Nouvelles meunières n°68

Non classé

par Philippe Landry

Journées du patrimoine et des moulins dans la Nièvre : 

*  Le Régional de Cosne et du pays charitois a bien annoncé les journées sous le titre : « L’Eau, utile à tous, un thème porteur ».

* Document par l’association Sauvegarde du Patrimoine à Bulcy : un petit cahier avec des textes relatifs à trois des moulins qu’a connus Bulcy, ceux dits de Neuville ou « Foulon », de Bulcy et « à écorce », celui dit « Martin » n’étant que vaguement évoqué. Mais très bons textes, très bien illustrés notamment de cartes postales que je n’avais jamais vues.

Yonne républicaine : 23 juin, article sur « Le moulin Charriot » à Fontaine-Fourches en Seine-et-Marne, qui a été ouvert à la visite. « Le moulin à eau est installé rue de l’Huilerie… L’ancien atelier est composé de deux pièces, celle de la roue proprement dite, et celle des deux roues dormante et tournante, le tout en parfait état de fonctionnement ». La fin de la phrase évoque plutôt les meules que les roues. (23 juin).

Actualité des énergies renouvelables

Double page du Journal du Centre le 20 juilletsur les énergies renouvelables dans la Nièvre. Un bilan est dressé avec la liste des « centrales photovoltaïques » existant d’ores et déjà dans 23 communes, les parcs éoliens  dans 6 communes, et les unités de méthanisation dans 3 communes. Un encart souligne « La lente progression de la méthanisation », et un autre situe « Le développement éolien face à des vents contraires ». Le photovoltaïque est le mieux parti, surtout quand il occupe des « sols en friche » .

Application de la loi pour « l’accélération de la production d’énergies renouvelables » du 10 mars 2023.

Annay : le conflit né d’un projet d’éoliennes géantes continue d’agiter le conseil municipal où la tension ne retombe pas. Conformément à la loi, le conseil a étudié les fameuses zones où pourraient se développer des énergies renouvelables, en insistant sur les bâtiments publics qu’on peut recouvrir de panneaux photovoltaïques. (Journal du Centre 3 juillet et 15 août)

Dornes : le conseil municipal se penche sur la « définition des zones d’accélération des énergies renouvelables » : « L’énergie photovoltaïque est la seule vraiment intéressante pour Dornes. Sous condition que ces panneaux ne soient pas visibles depuis un chemin ou une route publique et depuis une maison d’habitation. La surface implantée ne devra pas excéder 20 ha ». Implicitement cela vise les terres agricoles. Quant aux bâtiments, il est envisagé de couvrir le toit de la salle des fêtes de panneaux solaires, mais un expert doit d’abord examiner si l’état du bâtiment le permet, notamment eu égard au poids des panneaux. Des parkings publics pourraient recevoir des ombrières à panneaux solaires. (Journal du Centre 19 juillet)

Le 27 août dans l’après-midi, Arte présente une émission sur les énergies renouvelables… hélas non annoncée, suite à quoi je n’en ai vu que deux séquences : une relative à l’exploitation de l’énergie volcanique en Islande (qu’on semble commencer à maîtriser), une sur celle des marées à l’aide d’un engin en forme de saucisse muni de deux « turbines » ; ce dernier envoie le courant produit sur terre à l’aide d’un câble ; c’est mis au point par des Ecossais en Angleterre. Cela est d’autant plus intéressant que ça m’a rappelé un souvenir : dans les années 1960 la France s’est dotée d’une « usine marémotrice » dans l’estuaire de la Rance, inspirée par les moulins à marée d’autrefois. Quand le général de Gaulle président de la République vint l’inaugurer, on célébra beaucoup l’exploit technologique. Mais le soir à la télévision un ingénieur précisa : « Oui, c’est formidable, mais le coût de l’investissement est tel qu’on n’en construira pas d’autre ». Espérons que l’expérience des Ecossais suscitera des vocations. 

Eolien

Dans la Nièvre, à St-Gratien-Savigny, l’association « A Vent Garde » « a gagné une bataille face à un projet de Total » titre le Journal du Centre du 16 juillet. Total ne fait pas appel mais les opposants demeurent vigilants. Ils semblent craindre qu’un nouveau projet voie le jour.

Dans l’Yonne la situation est contrastée :

* A Vallan, « un futur parc éolien » est « contesté » : le maire est pour, car « pour lui, le projet entre dans ce que les collectivités doivent faire pour entrer le Plan climat-air-énergie territorial », mais dans la population « un projet photovoltaïque aurait été mieux perçu. Sur les bâtiments de la commune, sur les hangars agricoles, cela ne représente aucune emprise foncière supplémentaire. Contrairement aux éoliennes, où il faut compter les chemins qui les desservent ». (Yonne républicaine 12 juin)

Dans le Tonnerrois, l’installation de 10 nouvelles éoliennes géantes suscite un « vent de colère » ; on y a en effet un sentiment de saturation tant le paysage est ponctué de nombreuses éoliennes. Certains maires et conseils municipaux sont pour le projet à cause des retombées fiscales qu’ils en attendent, d’autres hostiles. (Yonne républicaine  1er juin)

* A Béon un revirement inattendu : le préfet avait refusé d’autoriser un projet, la cour d’appel administrative de Lyon annule sa décision. Cela signifie qu’il doit reprendre le dossier, et les adversaires du projet repartent dans le combat. (Yonne républicaine  15 juin)

16 juillet : projet d’éoliennes à Ravières. Le Conseil d’État confirme le refus administratif, motivé par le fait que les éoliennes seraient dans un couloir où s’entraînent les avions militaires.

Photovoltaïque :

Joigny, une grande école de handicapés « L’Etablissement régional d’enseignement adapté Jules-Verne », est en cours de « rénovation énergétique ». « Des panneaux solaires seront posés sur les toits du bâtiment ». (Yonne républicaine 7 mai)

Dans la Nièvre à Champvert, un projet photovoltaïque sur 189 ha d’un « site naturel » suscite une manifestation hostile, d’autant plus qu’il implique la disparition d’un bois de chênes centenaires auquel la population semble attachée (Journal du Centre 16 juillet).

Plus logique est le projet qui se développe à l’hôpital de Nevers : « La morgue sera agrandie cette année et des panneaux solaires devraient fleurir dans les années à venir » : il est vrai que l’hôpital est immense et son toit tout plat, il y a donc de la place (12 juillet).

Journaux

Le Journal du Centre :

3 juillet 2024 : dans l’agglomération « Coeur de Loire », riche de quelques musées, grand article sur les activités novatrices des musées locaux , dont un paragraphe sur le moulin de Maupertuis à Donzy : « Georges Narcy… fait découvrir aux visiteurs  des choses que l’on ne voit pas dans les visites ordinaires comme des graffitis ».

11 juillet : « Hommage au maquis de Péguy, dont plusieurs membres furent capturés par les Allemands au moulin de Chappe, sur Menou, puis fusillés à Cosne.

12 juillet : à Nevers, près du bassin de la Jonction, la Médiathèque installe un espace où on peut lire des LIVRES bouquins ; la photo montre son directeur… et notre ami Jean-Claude Néant, parce qu’il y montera un marché de livres anciens le samedi 24 août.

13 juillet : nos amis du moulin de Rémilly continuent d’organiser de petites fêtes locales qui attirent du monde, avec plusieurs chanteurs et groupes musicaux appelés à se produire sur la scène.

14 juillet : A La Charité sur Loire, La Cité du Mot lance un programme de conférences. Première séance avec la géomorphologue professeur à la Sorbonne Emmanuèle Gautier, sur le sujet de la Loire le long des siècles. « Anciens ponts mais aussi moulins permettent de réaliser l’adaptabilité de l’homme ».

19 et 20 juillet : A La Nocle-Maulaix, réouverture de la guinguette du Moulin de Marnant, au bord de l’étang très poissonneux. Le bâtiment de l’ancien moulin est plutôt bien conservé. pendant la saison . Le site accueille aussi une exposition de photos.

19 et 22 juillet : puis plusieurs fois au mois- d’août Nos amis de l’écomusée du moulin de Maupertuis à Donzy informent sur d’une part le parcours et jeu destiné aux enfants « Georges et le Dragon » qui se tient tous les jours, d’autre part l’animation « Dans la peau d’un meunier » programmée le 25 juillet puis le 22 août (bon compte rendu avec photo le 16 août). 

22 juillet : « Travaux d’été » au moulin à vent de St-Pierre le Moûtier. La charpente de la maison du meunier a été traitée contre les insectes, et nos amis de l’association s’occupent de changer les cordes attachant les toiles aux ailes.

23 juillet : Dans l’article « Glux en Glenne : restaurer des lavoirs avec des archéologues », il est en fait question du programme de chantiers de bénévoles que met en place la base archéologique de Bibracte, notamment dans la commune de Villapourçon (limitrophe de Glux) « Les fontaines et lavoirs, puits et sources captées, moulins à eau et vestiges de l’époque du flottage du bois sont autant de points de repère dans le paysage ». 

25 juillet : grand article sur le musée des Traditions paysannes de Bourgogne nivernaise situé à La Celle sur Loire : « Un voyage dans le temps à Cadoux ». Parmi les photos illustrant l’article celle des meules romaines ou gallo-romaines en forme de sablier que deux esclaves faisaient tourner.

 

2 août : « Bilans et projets des Amis du vieux Varzy » : « Une plaque en pierre a été apposée sur la façade de l’ancienne huilerie pour rappeler sa donation à la ville de Varzy, en 2002, par Jeanne et Paulette Seguin ».

9 août toute une page sous le titre « Le projet de Lucenay-Cossaye avorté » pour revenir sur le projet de mine de charbon qui fut exposé en 2006. A l’époque je reçus un appel téléphonique en tant que président de Moulins du Morvan :

– Etes-vous bien pour la défense des moulins ?

– Bien sûr, pourquoi donc ?

– C’est que le projet de mine détournerait les deux rivières qui desservent Lucenay les Aix et Cossaye et tous les moulins qu’elles ont animés disparaitraient, y compris celui encore en activité.

Je m’associai donc au concert de protestation que lançaient des habitants des communes concernées, dont mon interlocuteur, M. Meunier, lequel était le dernier à avoir exploité le moulin de Varennes, sur Cossaye. Pour bien marquer l’appui que je portais à la dite protestation, je fis des recherches sur les moulins des deux communes et nous publiâmes un cahier. Le projet ne fut pas accepté par le ministère de l’environnement.

12 août : tout l’été le quotidien consacre toute une page aux  endroits ouverts à la visite. Aujourd’hui il annonce « Découverte et dégustation à l’huilerie du moulin de l’Ile », avec à l’appui une belle photo.

15 août : « le Mag de l’été » consiste en 4 pages spéciales « Les villes d’eau et de feu d‘Auvergne et du Limousin » : plusieurs évocations de moulins, quoique brèves, par exemple sur la Durolle, cette rivière du Puy-de-Dôme qui a notamment alimenté les usines à fer de Thiers ; elle a aussi animé de nombreux moulins. L’usine qui fabriqua longtemps des faux à Pont-Salomon est également évoquée : nous en avions parlé dans notre bulletin il y a longtemps parce qu’elle utilisait encore la force hydraulique.

21 août : Clamecy, présentation des travaux de restauration de l’église de Bethléem ; l’article rappelle que son constructeur dans les années 1920 fut Théodore Renaud. Un jour Jean Arnoux m’a adressé des documents relatifs à cet architecte : il était petit-fils d’un meunier de Rémilly, et il lui a fait un beau tombeau au cimetière de Sémelay.

24 août : Article sur Beaumont la Ferrière dont a été visité l’ancien haut fourneau de la forge, dont, l’article ne le dit pas, les soufflets étaient animés grâce à la force hydraulique. L’organisateur de la visite a « longuement disserté sur les cours d’eau et les étangs. Plongée historique et passionnante sur leur importance » dont « l’utilisation de ces étendues d’eau depuis l’antiquité ». Espérons qu’il aura dit du bien des moulins.

25 août :     

* A Rouy un petit article présente un M. « Guillaume Lemaître, paysan et meunier ». « Cela fait un an qu’il a construit son nouveau bâtiment ». L’article lui donne la parole : « Je réalise toute la chaîne de production des farines, de la sélection des grains à leur plantation, leur récolte, le nettoyage des grains, le décorticage puis la mouture et le broyage et la commercialisation de farines de blé tendre, seigle. » Une petite photo illustre l’article.

*  « Le mag de l’été » consacre ses 4 pages à : « Le Centre, foyer précoce de la révolution industrielle ». Il rappelle que riches en minerai de fer, en bois pour alimenter les hauts fourneaux, et en rivière pour fournir l’énergie hydraulique, le sud de la Normandie, le Berry et la Bourgogne ont connu un grand nombre de forges. « Les innombrables moulins de l’Eure, qui ne manquaient pas de céréales à turbiner, ont suscité une aventure métallurgique au coeur de la Beauce : la Grande fonderie de Chartres, spécialisée dès 1840 dans la fabrication de roues de moulins puis de turbines ». Je suppose qu’il s’agit de la maison Beault et Tessier, dont on voit encore beaucoup de machines dans les anciens moulins, essentiellement des machines à cylindres. Parmi les exemples de sites industrielles qui furent glorieux, notons « Les forges royales de la marine » à Guérigny et les forges de la Chaussade à Cosne sur Loire. Dans le Loiret, la fameuse usine de pneus Hutchinson occupe le site d’une « ancienne papeterie royale » donc un ancien moulin à papier.

27 août : page « Un été dans la Nièvre » consacré à tout ce qu’on peut y visiter : le moulin des Eventées de St-Pierre le Moûtier, qui sera ouvert à la visite le 28, a l’honneur d’une grande photo superbe avec à sa droite la maison du meunier qui vient d’être restaurée.

Revues

Le Monde des Moulins, revue de la FDMF : 

La Fédération des Moulins de France ayant tenu son congrès dans l’Aude, plusieurs articles sont consacrés aux moulins qu’a connus ce département. Il comptait en 1845 404 moulins à farine de blé, 90 usines textiles dont les foulon, 41 scieries utilisant la force hydraulique, 30 forges hydraulique, 15 moulins à huile, 10 moulins à plâtre, 10 à papier ou à carton, 4 scieries de marbre. Articles donc sur :

*  Les moulins à vent du Lauragais, ce grand plateau entre Toulouse et Carcassonne : il y a très longtemps j’avais évoqué dans notre bulletin un livre formidable évoquant ces moulins.

*  Le flottage : je l’ignorais complètement, mais les moulins de l’Aude ont subi les mêmes inconvénients que ceux du Morvan du fait du flottage du bois.

*  Le moulin à papier de Brousses, qui fonctionne toujours pour le folklore : j’ai évoqué naguère un grand article qui le décrivait dans une revue patrimoniale.

*  Un moulin existant encore à Castelnaudary.

Les moulins « pastelliers » : on y préparait la matière qui allait permettre de teinter les vêtements… et inspirer les peintres, bien sûr. Ce fût une fortune pour la région entre Toulouse et Carcassonne.

Dans la rubrique publications, je remarque plusieurs livres dont 

« De la meule au moulin » sur l’histoire générale des meules par Mireille Busseuil,.

*  « Moulins des Pays de l’Ain ».

 * Un recensement des moulins du Gers.

 * « Grist to the mill n° 45 spring 2024 : revue sur les moulins d’Irlande. A elle seule l’Irlande du Nord aurait compté 3000 moulins.

Moulins de France, revue de la FFAM ;

La FFAM a tenu son congrès à Quimper, chef-lieu de la Cornouaille bretonne (à ne pas confondre avec celle d’Auvergne ni celle d’Angleterre). Plusieurs moulins du Finistère ont été visités par les congressistes, à eau, à vent et à marée. Deux hommages remarqués : celui à André Coutard qui aura mené longtemps « Moulins de France » (une page), et celui au grand historien des moulins Claude Rivals, dont Jean-Pierre Azéma souligne qu’il est le « Fondateur de l’étude scientifique des moulins et des meuniers : la molinologie » (5 pages)

Vous ! Revue de la Macif relative à l’engagement pour le climat. Curieux article : « Quand nos stagiaires… donnent un cours d’installation de panneaux photovoltaïques aux étudiants de Science Po Paris ».

Le Canard Enchaîné, 17 juillet 2024 : chronique littéraire, critique d’un livre de Barbara Comyns, « Ceux qui changent et ceux qui meurent », chez Robert Laffont, traduit de l’anglais par Aline Azoulay-Pacvofi. Roman inspiré par l’affaire de Pont-St-Esprit en 1951, quand, sept personnes ayant perdu la vie de manière suspecte, le meunier du moulin local fut accusé d’avoir empoisonné ses farines. L’article ne le dit pas mais un documentaire télévisé diffusé il y a quelques années avait mis en lumière outre la non culpabilité du meunier (il n’avait pas été condamné), surtout le fait qu’à l’époque existait encore l’administration dite du Ravitaillement général : elle achetait tout le grain, le confiait à moudre aux moulins, récupérait la farine et la distribuait aux boulangers ; le problème est qu’elle n’était pas soigneuse quant à la propreté de ses véhicules, d’où la maladie.

Lire Magazine, juin-juillet-août 2024, numéro consacré à Marcel Pagnol. Je le cite parce que le célèbre écrivain et cinéaste restaura trois moulins, dont un où il tourna des films. La revue n’en parle pas ; elle dit seulement qu’à un moment Pagnol revendit son moulin de la Sarthe. Un très petit entrefilet évoque « La Belle Meunière », d’après le recueil de 24 poèmes mis en musique par Franz Schubert, avec Tino Rossi jouant le rôle du compositeur. « Présenté en novembre 1948, le film est un échec. Pagnol, qui l’a financé, perd 50 millions de francs ». Cela ne m’étonne pas : scénario et dialogues (j’ai le livre) sont désastreux, d’autant plus que très éloignés du texte et de l’esprit de l’œuvre de Franz Schubert . Comme je n’ai pas vu le film, j’en ai discuté avec un admirateur de Tino Rossi : l’ayant vu, il m’a dit que le rôle ne convenait pas du tout au chanteur, au point qu’il y était visiblement mal à l’aise. Dans le documentaire sur Marcel Pagnol que j’ai vu à la télé a été livré l’extrait où Tino Rossi chante une version de « Voyager est la joie du meunier »  (le premier des poèmes mis en musique par Schubert dans le recueil la Belle Meunière) : il y est à la limite de chanter faux.

Un point de détail encore, mais dont la revue ne parle pas : Oriane Demazis, qui fut vedette de plusieurs films de Pagnol, se retira plusieurs années au moulin de Mont à Limanton.

Mamie Pétille n° 38 été 2024 : 

Grand évènement : la revue régionale gratuite évoque les moulins :

* Toute une page sur les moulins à vent visitables, à savoir le moulin de Migé dans l’Yonne sur la route Clamecy-Auxerre (avec photo), le moulin Blot à Bouhy (photo également), les Eventées à St-Pierre le MoûtierRomanèche-Thorins en Saône-et-Loire au centre du vignoble dit de « Moulin à Vent » , et le moulin Sorine à Santenay en Côte-d’Or dont nous avons rendu compte d’une visite dans un assez ancien bulletin.

* « Plongez au Saut de Gouloux » : il est rappelé que près de la cascade se trouva un double moulin à blé et à huile dont on voit quelques vestiges. 

Livre

Robert Bucheton : « Un maquis dans la ville », Editions Poisson d’Or. C’est la réédition d’un livre sur Clamecy tiré en peu d’exemplaires faute de moyens, son auteur Roger Bucheton ayant agi pour la Résistance pendant toute l’occupation. J’y ai trouvé quelques allusions aux meuniers encore en activité à l’époque notamment :

*Le camarade Gaudin » qui tenait le moulin de Sembrèves à Oisy : il est cité plusieurs fois pour avoir entre autres fourni volontiers de la farine aux maquisards. 

* M. Jeannot, « minotier de Clamecy », qui a fourni de l’argent à un groupe de résistants. 

*  Des huileries d’Etais la Sauvin et d’Entrains ont aidé les maquisards mais les noms des exploitants ne sont indiqués.

Parfois des noms de lieu du département de l’Yonne contenant le mot « Moulin » sont cités : Moulin Boudier, Moulin Poinçon ce dernier à Andryes, Moulin Maillard, etc.

Télévision

Dimanche 4 août 2024 chaîne parlementaire LCP canal 13, émission Rembob’Ina, retour sur la première émission littéraire de Michel Polac en 1968 : il interviewait Jacques Brel sur ses lectures. Le grand chanteur a confié que Don Quichotte était depuis son enfance son personnage littéraire favori (il le confirmera plus tard en donnant sa version d’une comédie musicale traduite de l’américain). Il en a souligné en évoquant la fameuse scène où Don Quichotte charge un moulin à vent : Sancho Pança insiste « N’y allez pas c’est un moulin », mais le « chevalier » charge quand même, refusant la raison. Romain Gary s’est ensuite aussi exprimé sur cette scène.

15 août : Arte, émission invitation aux Voyages, séquence filmée à Hawaï : des moulins à vent ont broyé la canne à sucre, dont il demeure ici et là des engrenages, parfois décorant des places publiques.

25 août : sur la 5 émission « Les Cent lieux qu’il faut voir », consacrée au châteaux de la Loire. Bah ! A peine une petite séquence dans chacun d’eux, très frustrante ! Par exemple Azay le Rideau et… son moulin qui pratiquement le jouxte, et qui m’a semblé proche des douves : mais les images sont passées tellement vite que je n’en suis pas sûr ; dommage, le moulin avait l’air d’un beau bâtiment. Dans la même émission suivait un numéro sur la haute Maurienne, cette région de Haute Savoie, Savoie et Hautes-Alpes : très rapides images de l’intérieur d’un vieux tout petit moulin de village de montagne dont je n’ai pas pu retenir le nom.

Arte « L’invitation au voyage » 27 août :

* A propos de la confection de la tarte à l’oignon en Alsace, courte séquence où la pâtissière vient acheter sa farine à un « paysan meunier » de Plobsheim (Bas-Rhin), lequel précise qu’il travaille sa farine tout à fait à l’ancienne, sans la bluter ; on aperçoit derrière lui sa paire de meules.

* Séquence sur la grande écrivaine hélas méconnue Nathalie Sarraute, qui de 1949 à sa mort en 1999 à 99 ans, vécut essentiellement dans un village du Vexin. Elle adorait se promener dans les alentours, notamment au moulin de Fourges : un grand établissement conservant encore sa magnifique roue à aubes, laquelle donne l’impression d’être d’un diamètre considérable.

Exposition et livre

Les Amis de La Charité sur Loire ont présenté comme chaque année une très belle exposition, cette année encore en l’ancienne église St-Pierre. Au programme les sites autour de La Charité sur Loire, dont des cites meuniers, notamment en référence au livre que l’association publia en 1999 sur les moulins du canton, dont je fus coauteur. Plusieurs cartes montrent le déploiement des moulins dans diverses zones de la Nièvre, en particulier ceux de la commune de Chamvoux sur ses deux rivières. Des peintures de Jean-Claude André montrent différents moulins (La Celle sur Nièvre, Maison Blanche à Lurcy le Bourg, Giry à Guipy, etc .).

Par exemple voici l’illustration proposée par Jean-Claude André pour le moulin qui se trouvait à l’entrée est de la ville ; Jean-Claude a mis la roue à l’extérieur pour qu’on la voie ; il est possible qu’à certaines époques elle s’y soit trouvée, toutefois lors d’un siège les assaillants tentèrent d’entrer sous les remparts en suivant le bief du moulin (ils échouèrent à cause de la solidité des grilles), ce qui prouve que le moulin dont sa roue était à l’intérieur du rempart.

A l’occasion de cette exposition les Amis de La Charité présentent leur nouveau livre : 

« La Charité sur Loire 

Au fil des Siècles

Le long des rues »

Page 57 il est précisé que le moulin « des religieux » était à l’intérieur du rempart.

A propos des vestiges de l’église St-Laurent au centre du square situé derrière le chevet, il est rappelé que la découverte en fut initiée par feu notre ami Alain Bouthier.

Le livre est égayé par de très belles aquarelles de Jean-Claude André.

Questions diverses :

* L’association des Amis du Musée de la Faïence et des Beaux-Arts de Nevers s’est organisée une visite du Musée de Varzy pour rendre hommage au peintre Rex Barrat, dont on célèbre le cinquantenaire du décès en 1974 : les tableaux représentant un moulin ont été appréciés, en particulier l’immense tableau consacré au village de Rix avec à son pied le moulin de Rix qui abrite le gîte rural de nos amis Christine et Yves Mercier.

*  Pour la première fois « La Lettre de l’Académie du Morvan » de juillet 2024 publie un de mes articlesi. Il s’agit du récit de la destruction de tout le bourg d’Ouroux en Morvan en août 1870 par un incendie. A part 4 maisons, tout avait été détruit : dont l’église, la mairie et les 2 écoles.