langereau, un important paragraphe sur les moulins à tan. Page 62 mon article sur les battoirs à écorce dans le Morvan, avec une photo de celui de la Chaume de Cussy (Saône-et-Loire) par Yvon Letrange.

. Page 35 un éleveur de bétail producteur d’un peu de blé possède un petit moulin quasiment portatif pour le moudre lui-même (voir la photo).

. Page 84 : suite de l’étude de Jean-Claude Perraudin sur les moulins à draps du secteur de Château-Chinon : en 1710 on y trouve 9 meuniers, 38 foulonniers et quelques huiliers. M. Perraudin étend sa recherche notamment à Avallon, pour rappeler : « Le Cousin avait de nombreux moulins sur son cours et plusieurs foulons y étaient en fonction, jusqu’à 5 au temps de la manufacture » (de draps de Château-Chinon, au XVIIIe siècle). « Les Gally étaient foulonniers de père en fils et notables sur la place d’Avallon…  Au XIXe se trouvent encore le moulin Michot appartenant au foulonnier Jean Léonard Gally, en aval le foulon de la Rochette, exploité par Victor puis Nicolas Gall, son fils, dit « le foulon du petit Gally des Châtelaines »… Plus bas encore se trouve le foulon Vaussin, toujours aux Gally… ». Un saut également à Semur en Auxois, en Côte-d’Or : « Les foulons ont été créés tôt à Semur. Le foulon de la Laume est attesté dès le XVe siècle. En 1460, sur la demande de Jean et Jacob Ylaire (aussi Hilaire) de Semur, il leur est accordé par le duc de Bourgogne, moyennant un cens annuel et perpétuel de 2 livres de cire, d’établir un foulon et un moulin à moudre le blé sur la rivière de Semur au lieu-dit dessus le Gérit-de-l’Arabie (AD21B624). L’année suivante le foulon est en activité (AD21B133). Les 2 foulonniers de 1836 se nommaient Sébastien Gally et son fils Jean-Baptiste, aussi teinturier. Ils descendaient de Jean (1766-1842) qui avait quitté son foulon d’Avallon en épousant une fille des riches Jeanneton pour s’installer au foulon de la Laume… ».

. Remarquons le conte « Le bois sacré de l’huilerie du Poué Jaco » par « Sébastien Aurora » (sous ce pseudonyme se cache notre ami Serge Calandre). Il évoque une mystérieuse huilerie qui a existé réellement au hameau de Fétigny, commune d’Alligny en Morvan.

. Dans la rubrique sur les derniers livres parus : « Poussière d’enfance » et « L’esprit de montagne », de Jean-Louis Faivre aux éditions Plein Chant ; Jean-Louis Faivre habite le moulin de Jarle à Alligny en Morvan, qu’il a doté d’une nouvelle roue.

1er octobre 2021 : Nos amis de l’écomusée du moulin de Maupertuis font savoir qu’il est fermé depuis le 28 septembre (on peut contacter le bureau), mais qu’il y aura réouverture pendant les vacances scolaires de la Toussaint.

Télévision

France 5, le 24 septembre mais à 23 h 25, émission « Céleste et monsieur Proust ». Céleste, c’est Céleste Albaret (1891-1984), qui fut les dernières années de sa vie la « gouvernante » de Marcel Proust, une sorte de superdomestique. Ce n’est pas évoqué dans le documentaire, mais Céleste Albaret était fille d’un meunier de La Canourgue, un gros village de Lozère, et née à son moulin. Elle s’y retira d’ailleurs l’heure venue de la retraite, et sauf erreur de ma part y mourut, cela  plus de 60 ans après Proust, en 1984, non sans qu’un documentaire des années 1970 sur ses relations avec lui l’ait rendue relativement célèbre.

Nouvelles Meunières n°40

Nouvelles meunières

par Philippe Landry

Important

Moulins de France (revue de la FFAM) n°127 de juillet 2021 

contient 

. Un article important pour deux points de droit essentiels :

. Le vote par le parlement de l’amendement interdisant à l’administration d’ordonner la destruction d’une chaussée qu’elle appelle « seuil », du moins lorsque le propriétaire produit ou a pour intention de produire de l’électricité. La loi, m’a dit Francis, Lefebvre-Vary a été promulguée  par le Président de la République.

. L’arrêt du Conseil d’État en vertu duquel l’administration ne peut plus refuser d’admettre que des moulins « fondés en titre » ont les mêmes droits que ceux bénéficiant d’un règlement d’eau ; je crois comprendre que c’est tant que l’administration elle-même ne modifie pas le règlement d’eau ni n’en crée un. Je n’en fais ici qu’un bref résumé, tant l’arrêt est long complexe et fait d’éléments fort divers voire disparates. 

Voir les commentaires sur ces deux informations essentielles sur le site internet de l’avocat Jean-François Rémy, https:/cassini-avocats.com/actualites    

Le Journal du Centre publie le 5 août un assez grand article d’une demie-page : « La riche histoire du moulin dit Paragon », autrement dit l’ancien moulin du Grand-St-Martin à Cosne sur Loire. Il n’a pu être rédigé que grâce à différents éléments fournis par Francis Lefebvre-Vary et à notre article à ce sujet dans notre Bulletin Moulins du Morvan et de la Nièvre. Or l’auteur « oublie » de citer ses sources.

 La deuxième partie de mon grand article consacré aux moulins à huile dans la longue série de ceux que j’ai rédigés sur les moulins de Bourgogne. Sont notamment à l’honneur dans la Nièvre le moulin de l’Ile à Donzy, M. Brossard à Raveau, les huileries Joaquim à Lormes, Fleury de Saxy-Bourdon, Marriaud à Varzy, Léveillé à St-Pierre le Moûtier, Marcel Mousseau à Narcy, Vrinat à Cosne sur Loire, et la partie huile du moulin du Bousset à Chiddes. M. Chartier, feu notre adhérent et son père sont souvent cités à propos de leur fameuse huilerie d’Auxerre.

Actualité des énergies renouvelables

En Grèce, la plupart des 200 îles tirent leur électricité d’électrogènes à mazout. Trois d’entre elles s’efforcent de développer suffisamment de photovoltaïque et dans une moindre mesure d’éolien pour couvrir tous leurs besoins (Libération, 20 juillet). 

Éolien

Au niveau national (et même international) : nos beaux projets d’éoliennes géantes en mer n’en finissent pas de déboucher sur des difficultés. Le Canard Enchaîné du 30 juin raconte que celui de Dunkerque nous attire un incident diplomatique avec la Belgique : c’est que « certaines des 46 éoliennes françaises, hautes de 300 mètres, empiètent sur l’espace aérien belge ». 

Un livre : « Mohican », d’Eric Fottorino, éditions Gallimard : un vieux paysan du Jura projette de céder des terres pour qu’une société y édifie des éoliennes géantes ; mais son fils s’y oppose résolument.

Dans notre région 

Le 31 mai, à propos des élections régionales, l’Yonne Républicaine publie 3 pages, dont la une, sous le titre : « Éolien, la position de vos candidats décryptée ». La Bourgogne compte 54 parcs totalisant 403 éoliennes. Au passage, on apprend que ce n’est pas l’Yonne qui a le plus d’éoliennes géantes en Bourgogne mais la Côte-d’Or : 18 parcs pour 137 mâts contre 19 parcs et 147 mâts. Les anti-éoliens se manifestent avec un grand nombre d’associations locales constituant un « collectif » ; le 7 juin, l’Yonne Républiucaine fait état de « 400 acteurs régionaux » hostiles, et le 14 porte en titre « Les antiéoliens cherchent à se fédérer » (en particulier dans deux zones du département 89 Béon et Précy-la-Celle.  Le 16 juin est précisé que l’arrêté préfectoral ratifiant le « schéma régional d’aménagement » est contesté par un collectif l’estimant non conforme à la loi.

Dans la Nièvre 

Le Journal du Centre du 19 juillet annonce « un nouveau projet éolien dans le Bazois », présenté au conseil municipal de Châtillon par la société Vélocita Energies. Pas de précision quant aux lieux et nombre d’éoliennes, suivant la loi tles  ravaux ne commenceront pas avant 7 ans.

Mais dès le lendemain 20 juillet, le propriétaire du château de Moques à St-Martin du Nohain obtient un article dans le quotidien : « Assez des projets éoliens », contre les projets d’extension du champ de Pougny et de création d’un nouveau à Suilly la Tour ; il y précise  qu’il avait annoncé l’organisation de visites de son château, mais qu’en signe de protestation il les annule. 

Ajoutons à ce secteur un autre projet contesté : celui de St-Quentin/Nohain et St-Laurent-L’Abbaye, pour lequel l’enquête est rouverte suite à un jugement du tribunal administratif (16 août Journal du Centre).

Le 21 juillet, article d’un tiers de page consacré à la petite commune de St-Germain des Bois, au sud de Clamecy : « Agnès Devoucoux se bat contre le projet éolien », « C’est le combat d’une vie ». Agnès Devoucoux (aucun lien de parenté avec nos amis du moulin des Viollots à Roussillon en Morvan) est le maire de cette commune. Nous avions évoqué naguère ce projet d’éoliennes de St-Germain des Bois. La municipalité et l’association hostile au projet ont perdu devant le tribunal administratif, mais elles ont saisi la cour d’appel administrative de Lyon ; Mme Devoucoux est disposée à monter jusqu’au Conseil d’État. Elle aura une arme juridique : interdire le passage sur les chemins vicinaux des lourds engins portant les pales et les moteurs.

Un front se maintient dans le sud du Morvan près de Luzy, avec la tenue fin août d’un « incroyable pique-nique des anti-éoliens », comme le dit le Journal. Ils insistent sur le fait que les éoliennes perturberaient fortement les « principaux couloirs migratoires des milans royaux en Europe ».

Photovoltaïque

 La Confédération paysanne de la Nièvre annonce le 7 septembre qu’elle organise une réunion hostile à la transformation de terres agricoles en parcs photovoltaïques le 11 en mairie de St-Saulge. Le Journal du Centre en rend compte dans un article d’une demi-page le 13 septembre. La Confédération argue que les partisans du photovoltaïque ont de la place avec les parkings, les toits de supermarchés et tous autres édifices, … Quant aux friches, il conviendrait d’analyser leur « potentiel ».

A Vireaux, dans l’Yonne côté Tonnerre, une ancienne carrière des cimenteries Lafarge va héberger une « centrale solaire » de 30 mégawatts (Yonne Républicain 16 juin). Le choix du lieu satisferait la Confédération paysanne qui, dans le Journal du Centre du 8 juillet, réitère son opposition à ce qu’elle appelle « l’agrivoltaïsme », lequel consiste à sacrifier de bonnes terres agricoles pour poser dessus des panneaux solaires. Parmi ses arguments, notons que la véritable agriculture est « plus bénéfique aux écosystèmes » que le photovoltaïque. A cela s’ajoute qu’un « Collectif pour une agriculture durable », lors d’une assemblée à Fleury la Tour près de Rouy, déplore  : «Il y a un détournement de la vocation alimentaire des terres agricoles… ». « Le CNAD soutient les projets de panneaux photovoltaïques sur les toits… mais s’engage contre l’artificialisation des terres agricoles.  Le 27 juillet, le Journal du Centre revient sur la question avec presque 3 pages : et une grande photo sous le titre « L’agrivoltaïsme ouvre un nouveau débat, suivi de deux pages pleines donnant essentiellement la parole aux adversaires de la conversion des terres à cultiver et des prairies en champs photovoltaïques.

Même problème à St-Pierre le Moûtier, lieu-dit La Garde, autour d’un groupe de fermes : les panneaux photovoltaïques recouvriraient des terres bonnes pour l’agriculture. De plus les voisins n’ont pas envie d’avoir de ces panneaux en plastique sous les yeux à la place de plantes ou de prairies (Journal du Centre 5 août). Le maire a l’air bien  ennuyé .

Une autre bagarre se profile à Varennes-Vauzelles : au lieu-dit « La Plaine », célèbre comme grand site sportif, il est question de couvrir 20 ha de panneaux solaires, justement au détriment des sportifs. La population commence à être consultée. Le 3 septembre, le Journal du Centre rend compte d’une première réunion. Sur ce terrain, « privé », il est donc question d’installer « 20 ha de panneaux photovoltaïques ». Des habitants en contestent le coût car selon eux « la modification du Plan local d’urbanisme coûtera 30 000 € alors que ce projet ne rapportera que 3 000 € de recettes fiscales par an à la Ville. Un agriculteur-éleveur vauzellien a aussi soulevé le problème, plus global, de l’artificialisation des sols… le détournement de terre agricole, même à faible rendement, allant à l’encontre des besoins de production en circuit court qui nécessitent de conserver des terres agricoles à proximité des villes ».

Peut-être moins conflictuelle devrait être le projet de Neuvy-sur-Loire : le propriétaire du terrain qu’il souhaite couvrir de panneaux le décrit comme « en friche depuis plusieurs années » : « cette parcelle n’avait plus d’usage et était difficile à entretenir ». Le parc solaire devrait avoir une « puissance comprise entre 6,3 et 7,3 MWC. ». Dans l’article qui l’annonce (Journal du Centre 16 août), remarquons une allusion au projet de l’aérodrome de Cosne et à celui de « l’ancienne carrière de Tracy ».

Un nouveau projet est en bonne voie à Chantenay-St-Imbert (Journal du Centre, 7 septembre, dans les projets de la communauté de communes Nivernais Bourbonnais). 

Hydrogène

Tout nouveau carburant bientôt utilisé par 5 bus d’Auxerre et quelques trains. L’hydrogène est-il dangereux ? L’Yonne Républicaine du 23 juin évoque les précautions qui seront prises pour éviter tout incendie et la formation que reçoivent les pompiers.

Méthanisation

La méthanisation continue de faire débat dans l’Yonne, en particulier au sein de la communauté de communes Avallon-Vézelay comme le raconte l’Yonne Républicaine du 1er juillet (où on s’inquiète surtout de la qualité du digestat qui va être distribué aux agriculteurs une fois extrait le « jus » susceptible de produire de l’énergie). Dans la commune de Serbonne, on va plus loin : « Vigilance contre la méthanisation » titre le quotidien du 17 juin, qui raconte la création d’une association suite à l’annonce d’un projet..

Journaux

Le Journal du Centre

Supplément Fémina du 11 juillet : magnifique photo d’un village du Périgord, non nommé, avec au premier plan un très bel ancien moulin dont on distingue le grand bâtiment d’aspect médiéval, le bief et l’emplacement de feue la roue, qui devait être très haute.

15 juillet : Article d’une demi-page consacré au « Patrimoine méconnu » du Val de Loire, dans ce numéro celui de Cosne, sous le titre « Riche passé métallurgique de la Chaussade », autrement dit une esquisse de l’histoire de l’usine de ce nom qui s’est développée à l’endroit où le Nohain rejoint la Loire. L’article ne le dit pas, mais avant 1658 il y a eu là un moulin à blé pendant quelques siècles. La photo montre la salle des fêtes(au lieu et place de l’usine), et dans laquelle nous avions accueilli le congrès de la Fédération Française des Associations de Sauvegarde des Moulins (FFAM).

16 juillet : L’essentiel de la une et les pages 2 et 3 consacrés au thème:

« Le circuit court, un remède au Covid-19 ? ». En grande photo sur la une, notre ami Frédéric Coudray-Osbolt dans le magasin « Secrets de paysan » que ses amis et lui producteurs dans la Nièvre ont ouvert à Coulanges pour  vendre écouler leurs produits. Page 3, un petit article « Razzia éphémère sur la farine », avec en photo un moulin à vent qui me semble être celui des Eventées à St-Pierre le Moûtier.

19 juillet : dans l’encart « Estivités », tous les jours, le quotidien ouvre à une personnalité du département de la Nièvre toute une page intitulée « Si la Nièvre était… ». Le personnage répond aux questions « Si la Nièvre était une saison… », Si la Nièvre était un paysage… », etc… Ce 19 juillet, honneur à Amy Bird qui vient, avec notre ami David Knafou, d’acheter le moulin de Mirlou pour y développer la culture de légumes de préférence bio. Par exemple ils ont capturé un ragondin dont ils espèrent tirer une bonne terrine, « forcément bio, puisqu’il mangeait tous nos légumes ».

20 juillet : « Liesse populaire » à La Nocle-Maulaix, pour l’inauguration des nouveaux aménagements touristiques autour du fameux plan d’eau de Marnant. L’article présente « la guinguette tenue en gérance par le jeune Adrien Len et aménagée dans l’ancien moulin totalement rénové de matériaux nobles ». Comme je le précisais dans les Nouvelles meunières précédentes, il s’agit de l’ancien moulin de Marnant, depuis longtemps fermé. Le 2 août, le Journal du Centre consacre un petit article à la famille Len qui prend en charge la toute nouvelle guinguette.

22 juillet : un petit article raconte que nos amis du moulin des Eventées à St-Pierre le Moûtier ont été contraint de payer une réparation onéreuse « au niveau de la liaison entre les ailes et l’arbre moteur », pour   3 900 € quand même ; les réparations ont été faites par les Charpentiers de Troyes, une maison spécialisée dans la réfection des moulins. En outre la toiture de la maison du meunier va être refaite, cette fois pour 30 000 € financée par la Communauté de communes Nivernais-Bourbonnais.

24 juillet : dans le supplément « Estivités », deux pages en l’honneur de José Grégorio, devenu champion de boxe française dans notre pays, et qu’ensuite un curieux destin a mené à reprendre les oliveraies de sa lointaine famille au Portugal. « Tous les jours que dure la récolte, il passe au moulin du village pour presser les fruits et récupérer le précieux liquide. »

Le 29 juillet : à Chantenay-St-Imbert, un projet de construction permet l’ouverture de fouilles archéologiques, la commune ayant un lointain passé préhistorique aussi bien que gallo-romain. L’article rappelle ce qui s’est passé en 1837 : près des vestiges d’un bâtiment romain « gisaient des colonnettes, des meules d’un moulin à bras ».

1er août : article sur l’ouverture des travaux de réfection du toit de la maison du meunier des Eventées à St-Pierre le Moûtier.

10 août : Article de presqu’une demi-page « La carte postale de Donzy », pour souligner que « la maison de l’huilerie du Moulin de l’Ile est très photographiée ».Elle représente le plus souvent la ville de Donzy.

14 août : Encore Donzy à l’honneur avec deux articles dans la même page 12 :

. « La Bretonnière est en fête » : il s’agit d’un commentaire sur le « marché à la ferme » qu’organise Frédéric Coudray dans cette ferme centre de son exploitation. Il précise cependant : « le marché à la ferme n’est plus dans l’air du temps. Le changement se profile autour d’une formule d’animation à l’huilerie du moulin de l’Ile ».

. L’huilerie justement : le nouveau sous-préfet, venu découvrir Donzy, est venu la visiter.

15 août : article sur l’ affaire du plan d’eau de Garchy: « Les Amis du plan d’eau sont dubitatifs ». L’association a tenu son assemblée générale : elle s’alarme que seulement 75 des 1500 m³ de boue ont été retirés. Elle alerte à nouveau la communauté de communes. 

. Dans le supplément « Estivités », grand article sur le romancier Michel Bussi, lequel est « parrain » de la restauration d’un moulin du Livradois (Puy de Dôme) où enfant il vint, alors  déjà le siège d’une « colonie de vacances ». Il s’agit du moulin de Nouara, près d’Ambert, qui fut un « moulin à farine » ; la photo montre un bâtiment à l’architecture très complexe, avec des parties en pierre et d’autres en bois.

20 août : une artiste à l’Ecomusée du Moulin de Maupertuis, ainsi présentée : « Donzy : Eugénie Delarue illustre les parapluies ».  La jeune fille réussit à décorer fort joliment des parapluies, en particulier toute une collection enfant « spécialement dédiée au moulin et à ses équipements ». D’ailleurs « Eugénie a aussi réalisé les dessins des cartes postales personnalisées du moulin. Les convertisseurs, indicateur de boules, plansister Bunge, sacs à farine… composent la série personnalisée » ; le journaliste est rapide quant à la prononciation et l’orthographe des mots meuniers. «Eugénie a également réalisé la nouvelle fresque qui orne le mur de la salle du broyeur, intitulée Le garde du moulin». L’orthographe du mot « plansister » est celle de l’article.

22 août : 

Un grand article de deux tiers de page « Ils sont tombés amoureux de leur moulin » raconte comment un jeune couple, les Jandelle, a repris le moulin de Tirepeine, à Subligny dans le Cher en 1987, pour le restaurer patiemment. Un moulin qui existait en 1425, et a fonctionné jusqu’après 1945, et dont bon nombre d’éléments du matériel demeurent.

Au dos de cet article, dans la liste des curiosités de la Nièvre à visiter ces jours-ci, une photo du moulin des Eventées.

23 août : au cours de l’assemblée générale des Amis du Vieux Varzy, le coût de la restauration de l’huilerie est présenté : 3 500 €, dont 1 000 couverts par une subvention départementale.

2 et 10 septembre : Notre amie Françoise Radoux récompensée. Françoise est élevée au rang de « chevalier de l’Ordre du Mérite » pour son action de longue date au sein de l’association « Aide aux Femmes en Difficulté » (AFED), en particulier pour avoir tenu des permanences au magasin Auchamp de La Charité sur Loire pendant le confinement du printemps 2020. Nous avions dit dans un bulletin qu’elle possède toujours la petite éolienne construite par son père non loin du viaduc de chemin de fer à Nevers. Françoise est facile à rencontrer puisqu’elle tient un « café associatif » 4 rue de Paris à La Charité ; pour être sûr de l’y trouver aux heures d’ouverture prendre rendez-vous au 06 78 01 99 92. L’adresse internet de l’AFED est afed58@orange.fr.

7 septembre : L’article sur Armes « Pour mieux connaître son village » raconte la réunion qu’y a tenue Roland Lemoine, président de la Société scientifique et artistique de Clamecy ; racontant l’histoire du village, il dit : « La commune, qui comptait 586 âmes en 1859, a été le siège de plusieurs activités : forges, flottage du bois, culture du chanvre ». Je n’avais pas encore entendu parler de « forges » à Armes (je suppose hydrauliques) ; Roland Lemoine a dû citer le  moulin d’Armes, dont la carte postale est très courante. Armes est la commune sur l’Yonne juste avant qu’elle n’entre dans Clamecy.

20 septembre : Petit article « Le programme… des animations de l’Escapade », à Donzy, 4ème semaine du mois. La photo propose le moulin de l’Ile, et parmi les animations notons : « Balade en matinée avec Jean-Louis Chantereau qui commentera l’histoire du village ». Notre ami ne manquera pas d’évoquer les moulins.

L’Yonne Républicaine

1er juillet

. « Les Vallées de la Vanne » : sur un lieu-dit « Le moulin à Vent », un sous-lieu-dit

« La Pointe du chemin du Diable ».

. Le village de La Postolle conserve une bonne vieille éolienne d’autrefois de l’illustre maison Bollée, et qui nécessite un bon entretien. L’Yonne Républicaine expose que le grand rotor vient d’être démonté : sur la photo on le voit d’un diamètre égal à la hauteur de deux hommes, ce qui suggère qu’il mesure au moins 3,5 m.

. 11 juillet : « Donzy : l’espace dédié au Nohain a été inauguré ». Très bon article sur un bon quart de page avec grande photo en couleurs. annonçant une belle exposition sur le Nohain qui se tient à l’écomusée du moulin de Maupertuis. 

12 juillet : réédition du livre de notre ami Philippe Berte-Langereau, « La mort du galvacher », un recueil de nouvelles se passant dans le Morvan. En note, l’article rappelle que Philippe travaille à un livre sur les chars à quatre roues qui étaient utilisés dans le Morvan pour les transports lourds (notamment les grumes). Si un adhérent a quelque chose à ce sujet…

Le Monde

20 juillet 2021 : toute une page sous ce grand titre : « Huile d’olive, la French Connection ». An english title, by jove! What does it mean ?

L’article évoque la filière française de l’huile d’olive, qui a du mal à concurrencer celles d’Espagne et de Tunisie, aux coûts de revient plus bas. Elle résiste bien en produisant des huiles tout à fait exceptionnelles). Que je retienne ici cette déclaration du producteur Christian Cheylan : « Quand j’ai lancé mon premier moulin à huile, en 1996, et que je parlais des 250 molécules aromatiques de l’huile d’olive, les vieux mâles bornés qui étaient aux commandes (de la filière me riaient au nez… (Or) on découvre des fruités verts, avec des olives broyées rapidement » (donc au moulin), qui recèlent des parfums herbacés. »

Revues

. Mémoires de la Société académique du Nivernais, tome 90, 2021

. Article sur l’ancienne abbaye Notre-Dame de Nevers ; dans le plan joint de 1759, en regardant bien à gauche on distingue le réservoir formé par une dérivation de la Passière, le barrage dont aujourd’hui demeure l’essentiel, et juste en aval le long du ruisseau qui en sort une sorte d’étoile qui me semble indiquer la roue d’un moulin, son bâtiment étant accolé au barrage. Antoine Paneda a établi qu’au siècle dernier le dit bâtiment n’était plus là mais un peu plus loin sur la droite.

. Article sur les voyages de l’inspecteur Doloré, dépêché par le duc de Nevers pour examiner l’état de ses biens. On y remarque un résumé de ce qu’il a écrit concernant Cercy la Tour : d’une part la forge de Briffault, d’autre part le moulin de Beauregard, « en état de délabrement ». Ultérieurement, ce dernier sera un grand et beau moulin ; on peut observer le bel immeuble en plein centre de Cercy.

Bulletin n° 90 de 2021 de l’Académie du Morvan : contribution de notre amie Noëlle Renault sur les nourrices du Morvan (celles dites « sur lieu » car elles se faisaient embaucher par des grandes familles nobles ou bourgeoises pour allaiter leurs enfants). Noëlle en repère une d’une famille de meuniers, Marie Bertoux, qui fut « employée par la famille du duc de Fitz-James » ; le bébé dont elle s’est bien occupée, devenu un beau jeune homme, lui en a gardé grande reconnaissance : « Tous les ans, la famille de Gitz-James se rendait au moulin de Nataloup (Montsauche) pour visiter l’ancienne nourrice et toute la famille Bertoux était invitée au restaurant au lac des Settons ».

. Auxerrois Magazinejuin-juillet-août 2021 : 

. « Zéro énergie non renouvelable » : « Parmi les projets à l’étude, l’installation de quatre centrales solaires, la construction de deux centrales hydroélectriques sur l’Yonne ».

. Ce que va devenir le site de feu le moulin du Batardeau ; un espace de loisir, de nouvelle industrie etc. ..Le projet me paraît impliquer que les derniers bâtiments du moulin seront abattus, y compris les immenses silos… qui sont en béton, avec les difficultés que cela va engendrer pour les détruire .

Le Monde des Moulins, revue de la FDMF, avril 2021 : de nombreux articles, dont un sur les inquiétudes à Bourges. Un très beau site de la ville un peu en périphérie, c’est son moulin de Chappe célèbre pour son  plan d’eau. Or l’Administration veulent le supprimer, au nom de la continuité écologique, évidemment, au grand émoi de la population.

Télérama  du 14 juillet : article de critique de cinéma sur le film « Bergman Island », lequel met en scène deux couples séjournant sur l’île de Farö, en Suède, où Ingmar Bergman a vécu ; la grande photo accompagnant le dit article montre un beau moulin à vent, large mais pas très haut puisque d’un seul étage, sauf le toit, tournant, en bois ; on distingue la très longue queue destinée à faire tourner le toit, et à droite une grande aile dont le bout frôle le sol, cependant dépourvue de toile. La critique est élogieuse pour ce film dont le sujet ne semble pas très passionnant, mais si un adhérent le voit et qu’il montre un peu plus le beau moulin à vent, je suis preneur. La même photo est publiée avec la critique de Libération du 13 juillet.

Toujours Télérama, mais du 21 juillet, une page de publicité de la maison Citéo « Comment tous vos papiers triés sont-ils transformés pour être recyclés » ; le point 4, intitulé « Fabrication des feuilles », évoque le passage de la pâte dans des machines à cylindres : cela nous rappelle que les moulins à papier après 1820 utilisèrent de ces cylindres, notamment le grand moulin de Corvol l’Orgueilleux. Cette même page publicitaire se retrouve dans le supplément Fémina de Centre-France du 18 juillet.

Nièvremag « Le magasine du conseil départemental de la Nièvre » de juin 2021 propose un dossier « Et maintenant c’est l’été », lequel dans une première partie énumère les avantages touristiques du département par canton. Donzy est oublié, mais le canton de St-Pierre le Moûtier est illustré par une belle photo du moulin des Eventées. 

Koikispass n° 178, septembre 2021 : Dans une série de portraits de novateurs installés dans la Nièvre, remarquons Elodie et Hugues Chardonneret. Producteurs entre autres de blé, ils viennent d’équiper leur ferme d’un « moulin » où ils font leur propre farine, dont ils font toujours eux-mêmes pains et brioches. Ils ont aussi un « projet bien avancé de fabriquer leur propre huile ». Affaire à suivre.

Lire magazine littéraire, « hors-série exceptionnel Femmes de lettres 101 auteures essentielles ». On y remarque les grandes écrivaines qui ont évoqué les moulins : George Sand bien sûr, Colette qui fréquenta enfant des moulins à huile de son village natal de  St-Sauveur en Puisaye (Yonne), George Eliot auteure de « Le moulin de la Floss », Marguerite Audoux auteure de l’excellent « De la ville au moulin », Mme de Genlis qui posséda un moulin à Issy l’Evêque (Saône-et-Loire, mais à côté de Luzy), et à la rigueur Irène

Choeur des dames de Moulins du Morvan et de la Nièvre : Il est bien, ce numéro hors-série. Hélas, voilà qu’il nous inspire un grand dépit : pas un mot sur notre écrivaine actuelle favorite, la grande Simone Van der Vlugt !

Le Canard Enchaîné du 4 août, à propos des difficultés qu’à l’Institut de France (ensemble comprenant l’Académie Française) pour maintenir en bon état son immense château de Chantilly, qui lui fut jadis légué par le duc d’Aumale. Il a tellement de mal à trouver l’argent nécessaire que « il vient de vendre un moulin dont la cession était expressément interdite par le testament de Nélie Jacquemart-André ».

Le 1er septembre, le Canard Enchaîné publie un important article : « La croustillante face cachée du pain », avec en sous-titre : « Les boulangers adorent abuser des additifs : moins de qualité, mais plus de fournées ! ». Au passage les grands moulins sont aussi accusés :

« Parmi ces « corrections meunières » (sic), l’ajout d’acide ascorbique censé rendre la pâte plus élastique et empêcher le pain blanc de s’oxyder trop vite », etc… 

Et sous le sous-titre « Le meunier, son fils et nous » en souvenir de La Fontaine : « Dominée par quatre groupes minotiers fournissant à eux seuls la moitié de la farine, l’industrie meunière française a eu vite fait de proposer aux boulangeries des «solutions de panification » – autrement dit des prémélanges (ou prémix) – réduisant la durée du pétrissage et du levage, et permettant de fabriquer le pain en trois heures au lieu de six à douze heures requises en tradi». « Nombre de boulangers… se content d’acheter tous les mois aux grands moulins des sacs contenant une « base farine » farcie d’enzymes, d’additifs et d’arômes ». 

Et dans un encadré : « L’essentiel des 170 000 tonnes de gluten sorties chaque année des usines tricolores est acheté par la meunerie, qui la saupoudre dans ses farines pour optimiser et accélérer la panification… Aujourd’hui, les boulangers ont le droit d’assaisonner leur farine avec autant de gluten qu’ils le souhaitent. » 

Fémina le supplément du dimanche du Journal du Centre et autres quotidiens dont l’Yonne Républicaine, consacre 4 pages  illustrées à l’île Folegandros, archipel grec des Cyclades. « Aujourd’hui subsistent quelques moulins à l’arrêt », mais les photos n’en proposent aucun.

Livre

« Jean-François Millet chez lui », Editions Manche Tourisme. On a tendance à mésestimer le grand peintre Jean-François Millet (1814-1875), auteur de « L’Angélus », que maints buvards, cartes postales, boîtes de biscuits et tous autres objets ont popularisé… alors que pour moi son grand chef-d’oeuvre est son illustration de la fable de La Fontaine « La mort et le bûcheron ». Le livre « Jean-François Millet chez lui » évoque toutes les périodes de sa vie passées en sa région natale, le Cotentin, cette province normande mais au sol très granitique, dont la population était aussi pauvre que celle de notre Morvan (au passage, remarquons la ressemblance entre l’habitat du Cotentin et celui du Morvan). Donc Millet a plusieurs fois peint les paysages de là-bas et les habitants au travail. Pour nous, ce qui nous retient aujourd’hui est ceci : il descendait à la septième génération d’un meunier d’Eculleville dans le Cotentin, Etienne Millet, mort en 1688. Il a eu pour oncle, nous dit l’ouvrage, un meunier singulier : il « connaissait mieux qu’un clerc les Pères de l’Église et mettait son curé dans l’embarras en discutant avec lui de théologie ». Les auteurs précisent qu’en 1867 Millet a peint un tableau intitulé « Laitière normande en train de traire », laquelle dame est « représentée dans un site où l’on voit un moulin à vent ». Cette œuvre n’est malheureusement pas reproduite dans ce livre.

Télévision

. Sur la 5, le samedi 10 juillet, dans l’émission « Une maison un artiste » : « Le moulin de Georges Lautner ». Le grand cinéaste posséda un ancien moulin à huile d’olive à Grasse ; c’est là qu’il travailla à la plupart de ses 43 films, et reçut les plus grands acteurs, dont Jean-Paul Belmondo qui y vint souvent. Le moulin est une grande bâtisse à 3 niveaux ; il conserve une fort belle paire de meules, trop furtivement montrée dans le documentaire.

Exposition

Le 2 juillet, le commissaire priseur Métayer propose à l’hôtel Mercure de Nevers une collection de tableaux. J’y remarque :

. Le moulin du Pont-Cizeau à Nevers, par Alfred Gouverneur.

. « Le moulin à canne à sucre de Ste-Marguerite, Guadeloupe », par Georges Prestat.

. « Moulin et ferme en Nivernais », par Camille Picard : à mon avis il semblerait que c’est  c’est le moulin des Eventées à St-Pierre le Moûtier.

. Le 10 juillet, le même commissaire-priseur fait visiter une maison de Nevers, rue de la Basilique, dont tout le mobilier est à vendre suite au décès de la propriétaire. On y remarque :

. Une grande gravure représentant l’entrée de Louis XIV à Dunkerque en 1659 : on distingue 3 moulins à vent, mais plutôt dans le lointain.

. Un tableau de Rex Barrat : « Moulin dans les environs de St-Père sous Vézelay ». Un bâtiment un peu cossu, une roue, et la rivière faisant un méandre en épingle à cheveux ; au fond une colline surmontée d’un monument qui me fait penser moins à Vézelay qu’à Tharoiseau. Du coup ce site ne me dit absolument rien, et je ne distingue pas de quel moulin il s’agit. Peut-être Rex Barrat a-t-il « composé » un paysage avec des éléments existants plutôt que voulu rendre la « réalité » géographique d’un site.

Questions diverses

. M. Marc Briels nous a adressé par internet des photos de la nouvelle roue du moulin du Pont-Riaux à St-Brancher, dans le Morvan partie Yonne, le long du Cousin, en amont de Quarré les Tombes. Une roue très différente de l’ancienne, mais l’essentiel est que le moulin retrouve un bel aspect meunier.

. Des nouvelles du moulin Chevalier à Messanges en Côte-d’Or, dont nous avons longtemps suivi l’évolution : leur moulin remontant au Moyen Age, et ayant sans doute appartenu à un monastère bénédictin dépendant de la grande abbaye de Cluny, l’association a adhéré à la Fédération Européenne des sites clunisiens, moyennant quoi une photo du moulin a été montrée à l’assemblée générale de la dite Fédération le vendredi 9 juillet à Charlieu, avec sa grande roue toutefois un peu sombre.