Inauguration
Nos amis Fabienne et Vincent Goueffon sont heureux de vous inviter à l’inauguration de leurs gîtes du moulin de Poil le samedi 29 juin 2019 à 10 h 30. Nous avons évoqué leurs travaux dans un récent bulletin. Les personnes intéressées peuvent aller sur leur site « lesgitesdumoulindepoil.fr » et les contacter s’ils souhaitent y participer.
Actualité des énergies renouvelables
Plaidoirie pour les énergies renouvelables
Le Journal du Centre du 11 mai 2019 raconte l’excellent exposé que vient de faire à Corbigny M. Thomas Guéret, « ingénieur et prospectiviste » sur le sujet : « Quelles solutions pour la transition énergétique ? ». Si j’en crois l’article, cet ingénieur, à propos des énergies renouvelables, a surtout « plaidé pour l’énergie solaire », mais n’a rien dit de l’hydraulique. Les auditeurs ont dit leur inquiétude à propos des éoliennes géantes.
Au niveau national, la duplicité de l’État s’observe encore avec l’échec des projets de parcs éoliens maritimes. Le Canard Enchaîné du 8 mai 2019 titre : « Eoliennes en mer : quinze ans à brasser de l’air pour un projet de 15 milliards ». Des projets qui n’avancent guère, l’État multipliant les obstacles. La France a des possibilités dans ce domaine, mais demeure très en retard de l’Allemagne, pour ne citer qu’elle.
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Eolien
Une association particulièrement hostile aux éoliennes géantes.
Le Journal du Centre du 4 mai annonce :
« La nouvelle association a tenu une réunion à Guérigny »
« Les éoliennes, un scandale ».
L’association se nomme « Défense du plateau nivernais boisé, Bertranges et vallées de la Nièvre ». Salle comble, marquée par l’absence des élus, Jean-Pierre Château, maire de Guérigny, s’étant borné à ouvrir la séance et à indiquer qu’il n’avait aucune information officielle concernant l’éventuel projet de construire des éoliennes géantes dans la forêt des Bertranges.
Parmi les griefs énoncés contre les éoliennes, notons le coût pour la collectivité puisqu’il faut tracer de nouvelles routes où les camions apportant le matériel puissent passer, et la diatribe d’un adversaire des éoliennes de Clamecy qui qualifie cet ensemble de « fiasco financier, un modèle à ne pas reproduire ».
Journaux
Le Journal du Centre
28 avril : Dans le cadre de la grande série d’articles « Enseignes d’antan », étude sur « Une tuilerie industrielle en 1886 » . Elle se trouvait à Plagny, commune de Sermoise, tout près du port sur le canal, dont elle bénéficiait pour exporter sa production. J’évoque ici cette tuilerie parce que sa machine à vapeur faisait marcher ses machines, dont des meules ; elles servaient à assouplir la terre et à la purger de ses bulles d’air avant de l’envoyer en cuisson (l’article n’en parle pas).
Dans le supplément Fémina, notons toute une page : « Je suis perdu au rayon farine de blé ». L’article passe en revue les farine désormais immatriculée T150, T110, T80, T65 et T55-T45 : on part de la farine la plus « complète », donc la moins épurée de son et la moins blutée, pour aller progressivement jusqu’à celle la plus débarrassée du son. Cet article s’inscrit donc complètement dans l’histoire de la farine à partir du moment où on a inventé le blutoir, qui a permis d’aller vers une farine toujours plus « pure », même si une partie des consommateurs a toujours plus ou moins contesté la qualité nutritive du produit ainsi obtenu.
29 avril : Réouverture du moulin Blot de Bouhy
Nos amis de Bouhy font savoir que le moulin sera ouvert du 4 mai au 30 septembre uniquement les samedis après-midis de 14 h 30 à 18 h , plus lors des journées du patrimoine les 22 et 23 juin .
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29 avril : à la limite entre La Machine et Champvert, on peut observer les ruines d’une ferme. Elle a été détruite par les occupants allemands en 1944, après qu’ils y ont arrêté et fusillé deux résistants. Une stèle rappelle cette fin tragique. Une cérémonie a lieu tous les ans le 30 avril en leur mémoire. J’en parle ici parce que, si la ferme n’avait plus rien de meunier, elle occupait le site d’un moulin du XIXe siècle sur lequel je commence des recherches.
5 mai : dans le Magazine 2 articles :
. A propos du centième anniversaire de l’obtention du Goncourt par Proust pour « A l’ombre des jeunes filles en fleurs », en 1919, double page sur la maison d’Illiers, dans l’Eure et Loir, où il passa une partie de son enfance (évoquée dans A la Recherche du Temps Perdu ) : le livre de chevet montré est « François le Champi », de Georges Sand. J’en parle ici parce que c’est l’histoire d’un garçon abandonné, recueilli par un meunier, lequel le forme à son métier. En passant, ça me rappelle qu’à la fin de sa vie Proust eut comme servante Céleste Albaret, une jeune fille qu’il nomma sa « gouvernante ». Elle prit sa retraite longtemps après la mort de l’écrivain et se retira à La Canourgue, en Lozère, cela… dans un moulin.
. Une libraire recommande un livre de l’auteur chinois Dal Sijie, connu pour « Balzac et la petite tailleuse chinoise ». Dans son nouvel ouvrage : « L’Evangile selon Yong Sheng » (Gallimard), il évoque son grand-père, considéré comme un « ennemi du peuple » lors de la « révolution culturelle» que déclencha Mao Ze Dong ; comme châtiment il fut condamné à des années de travail forcé… dans une huilerie ! Je tâcherai de me procurer ce livre et de le commenter.
6 mai : grand article inattendu mais extraordinaire sur un meunier. C’est dans le cadre d’une série de trois articles où des anciens racontent leur enfance au temps de l’occupation allemande. Cette fois, c’est Régine, la fille d’Henri Perraudin qui s’exprime, lequel Henri Perraudin était le meunier du moulin du Seu, à St-Honoré les Bains. Elle raconte que comme il fut fait prisonnier, son épouse et mère de Régine, avec ses moyens physiques tout de même limités, se mit à travailler au moulin comme l’aurait fait un homme. Y compris il lui arriva de travailler clandestinement la nuit pour moudre du grain au-delà du contingent dont disposait le moulin. Quand Henri Perraudin, en 1945, fut libéré (par les Américains qui le ramenèrent en France), il eut bien du mal à se remettre au travail: il montra d’ailleurs un caractère difficile, que sa femme ne lui avait pas connu avant la guerre. Elle continua donc quelques temps de mener le moulin. Et puis heureusement Henri parvint à se ressaisir et à se remettre à l’ouvrage auprès de ses meules.
NB : On m’a dit qu’il faisait ses livraisons avec une carriole à cheval, que ma foi il était bien reçu partout… et qu’il en résultait souvent que, le soir venu, il était bien utile que son cheval connût par cœur le chemin pour rentrer à la maison…
Revues
Moulins de France – Avril 2019
Surprenant petit article : « Côte-d’Or, Moulin de Vanneau à Saints-en-Puisaye ». L’auteur n’est pas parfait en géographie. En tout cas on y apprend que le moulin de la ferme éducative de Saints-en-Puisaye, dans l’Yonne, non loin de la limite avec la Nièvre, a besoin de travaux assez importants : plus de 80 000 euro. Les subventions promises laissent à trouver 60 000 euro, pour lesquels l’association créée lance un appel aux dons.
Spectacles et art de vivre – Mai 2019
La revue annonçant les spectacles de notre région Bourgogne avec quelques escapades en Franche-Comté et… Alsace (très intéressantes d’ailleurs ) cite la commémoration des 900 ans de la basilique St-Andoche de Saulieu, le 4 mai, avec un concert sur le très bel orgue tout neuf. La basilique fut au centre d’une collégiale, dont le chapitre posséda le moulin de Chamboux au moins de 1518 à 1791 (le moulin existait en 1392). Nous avons publié la légende attachée à ce moulin dans notre recueil de contes et légendes dont un moulin est le centre. En l’occurrence, l’histoire évoque une statuette posée au moulin, jetée par des vandales dans la rivière alimentant le moulin, mais qui l’aurait remontée pôur regagner le moulin, conférant ainsi à celui-ci un caractère sacré, au grand avantage du meunier. Le hasard de l’histoire des découpages administratifs a fait que lorsque les départements ont été créés, le lieu-dit Chamboux a été affecté à Alligny en Morvan dans la Nièvre, alors qu’il aurait pu l’être à St-Léger de Fourches en Côte-d’Or (aujourd’hui Champeau) : Serge Calandre a en effet constaté que l’état civil du village était tenu « alternativement » une année par le curé d’Alligny, la suivante par celui de St-Léger, etc. Ce moulin de Chamboux, fort modeste, sera démoli en 1901. Ses restes éventuels sont noyés sous le lac de Chamboux créé il y a quelques années.
Livres
A propos de la catastrophe de Notre-Dame de Paris, on cite abondamment Victor Hugo pour le grand roman qu’il lui a consacré. A un moment, le « héros » franchit le pont sur la Seine proche de la cathédrale, qui était dit « Pont des moulins », parce qu’il portait des moulins dont les roues étaient suspendues entre ses piliers ; Hugo précise qu’il est éclaboussé par de l’eau que projettent les roues.
Conan Doyle : Les exploits du professeur Challenger et autres aventures étranges : Collection Bouquins chez Robert Laffont
Conan Doyle n’est pas que le père de Sherlock Holmes. A la fin de sa carrière littéraire, il a préféré le fantastique, et ce abondamment comme le montre cette copieuse intégrale. Je la lis peu à peu (presque 1200 pages). Dans « Quand la terre hurla », Conan Doyle imagine qu’on creuse un puits de 13 200 km pour gagner le centre de la terre, cela grâce à ceci entre autres : « Dans la station génératrice, plusieurs turbines d’une grande puissance tournant à 140 révolutions par minute gouvernaient les accumulateurs hydrauliques qui développaient une pression de 700 kg par pouce carré… »
Télévision
Le 14 avril 2019, la 5 a diffusé un documentaire sur la moutarde. Il a surtout insisté sur le peu de graines de moutarde (le sénevé) cultivé désormais en Bourgogne, l’essentiel venant du Canada.
Quant à la fabrication, Amora n’a plus d’usine en Bourgogne. Restent Maille à Chevigny-St-Sauveur et Fallot à Beaune. On a vu quelques images des meules de la maison Fallot, dont le représentant a spécifié que la maison préférait travailler sur des meules comme autrefois plutôt qu’avec des engins modernes, même si le rendement en quantité est inférieur. Curieusement, il a dit que les meules échauffaient moins la moutarde que les engins modernes..
Dans notre bulletin nous avions proposé il y a quelques années un reportage sur le moulin à moutarde de la maison Fallot.
16 avril, Arte : à propos de l’exploit d’avoir construit la cathédrale Notre-Dame de Paris en peu d’années (60 seulement), un documentaire précise que les constructeurs ont utilisé la force hydraulique pour fabriquer le fer, car elle venait d’être mise au point par les cisterciens au milieu du XIIe siècle. Il est précisé que l’invention du haut fourneau est plutôt des environs de 1300.
Cinéma
« Menochio », d’Alberto Fasulo. Nos Nouvelles meunières évoquaient voici peu le livre « Le fromage et les vers », de Ginzburger, racontant la vie d’un meunier italien du XVIe siècle, fort libre de ses opinions, et pour cela condamné au bûcher par l’Inquisition. Ce film est tiré de ce livre. Si Télérama (semaine du 20 au 26 avril) lui accorde quelque qualité, Le Monde et Libération du 17 avril l’assassinent tout net. A voir si possible.
Livre
Véra nous a trouvé en brocante un exemplaire du livre de Georges Coulonges « La terre et le moulin ». Georges Coulonges a eu sa petite célébrité dans les années 1970 et 80. Ce roman est paru chez Grasset en 1984, et immédiatement repris par France-Loisirs, ce qui implique que la première édition avait dû bien marcher. Le style d’écriture de Georges Coulonges est plus celui d’un journaliste que d’un vrai romancier, mais La terre et le moulin, qui se passe en Quercy, est un assez bon roman « de terroir ». Malheureusement pour nous il y est… peu question du moulin.
Radio
Le 29 avril de bon matin sur France-Musique : « Les moulins de mon coeur » (issu du film « L’affaire Thomas Crown »), par son auteur Michel Legrand au piano et au chant Nathalie Dessay.