par Phiippe Landry
Nous sommes interviewés par le Journal du Centre
C’est dans le numéro du 29 décembre. Une journaliste nous a invités, Francis et moi, à parler des rivières et des sources de la Nièvre. C’est sous le titre « La vie n’est pas un long cours d’eau tranquille », puis le sous-titre « Que d’eau, que d’eau ». La journaliste retient notamment ce que nous lui expliquons à propos du Nohain : à l’origine, sur le site de Cosne, il butait sur une sorte de langue de terre et tournait progressivement à droite pour aller rejoindre la Loire à l’actuel « quai de la Pêcherie ». La formidable crue de 1658 a emporté cette langue de terre, et depuis le Nohain aboutit à la Loire perpendiculairement à celle-ci.
Actualité des énergies renouvelables
Bonne nouvelle de Guérigny : malgré les difficultés de l’administration, une micro-centrale hydraulique est en cours d’installation grâce à la présence de deux anciennes turbines. C’est annoncé par Le Journal du Centre dans un article « Les projets des Amis du Vieux Guérigny », du 17 décembre ; la photo montre le dessus des deux turbines.
Eolien
Le Journal du Centre du 22 décembre annonce l’abandon du projet d’éolienne dans « les Vaux d’Amognes », le secteur comprenant des communes comme Poiseux, Nolay, etc…
Les désastres de la continuité écologique
Voir plus loin à propos du cinquantième anniversaire du Parc Naturel Régional du Morvan.
Revues
Annales des Pays Nivernais n°181, décembre 2020 :
« Le Morvan et son Parc Naturel Régional ». Le Parc Naturel Régional du Morvan a fêté cette année 2020 ses 50 ans. Nous en sommes tous heureux, car sans lui bien des dégâts auraient été commis. En tant que randonneur, j’ai beaucoup bénéficié de son œuvre, notamment la création du fameux circuit du Tour des Lacs du Morvan : non seulement le Parc a fait baliser les chemins, mais en plus il a encouragé l’ouverture de gîtes d’étape à l’intention des randonneurs.
Le Parc annonce qu’il a constitué un inventaire des richesses du Morvan, passées ou existant encore, qu’on peut consulter sur http://patrimoinedumorvan.org/inventaire-historique. Il recense en particulier 570 sites de moulin ; le numéro 181 l’illustre en proposant une fort belle photo des meules à huile du moulin de Vauclaix, dont nous avions parlé dans un bulletin il y a quelques années. Les grands lacs produisant de l’électricité ou autre sont également évoqués. Indirectement, quand l’administration (à laquelle la loi le soumet) entreprend des destructions dans le cadre de la continuité écologique le rôle du Parc apparaît : dans le chapitre « La Nouvelle charte du Parc », on lit que l’un de ses objectifs est de «conforter le Morvan, territoire à haute valeur patrimoniale, entre nature et culture. Au cœur des missions d’un parc naturel régional, la préservation des patrimoines est déterminante », c’est réjouissant de voir comme nous sommes d’accord. Toutefois le paragraphe suivant comporte la phrase suivante : « Biodiversité, ressource en eau, sols, bocage, paysages, architecture, patrimoine vernaculaire… sont autant de pépites à préserver, restaurer, transmettre ».On réduit ainsi le « patrimoine » à son intérêt « vernaculaire ». Sous ce vocable employé de plus en plus volontiers par les technocrates se cache tout ce qu’on prétend d’origine naturelle dans un « pays » ; étaient Implicitement, c’est la volonté des technocrates de détruire les « seuils » des anciens moulins. Alors quand en conclusion le président se pose la question : « Avons-nous réussi à préserver nos paysages ? », je réponds oui tant que vous n’avez pas tenté de détruire les plans d’eau qui les ont embellis. Plus loin il se plaint du risque « d’effondrement de la biodiversité » : le fait est, elle s’effondrera si vous supprimez les seuils, donc les écosystèmes qu’ils abritent.
Le président se dit partisan des énergies renouvelables, l’énergie hydraulique n’est pas évoquée ce qui est regrettable.
Vents du Morvan, « hiver 2020 », n° 77.
En fait c’est le numéro qui vient de paraître en décembre 2020. Beaucoup d’articles intéressants, dont un de plusieurs pages sur le chanvre. Concernant les moulins il est rappelé que le chanvre était broyé dans un petit moulin ; un « moulin à foulon » . D’autre part les meuniers, disposant d’un plan d’eau, avaient tendance à y laisser rouir le chanvre, ce qui n’avait pas l’avantage de réjouir et provoquait des odeurs désagréables pour les voisins : c’est pourquoi en 1773 un meunier de Moulins-Engilbert reçut l’ordre d’aller faire rouir son chanvre ailleurs. Parmi les illustrations, notons un sac du moulin Léger, d’Avallon, de 1962.
Gros article sur la commune de Cervon, qui « a compté 7 moulins » dont plusieurs moulins sont évoqués :
– Celui de Marcilly, qui fut « très actif » ; un grand bâtiment qu’on peut observer aujourd’hui près du château de Marcilly.
– Celui de Certaines (l’article n’en parle pas, mais le moulin a subi des dommages suite à une action vandale perpétrée par quelqu’un qui a tenté de voler la meule en passant par le toit (nous l’avions raconté il y a plusieurs années dans un bulletin).
– Celui de Lantilly, mais avec une erreur : ce n’est pas en 1930 qu’il fut transformé en atelier de production d’électricité mais en 1921.
– A Vellerot : « En limite de commune de Cervon avec l’Auxois, il y avait deux moulins importants ». dont un petit moulin qu’alimenta le modeste ruisseau du Pontot.
Nous avions évoqué l’ensemble des moulins de Cervon naguère, notamment dans notre bulletin centré sur les moulins de l’Anguison, et dans notre bulletin n° 22, que cite en note l’article.
Parmi les critiques de livres, je remarque « Les saisons de Solange », de Jean-Louis Faivre, qui rappelons-le habite le moulin de Jarle, En fait ce volume rassemble les « 3 tomes » de sa « trilogie ».
Livre
On vient de me donner un petit « choix de lettres » de Mme de Sévigné, aux Editions Flammarion, de 2007. Elle écrit : « Je jette mon bonnet par-dessus le moulin » ; l’éditeur précise en note : « Expression que l’on trouvait à la fin de nombreux contes… et qui signifie « Je ne sais pas comment terminer mon histoire ». C’est la première fois que je vois proposer cette interprétation.
Télévision
Arte, 19 décembre : documentaire sur l’écrivaine suédoise Selma Lagerlöf (1858-1940) ; à la fin de sa vie, elle se mit à produire de la farine d’avoine dans sa propriété, à l’occasion de quoi elle se déclara « meunière ».
Document original : Le Chemin Bleu : « Découverte sensible d’un environnement à préserver, itinéraire de promenade sur les bords du Cousin » (à Avallon). Un document touristique, figurant sur internet, est intéressant aussi pour les habitants d’Avallon Les moulins y sont très bien présentés.. A noter une curiosité : les « éditeurs » de la brochure sont la ville d’Avallon, le Parc Naturel Régional du Morvan, le Parc naturel des Vosges (!) et « Observatoire de la Continuité Ecologique ».