Moulin d’Alibert
Nos moulins
Informations
Concernant le moulin d’Alibert, l’acte le plus ancien remonte à mars 1629, il appartenait à M. Jean Pignault. On peut penser que sa construction remonte au moins au XVème siècle puisque son voisin le Moulin de Pierre, sur un bras plus calme, est attesté dès décembre 1443.
Au XVIIème siècle, le Moulin d’Alibert étaient constitués par trois roues, l’une pour le blé, l’autre pour le froment, la troisième pour un battoir à écorces. Les baux, nombreux, sont bien définis avec description précise des bâtiments et des roues.
En 1675, le moulin appartient au docteur François Morel. En 1685, un bail de 7 ans est signé avec Edme Lancelot, meunier. Dans le contrat tout est précisé, y compris la livraison d’un gâteau, d’un boisseau de fleur de froment à chaque veille de la fête des Rois, 50 livres de chanvre, un porc et 6 chapons, à chaque jour de la St Martin d’Hiver. De nombreux baux sont signés au cours du XVIIIème siècle.
A partir de 1712, après succession, le moulin appartient à la famille Rameau, seigneurs de Saint Père et occupant des hautes fonctions au sein de la généralité d’Orléans comme subdélégué de Cosne.
Dans un acte de 1735, on constate que les locataires devaient livrer par an, 4 tombereaux de fumier en plus du loyer, des canards, des gâteaux de froment, et des livres de chanvre.
Une chance extraordinaire nous a permis de retrouver au sein de vieilles planches dans le moulin à écorce d’Alibert, un plan géométral des différents bras de la rivière du Nohain depuis l’ancien moulin de la Motte à Saint-Père jusqu’à la rivière Loire.
Ce document original en bon état date de 1781, il a été réalisé par Monsieur Perrin, géomètre arpenteur (1757-1821).
A la Révolution, les propriétaires Jean-Louis et Jean-François Rameau sont guillotinés à Paris par suite d’une cabale dirigée par les ultra-révolutionnaires dont le meneur était un ancien moine chartreux : Denis Bonguelet.
La veuve Rameau Jean-François pourra récupérer ses biens et rétablir l’honneur de la famille.
Au XIXème siècle, le Moulin d’Alibert continueront à moudre le blé et le froment; le moulin à écorce (pour fabriquer le tan) disparaîtra vers 1870.
Une turbine sera installée en 1928.
Le moulin cessera son activité de farine vers 1940. La production d’électricité sera maintenue pour alimenter le moulin du Grand Saint-Martin proche.
Depuis 1981 une nouvelle turbine fonctionne pour la consommation domestique (électricité, chauffage).
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