Les nouvelles meunières de janvier 2019 viennent de sortir.
– Puisque St-Pierre est désormais célèbre pour son moulin à vent, nous publions un cahier comprenant
– d’une part une étude globale sur les moulins à vent de Bourgogne
– d’autre part l’histoire des moulins de toutes sortes qu’a connus St-Pierre. Nous avions livré une première étude dans notre bulletin 75, mais nous l’étoffons avec beaucoup de trouvailles relatives aux moulins avant 1800, ainsi que sur la fameuse huilerie Léveillé que l’on peut visiter maintenant.
– Nous avons commencé l’étude des moulins des rivières Nièvre. Il nous apparaît mieux de la publier sous forme de « cahiers ». Le premier sera consacré à la Nièvre de Champlemy, parce que 2019 est aussi le neuvième centenaire de l’abbaye de Bourras, qui y a possédé des moulins.
Chacun de ces numéros spéciaux devrait compter 24 pages. Ils seront diffusés en-dehors de l’abonnement couvert par l’adhésion. Le conseil d’administration en fixera prochainement le prix de vente.
Eolien
JOURNAUX
Le Journal du Centre
Projets éoliens dans la Nièvre :
L’année 2019 commence fort avec la publication par Le Journal du Centre le 2 janvier d’un grand article couvrant l’ensemble des pages 2 et 3, sans préjudice d’une grande présentation en page une.
Page une : « La Nièvre nouvelle terre d’éoliennes ? »
Page 2 : « Les éoliennes s’implantent dans le paysage».
En bas de la page 2 on remarque un encadré : « Des objectifs inscrits dans la loi ». Il rappelle que la « loi de transition énergétique » contient le souhait de développer les énergies renouvelables, dont l’éolien. Mais… « il faudrait environ 6000 éoliennes de plus sur le territoire français ».
Le grand texte de la page 2 énumère les sites à projet éolien et en évoque l’état :
– St-Germain des Bois, Tannay, Talon
– St-Laurent-L’abbaye, St-Quentin sur Nohain
– Bazolles
– Langeron, St-Pierre le Moûtier
– St-Gratien-Savigny, Isenay, Cercy la Tour
– Sud-Morvan
– St-léger-Vauban
– Entrains sur Nohain
– Fertrêve, Diennes-Aubigny
– St-Sulpice
– Surgy
– Montapas Rouy
Page 3 une carte montre l’emplacement de ces sites. Un encadré contient le texte « Trois sites éoliens qui tournent » :
– Oisy et Clamecy créé en 2014
– Dampierre sous Bouhy (3 éoliennes) et Bouhy (2)
– Pougny qui en est à ses tout débuts et qui devrait à bref délai compter 12 éoliennes.

Premier parc éolien de la Nièvre – 6 éoliennes sur les communes de Clamecy et Oisy
31 décembre 2018 : en dernière page grand article « Le pain tradition fait recette ». Il développe ce qui se passe à propos de la qualité du pain, donc d’abord la qualité du blé. A propos de l’essentiel des blés actuellement produits : « Le recours aux pesticides et le croisement des espèces ont fait que les blés ont perdu en taille, en diversité et en pouvoir nutritionnel ». Un encadré critique « La baguette, ce fleuron français contesté » : « il contient beaucoup d’amidon, pas mal d’améliorants, des acides ascorbiques, des résidus de pesticides ». Un biologiste m’a expliqué que l’amidon pose problème car étant un « collant », il complique la digestion.
Ce pourquoi depuis les années 1990 de plus en plus d’agriculteurs se lancent dans autre chose : « Les blés anciens ont été ressuscités à la fin des années 1990 grâce à des passionnés de boulangerie et de botanique ». Cela ne pourra qu’avoir un impact positif sur l’activité des minoteries.
L’article expose qu’au prestigieux hôtel Bristol de Paris, fonctionne désormais un « moulin » « pour produire une bonne farine maison ». Cela parce que depuis 2017 son exploitant en a vu un dans le nouvel air du temps : « le moulin de Robert Feuillas à Cucugnan, l’un des hérauts du pain nature ». Cucugnan c’est dans le Vaucluse. Je trouve tout cela très bien… Mais ce qui m’amuse est qu’implicitement va ressurgir le vieux débat né au XVIe siècle lorsqu’en Italie on a inventé le blutoir : il permet de raffiner toujours plus la farine en la débarrassant du son ; les nobles et la bourgeoisie des villes ont préféré la farine très blutée à cause de cette finesse, mais le peuple laborieux a préféré conserver l’ancienne farine non blutée parce que plus nourrissante (pour simplifier ce qu’on appelle « le pain complet »). La polémique a atteint son paroxysme au XVIIIe siècle, le célèbre Parmentier lui-même ayant préconisé qu’on coupe la poire en deux. Dans l’article sus-évoqué, que je trouve très bien, il n’est pas précisé que l’hôtel Bristol dispose d’un blutoir, ni d’ailleurs le moulin de Cucugnan.
Le Dauphiné Libéré, Ain et Haute-Savoie – 26 décembre 2018

– A Ferney-Voltaire, département de l’Ain, dans le château du grand écrivain, soirée-contes animée par la jeune musicienne Claire Parma, dont le répertoire contient l’histoire d’un « moulin hanté » ; hélas le quotidien ne précise pas son contenu.

– A Annemasse, en Haute-Savoie, on continue de se dire aux veillées « la légende de la Pierre à Bochet » ; visible dans une forêt, comme le prouve la photo jointe à l’article, cette pierre a une forme de meule, au point qu’on se demande si elle n’a pas servi de meule dormante dans un moulin. En tout cas elle est au centre d’une légende mettant en scène un meunier et sa fille. En souvenir de la mésaventure de celle-ci, le soir de Noël, la pierre, parait-il, bouge… Mais voilà : sous le fallacieux prétexte qu’à l’heure dite les gens sont occupés à autre chose chez eux, nul ne se dérange pour aller le vérifier. On ne peut plus compter sur personne, allez !
REVUES
Vents du Morvan n°69 paru en Décembre 2018
– L’ancien moulin de La Petite-Verrière : sa pisciculture qui fait aussi restaurant
– Jeanne Lemoine-Teyssèdre, qui cacha des Juifs sous l’Occupation : elle était née en 1874 au moulin des Cannelles à Préporché, fille de Jean Lemoine son propriétaire.
– Le Prix Littéraire du Morvan a été remis à Jean-Louis Faivre pour « Le fou de Verdun » ; cet écrivain habite le moulin de Jarle, à Alligny en Morvan. Dans la chronique des nouvelles parutions, notons son dernier roman, « La Ferme des Bruyères », aux éditions de l’Atelier Plein Chant.
Le Monde des Moulins n° 67 Janvier 2019
– En Périgord demeure un moulin à scier la pierre ; il appartient à une communauté de communes.
– A propos de moulins dans le secteur de l’abbaye d’Escaladieu, en Aquitaine, Michel Sicard apporte des éléments de réflexion confortant ceux qui contestent que les abbayes cisterciennes aient beaucoup défriché et rendu habitables des contrées inhospitalières. Il met en valeur que par exemple dans tel endroit, telle nouvelle abbaye n’en a ajouté que 3 là où avant sa création il y en avait 11. Par contre les moines ont apporté des nouveautés techniques.
– Deux articles évoquent les moulins à marée :
. « L’énergie des marées… Colloque international transdisciplinaire – Rennes du 20 au 22 juin 2017 ». C’est très intéressant : le recueil des actes de ce colloque devrait paraître cet hiver.
. « Grèce : les moulins à mer d’Argostoli sur l’île de Céphalonie». Un ensemble de moulins en effet assez extraordinaire, mus par l’eau de mer qui disparaît dans un gouffre. « Aujourd’hui, le site des moulins d’Argostoli est un attrait touristique pour l’île de Céphalonie avec la reconstruction d’une grande roue dominant la Méditerranée ».
– En Ecosse un « moulin producteur de sel » : en fait il pompe l’eau de mer pour la stocker dans des aires où l’évaporation permettra d’obtenir du sel. Il s’agit d’un moulin à vent.
TROUVAILLES
Je passais au 2ème étage de la Médiathèque de Nevers. Je remarque un album d’anciens numéros du Journal du Centre, le quatrième trimestre de 1958. Je feuillette. Je tombe sur un article du 1er octobre relatif au moulin de l’Echo (Mesves sur Loire). Il est intéressant car il évoque la nécessité où les moulins de commerce sont d’augmenter leur capacité de stockage. En effet, à la fin de l’hiver ou au printemps, lorsqu’il n’a plus de stock, le meunier est obligé de quêter du grain à moudre un peu partout. En stockant, il peut au contraire étaler sa production tout au long de l’année.
Quelques extraits :
« Grâce à son nouveau silo, le moulin de l’Echo possédera désormais un confortable stock de sécurité. » L’article est illustré par une photo du silo : il peut contenir 12 000 quintaux. Dimensions : 19 mètres de haut, avec des cuves dont le diamètre est 6,50 m.
Il est inauguré en présence de M. Barreau, responsable de la Meunerie dans la Nièvre.
« Moulin enfoui dans la verdure, sur les bords du Mazou… Depuis son acquisition en 1905 par M. Louis Picard, il fut toujours considéré comme un des plus modernes de la région… Succédant à son père en 1933, M. Gaston Picard, magnifiquement secondé par son épouse, suit l’exemple paternel en se maintenant constamment au niveau de l’évolution ».