Nouvelles Meunières n°47

Nouvelles meunières

par Philippe Landry

Présentation du numéro des Annales des Pays Nivernais 

« Les Nièvre et leurs moulins »

Le Journal du Centre l’a annoncée le 30 mars 2022, mais sous un titre surprenant : « Les sanglots longs des moulins nivernais ». Un article d’une demi-page résumant l’histoire des moulins dans la Nièvre (par exemple il rappelle que l’enquête de 1809 recensait 800 moulins à eau).

L’article du 5 avril 2022 annonçant la mise en service de la « mini-turbine » de Guérigny est plus attirant : « Une mini-turbine pour sortir du fossile ». Il rappelle que l’investissement, par le SIEEEN, est de 650 000 €. La turbine devrait procurer de l’électricité équivalente à la consommation d’une « centaine de foyers ».(hors chauffage). Elle est vendue à Enedis et injectée dans le réseau général.

Le 8 avril 2022, Le Journal du Centre rend compte de la présentation du numéro 184 des Annales dont j’ai assuré la promotion aux Forges de Guérigny.

Désastres de la continuité écologique

Le Monde des Moulins, revue de la FDMF, d’avril 2022, contient des articles très pertinents pour nous fournir des arguments contre l’administration :

. La continuité sédimentaire, une approche critique.

. Et si on parlait aussi de continuité patrimoniale.

. Quelques réflexions pour asseoir le débat sur la continuité écologique.

. La place des moulins au sein d’un site Natura 2000.

« La rivière Aron mise sous protection » : tel est le titre d’un assez grand article du Journal du Centre. Il annonce que l’Agence de l’Eau et le Parc Régional du Morvan vont y consacrer 775 000 €. Diverses mesures concernent  par exemple la remise en état des berges. Evidemment il est question de supprimer « les plans d’eau envahis par la vase », toutefois étant précisé que ce sera « en accord avec les propriétaires ». A noter : 250 000 € sur trois ans vont revenir à l’aménagement ou l’effacement des barrages ».

A Vermenton, dans l’Yonne, il y a un grand barrage sur la Cure « érigé en 1888 et rénové en 1997 », il sert à l’alimentation du canal du Nivernais, ce pourquoi il est géré par l’administration du canal. Seulement voilà, vu l’instabilité du cours de la Cure, entre autres à cause des grands barrages loin en amont (les Settons, Chaumeçon et Le Crescent), sa gestion nécessiterait un suivi. On n’y a pas pensé quand on l’a rénové en 1997, mais on l’a doté d’une belle passe à poissons… Mais c’est un bel échec, l’essentiel de l’eau passe par le déversoir de trop-plein, au grand dam des pêcheurs. (Yonne Républicaine, 4 avril 2022).

Actualité des énergies renouvelables

Le Parc Naturel Régional du Morvan « soutient une initiative proposée par le Conseil associatif et citoyen » : aider tout projet portant notamment sur « la préservation de la biodiversité, l’économie sociale et solidaire, l’écocitoyenneté ». Un budget de 6 000  €  est réservé à cette action. Personnellement tout projet de préservation d’une zone humide, en particulier en amont d’un barrage, et tout projet d’hydroélectricité devrait être éligible .

Mais bon, ne désespérons pas. D’autres initiatives sont plus positives. Pour la Pentecôte, Decize organise un « Marché écobio », au cours duquel les exposants pourront proposer « des équipements pour les énergies renouvelables ». (Journal du Centre 12 avril 2022)

Au niveau international : la revue Néoplanète pose la question : « Et si les océans nous sauvaient ? » Elle met en avant que la mer, par ses mouvements divers et ceux de ses courants, est en théorie génératrice d’énergie. Elle met en exergue le potentiel théorique « thermique », qui fait l’objet de recherche. Pour l’instant, on exploite cette énergie en disposant des éoliennes géantes en haute mer et en posant des hydrauliennes. On a une pensée pour l’énergie marémotrice : nos estuaires comme ceux des Etats-Unis et de plusieurs autres pays ont connu des « moulins à marée » ; dans un bulletin il y a quelques années j’avais évoqué celui qui se visite encore au Portugal, et dans un autre numéro Jean-Claude  Néant nous avait parlé de ceux dont demeuraient des vestiges en Bretagne. La force de la marée est encore utilisée en France à l’usine marémotrice de la Rance, en Bretagne, justement ; je me rappelle de son inauguration dans les années 1960 par le général de Gaulle, alors Président de la République ; elle avait coûté si cher eu égard à la production attendue qu’un observateur avait commenté : « On n’en construira pas d’autre « .

Au niveau national, surprenant article d’une demi-page dans Le Journal du Centre du 13 avril : « Quand les énergies vertes rapportent ». Il expose que certes des politiciens déplorent les « subventions » accordées à la production d’énergies renouvelables, dont  certains accusent l’éolien d’être « cher et inutile ». Mais il note que comme le prix de l’énergie est en train d’exploser à cause de la situation internationale dont la guerre en Ukraine, l’État récupère : « 6 milliards nets versés par les exploitants ».  En effet, comme le système consiste à un complément de rémunération lorsque le prix de production est supérieur à celui du marché, lorsque survient l’inverse, « c’est le producteur qui verse à l’État la différence ». 

Éolien

Au niveau national

Le Journal du Centre du 15 mars 2022 annonce : « Deux parcs offshore flottants devraient voir le jour d’ici à 2030 en Méditerranée, l’un à Port-la-Nouvelle dans l’Aude, l’autre à Fos sur Mer dans les Bouches du Rhône.

Au niveau régional : « L’éolien mise sur les entreprises locales ». Pour faciliter l’acceptation des éoliennes par la population, on met en avant que leur édification devrait faire travailler des gens du cru. (Yonne Républicaine 26 février 2022).

Il est vrai qu’on est dans une période de turbulences. 

 On tend à reculer devant les difficultés que rencontrent les projets éoliens, dont témoigne la couverture de Bourgogne Magazine de février-avril 2022 : « Eoliennes, le vent de la colère ». Un grand article de plusieurs pages donne la parole aux adversaires de l’éolien, et un autre donne la parole à la responsable de la politique énergétique au sein de la région Bourgogne-Franche-Comté.

 « L’Eolien à l’aube d’une forte accélération » titre l’Yonne Républicaine du 17 janvier 2022, mettant en exergue : « 19 parcs éoliens sont en fonctionnement dans l’Yonne », département où plusieurs autres sont en préparation, malgré des réticences marquées dans certaines zones.

Au niveau départemental :

L’Yonne Républicaine du 14 mars publie aussi le grand article double-page « Le vent tourne pour l’énergie éolienne » (que j’ai évoqué dans des Nouvelles meunières précédentes suite à sa parution dans le Journal du Centre). Il insiste sur les oppositions qui se manifestent de plus en plus vivement, mais il rappelle que globalement l’opinion publique française est favorable à cette technique d’énergie renouvelable. A l’appui de ses critiques, l’Yonne Républicaine propose la photo d’un clocher historique dominé par deux éoliennes géantes.

L’opinion du département de l’Yonne se confirme comme souvent hostile à l’éolien :

. Dans le nord du département, à Pont sur Yonne, « Mobilisation générale anti-éolienne » contre 4 projets qui semblent assez importants. (Yonne Républicaine 19 mars).

. A Cussy les Forges, l’association des adversaires ayant perdu en justice, les 5 éoliennes sont désormais construites. Néanmoins elle cherche d’autres moyens juridiques pour lutter. (Yonne Républicaine 9 mars).

Dans la Nièvre, de petites éoliennes sont de plus en plus utilisées à Pouilly pour essayer d’empêcher le gel matinal qui peut endommager les bourgeons de vigne. Très petites, elles n’ont que 2 pales. (Journal du Centre 5 avril).

Néanmoins « L’éolien n’a plus le vent en poupe dans la Nièvre » : « Encore très favorable au développement des parcs éoliens dans la Nièvre il y a quelques années, le SIEEEN est aujourd’hui beaucoup plus réservé. Les conflits incessants avec les riverains, les polémiques et le s désaccords politiques, y compris au sein des majorité de gauche départementale et régionale font que cette question est devenue sensible. Il n’y aura vraisemblablement plus de parcs éoliens développés dans la Nièvre », dit quelqu’un au journaliste (Journal du Centre 3 avril).

Photovoltaïque : 

« Fémina », supplément à Centre-France du 10 avril 2022, propose une page : « Panneaux solaires : lesquels choisir ».

« Par souci écologique, vous voulez passer à l’énergie solaire ? Deux solutions s’offrent à vous, selon vos besoins. » L’article, signé Laurence Ollivier, me paraît très bien fait. Il commence par exposer les principes techniques. Il indique « votre facture peut fondre de 20 à 50 % ». « Comptez 7000 € pour une installation « classique » de 3 kilowatt-crête ». « Combien ça coûte ? Autour de 5 500 € pour la production d’eau chaude sanitaire d’une famille de 4 personnes ».

 « L’autoconsommation ouvre droit à une prime de l’État (228 € par an pour une installation de 3KWC par exemple ». « Pour un chauffage solaire, les aides aux ménages les plus modestes peuvent représenter 10 000 € ».

De nouveaux projets apparaissent dans la Nièvre :

. A Garchizy : un terrain de 6 ha est mis à la disposition de la société Luxel, filiale d’EDF, au lieu-dit : Les Révériens. Le parc devrait produite 6 807 MWH, soit la consommation de 2 700 habitants (je suppose hors chauffage). Une convention est signée avec le conseil municipal propriétaire des lieux. (Journal du Centre 20 mars 2022).

. A Donzy : à La Petite Brosse, il est question de créer un parc photovoltaïque qui serait en même temps une bergerie ; il occuperait un terrain de 14 ha. (Journal du Centre 28 marc 2022).

. A la gare de St-Pierre le Moûtier le « délaissé ferroviaire » (espace des anciennes voies de garage démantelées) se prêterait aisément à l’installation de panneaux photovoltaïques : une réunion publique est organisée le 5 avril par l’intercomunalité. (Journal du Centre 9 avril). Le conseil municipal de Langeron émet un avis favorable (Journal du Centre 20 avril).

Le conseil municipal de Nevers fait recenser les lieux où pourraient être  disposés des panneaux photovoltaïques, par exemple « le gymnase Faidherbe, certaines écoles, le centre horticole » (Journal du Centre 12 avril)

. A Clamecy, une vieille chapelle quasiment en ruine qu’on estimait sans intérêt archéologique va être démolie, et son emplacement  sera occupé par un parc photovoltaïque. Seulement problème : le grand peintre et sculpteur Robert Pouyaud y avait fait une fresque ; elle a beau être aussi délabrée que le reste de la chapelle, elle mérite d’être sauvée ; mais comment faire ? Robert Pouyaud est notamment l’auteur de la statue du maquisard aux aguets posée tout près de la bibliothèque municipale de Clamecy). (Journal du Centre 13 avril)

A Cosne sur Loire, le site de l’aérodrome accueillera un parc photovoltaïque ; les travaux préparatoires sont l’occasion  d’une recherche archéologique (Journal du Centre 15 avril 2022).

Dans l’Yonne :

. Il se confirme que le site de l’ancienne carrière de Frangey, où les Ciments Lafarge retirèrent massivement leur matière première, va héberger un centre de loisirs et une « centrale photovoltaïque » d’une centaine d’ha, dont le bénéfice financerait le fonctionnement du parc de loisirs(Yonne Républicaine 2 avril 2022).

. Le chantier de Guédelon continue sa progression, avec l’apparition d’un nouveau bâtiment en bois et sur pilotis pour abriter le personnel. Les matériaux sont autant que possible écologiques et dans le respect des traditions historiques. (Yonne Républicaine 18 décembre 2021).

Méthanisation

A St-Saulge, des élèves en BTS du LEGTA de Challuy ont expliqué au public ce qu’est la méthanisation (Journal du Centre 19 mars).

A Treigny, dans l’Yonne, un agriculteur, M. Xavier Thomas, achève son projet de méthanisation en sa ferme de La Pommeraie Haute. Comme il élève « 120 bêtes dont 60 vaches laitières en production », il compte « alimenter l’unité de méthanisation avec 80 % de lisier et de fumier (recueillis dans une fosse par des robots), et 20 % de végétaux (déchets de céréales, ensilage de maïs). Il a persévéré malgré la perspective d’un coût de construction élevé (il était question à un moment d’un million d’euro), mais l’aide de différentes collectivités lui a permis de mener l’affaire à bien. Il compte produire 1535 KW par jour, « qui peuvent subvenir à une cinquantaine de foyers ». (revue de Treigny « Les 3 Villages » n° 224).

Biomasse.

Du côté de Chablis, des agriculteurs proposent de fournir leurs ceps retirés des vignes après qu’ils ont cessé de produire à la chaufferie de la petite ville, plutôt que de les détruire  comme on fait d’habitude. Leur proposition ne semble pas de susciter beaucoup de bonne volonté chez la municipalité la plus proche (Yonne Républicaine 29 mars 2022).

Au niveau national, à Nantes, une centrale thermique à charbon va être fermée ; le syndicat des ouvriers qui craignent pour leur emploi propose qu’elle soit convertie pour produire de l’électricité à partir de la biomasse. EDF a d’abord paru partante mais se retire (Ensemble, avril 2022).

Journaux

Le Journal du Centre

16 mars : « Les globe-trotters de retour ». Un jeune couple de Sougy sur Loire était parti il y quelques années faire le tour du Monde. Les voici de retour. Parmi les souvenirs qu’ils livrent je remarque ceci à propos du Costa Rica : « Toutes les résidences sont réalisées avec des objets de récupération. Toutes les maisons sont dotées de panneaux solaires. Il y a même un biodigesteur qui récupère les déchets et les transforme en méthane pour servir d’énergie, en engrais et en compost pour le jardin ».

29 mars : article sur M. Emmanuel Brossard qui investit pour développer son huilerie de Raveau (achat d’une embouteilleuse automatisée). Il nous avait fort aimablement fait visiter sa petite installation il y a quelques années.

22 avril, dans la page Week-end +, une belle photo de quelques éléments de l’écomusée de Maupertuis a pour légende : « Donzy. Un parcours découverte du moulin de Maupertuis est proposé tous les jours de 10 à 12 h ». Idem le 24 avril.

24 avril : dans le supplément Fémina, grand reportage sur une île de l’archipel des Baléares ; photo d’un joli moulin à vent, sur tour, à 6 ailes.

26 avril : « On se presse pour l’huilerie Réveillée » : très bon article sur la réouverture aux visites de l’ancienne huilerie de St-Pierre le Moûtier.

30 avril : « Une nouvelle version de la fête du moulin Blot se prépare » : nos amis de Bouhy ouvriront le moulin à vent notamment le 26 juin, avec en guise d’animation une brocante qui devrait attirer du monde.L’Yonne Républicaine :

L’Yonne Républicaine

15 décembre 2021 : « Le blé, l’arme secrète de la Russie » : le grand article d’une demi-page expose le pouvoir d’influence qu’à la Russie, grande exportatrice de blé et dont dépendent de nombreux pays ; cela lui permet de peser sur les cours du blé, donc sur celui de l’exploitation des moulins, en fait dans le monde entier.

18 décembre  2021: un curieux article sur les noms de lieu de la petite commune nommée « St-Maurice-aux-Riches-Hommes », est illustré par la carte postale d’une belle éolienne Bolée ; elle devait dépasser les 10 mètres de haut. Elle fut « démontée vers 1974 ».

24 décembre 2021 : le cours de la petite rivière l’Armance avait été trop rectifié. On va rétablir d’anciens méandres, ce qui va restaurer des zones humides.

22 janvier 2022 : « Le ru le Rognon alimentait un moulin ». Ce ruisseau de 3,844 km proche de St-Maurice-aux-Riches-Hommes alimenta en effet le moulin au pied d’un château appartenant à l’évêque de Chalon sur Saône, seigneur en ces parages. L’article évoque un bail de 1772 prévoyant un fermage de 300 F, le meunier se nommant Jean-Baptiste Deshorme.

8 mars 2022 : « La flambée du blé affole Dumée ». Titre ultra-court pour un article dans lequel le responsable des grands moulins Dumée (siège à Gron dans l’Yonne) dit son inquiétude devant l’augmentation du prix du blé ; la guerre en Ukraine va sûrement réduire la production du pays, l’un des plus gros producteurs du monde. 

Libération, 1er avril 2022 :

A propos du « tiers-lieu » en cours de création dans l’ancien moulin de Luzy, Libération consacre deux pages à définir ce qu’est un « tiers-lieu », sous le titre : « Les tiers-lieux forêts de boulot ». « Ces espaces singuliers de coworking, qui accueillent « fablabs » ou ateliers partagés, sont de plus en plus prisés en France ». « Coworking », encore un franglais approximatif, signifie que des locaux et du matériel sont mis collectivement à la disposition de gens, voire des entreprises, en particulier dans le domaine du numérique. C’est notamment ce qui va se passer à Luzy. 

Revues

Nouveau numéro magnifique de Vents du Morvan publié en ce mois de mars 2022. On y remarque un conte de notre ami « Augustin Aurora » évoquant la venue d’une sirène dans un moulin de la seigneurie de Réglois, à Alligny en Morvan. Une série d’articles sur la Résistance rappelle que les maquis occupèrent deux moulins d’une manière importante, où d’ailleurs les Allemands tentèrent des opérations (sans succès) : A St-Léger-Vauban le moulin Simonot mû par le Trinquelin (qui n’était plus exploité), et sur l’Argentalet, près de Saulieu, le moulin de Lacour, commune de Lacour d’Arcenay (en ruines déjà). Au passage, l’un des articles évoque un site de Chalaux qui hébergea brièvement un maquis : en fait c’était celui de l’ancien moulin Houdaille

La Lettre de l’Académie du Morvan de mars 2022 annonce une réunion qui pourrait être importante : « Quelles énergies en Morvan pour demain ? » ; ouverte au public, organisée par l’Académie, elle se tiendra le samedi 25 juin à la Maison du Parc Naturel Régional du Morvan. Si des adhérents de notre association pouvaient y participer, ils s’exprimeraient sur l’énergie hydraulique. On remarque que la date est aussi celle des Journées des Moulins et du Petit Patrimoine.

Le Monde des Moulins, bulletin trimestriel de la FDMF, avril 2022, rappelle qu’existent en Ukraine des « amis des moulins ». C’est pourquoi est proposé en couverture un beau moulin à vent de là-bas ; voir copie de la couverture en fin d’édition.

Une annonce curieuse : l’Association des Moulins de Nouvelle-Aquitaine organise un voyage dans les Deux-Sèvres les 3 et 4 septembre 2022, avec notamment au programme la visite de mines d’argent et la présentation de « moulins à minerai ».

Le Touk-Touk Mag de mars 2022 évoque l’étang de Niffond, à Varennes-Vauzelles. Il rappelle qu’il y a eu « un petit moulin de blé, dont l’origine remonte au XVIIIe siècle et qui a tourné jusqu’à la fin du XIXe ».

Un hasard extraordinaire fait que quelques jours après j’ai trouvé sans le chercher le texte du contrat de bail du  moulin de Nifond en 1874 entre Pierre Marien Couturier, domicilié à Pougues les Eaux, et le meunier Jacques Bedet et sa femme Euphrasie. C’est une petit moulin d’une seule paire de meules mais avec bluteries. Fermage 1 500 F à payer à Pougues. 3E63/399 notaire Guyon,

Le Canard Enchaîné du 27 avril 2022 évoque l’attitude des politiciens face à l’éolien, sous le titre « Du vent dans les pales » : « EDF est en train d’installer la première éolienne offshore française au large de St-Nazaire »… Le parc « comptera 80 moulins à vent de 180 mètres de hauteur » et nos côtes devraient abriter trois autres parcs du même genre… Alors que la Grande-Bretagne en a déjà, en fonctionnement, 11 et l’Allemagne 7.

Sous le titre « Les inconnus du gouvernement : des transparents éloignés ». Parmi eux lBérangère Abba, « secrétaire d’Etat à le Biodiversité », laquelle avouait récemment « qu’en matière de biodiversité les objectifs n’étaient pas atteints ». C’est bien la peine que le Président de la République ait, comme on s’en souvient (je l’avais évoqué dans des Nouvelles meunières) lancé l’Office national de la Biodiversité en réunissant ses cadres en congrès. 

Télévision

« Samson et Dalila » : l’opéra de Camille St-Saëns a été donné sur France 4 le 2 avril. Très bien en tout point sauf évidemment… la scène où Samson, prisonnier des Philistins, est censé être attelé à une meule et la faire tourner. D’ailleurs la musique suggère cette idée de mouvement tournant très pesant pour le personnage ; hélas Samson était simplement montré enchaîné… à rien. Le mouvement de moulin était seulement suggéré par un jeu d’ombre et de lumière qui tournait derrière lui.

L’héritage des cisterciens : série de documentaires allemands sur le mouvement monastique cistercien diffusés par Arte 3 dimanches consécutifs. Le 17 avril, c’était centré sur les monastères français, dont 3 bourguignons : Citeaux et Fontenay en Côte-d’Or, Pontignyy dans l’Yonne. A plusieurs reprises ont été évoqués leur génie pour domestiquer l’hydraulique, et donc leurs moulins (on a eu quelques images de la belle roue de Fontenay, et de son aspect quand l’abbaye fut transformée en grand moulin à papier).

, par Stéphane Bégoin, sur Arte, le 30 avril. Très bon documentaire relatant comment Colbert força le royaume de France à se mettre à produire des objets de luxe. Parmi eux la porcelaine, dont on eut bien du mal à trouver la recette. Elle était en Chine, autour du village de Gaolin, d’où le nom de la matière première : le kaolin. Là-bas près de 150 moulins broyaient le-dit kaolin, dont il reste une roue merveilleuse, immense, de 10 à 12 m de diamètre, avec une multitude de rayons très serrés, et qui tourne encore parfaitement.

Documents divers

Un document sur les animations à La Guerche sur Aubois dans le Cher annonce que les 28 juillet et 11 août, l’après-midi, les enfants de 7 à 12 ans pourront créer « leur propre roue de moulin à eau » « avant de tester leur fonctionnement dans les bacs à eau ».

Recherche :

A propos du travail très avancé que nous menons sur les moulins de la Vrille, une randonnée fut organisée à Treigny, commune où commence cette rivière dans l’Yonne avant de poursuivre dans la Nièvre jusqu’à Neuvy sur Loire. « Un parcours de 8 km passant notamment au premier moulin celui de la Cour des Prés. Les randonneurs ont pu aller jusqu’à la source.

Promenade

Du 28 avril au 1er mai s’est tenue la Foire internationale d’art actuel (FIAC) à Pouilly et communes proches. Les œuvres étaient exposées entre autres dans des chais. Cela a été pour moi l’occasion d’aller visiter celui de la coopérative de Pouilly, dites « Caves des Moulins à Vent » : elle doit son nom au fait que le plateau sur lequel elle se trouve à la sortie sud de Pouilly posséda des moulins à vent, cela avant 1840 (il m’est arrivé de les chercher dans les matrices cadastrales de Pouilly). Certaines bouteilles sont étiquetées « Les Moulins à vent » (issues d’un cépage sauvignon) : j’ai eu droit à une dégustation du le cru 2019, très fruité. Les Caves des Moulins à Vent sont ouvertes tous les jours de la semaine et le dimanche d’avril à octobre.